Bonjour,
La gare de Tourcoing a régulièrement évolué au fil des décennies et évolue encore (construction récente de bâtiments pour accueillir des entreprises en lieu et place de l’ancien atelier de réparation des voitures voyageurs, travaux en cours dans l’ancien triage (modernisation des installations de maintenance des TGV)).
Il y a eu à une époque un dépôt de locomotives à vapeur : le dépôt du Sapin Vert .
Voici les informations que j’ai trouvé dans “La vie du rail” :
– Ce dépôt était situé sur la ligne Lille –Moucron au lieu dit le Sapin vert à Tourcoing prés de la frontière.
une petite carte complémentaire
– Tourcoing est relié par rail à la frontière belge en novembre 1842 et à Lille en juillet 1843.
– En juin 1846 la radiale Paris-Lille est ouverte en 1843,
– En mai 1878 la ligne Orchies-Tourcoing est mise en service,
– En octobre 1879 Tourcoing Halluin Manin suit à son tour par la Compagnie du Nord-Est . Ces lignes sont rattachées au département du Nord en 1883.
– En 1909, le raccordement direct Roubaix- Tourcoing Les Francs entre en service et permet d’éviter Tourcoing pour les circulations en venant de Lille .
– Jusqu’en 1914, le dépôt regroupe les locomotives de la Cie du Nord
– Il est occupé par l’armée allemande de 1914 à 1918. Le parc est reconstitué par des machines allemandes « Armistice 1918 »
– En 1923 le dépôt comptait 57 machines.
– Dans l’entre 2 guerres, les machines de Tourcoing acheminaient des trains de charbons du Nord jusqu’au Beaumont où elles stationnaient pendant le repos des personnels. – Puis à partir de 1935, des machines sont affectées au trafic voyageur.
– En 1938, 52 machines figurent à l’effectif. Il y alors une rotonde de 20 voies couvertes desservies par un pont tournant de 24 m.
– Durant la 2nd guerre mondiale, les allemands réquisitionnent une grande partie des machines. Ils en redonnent d’autres pour assurer leurs transports militaires.
- Pendant les bombardementS alliés, il est fortement endommagé et perd 75 % de son potentiel.
quelques images sur le blog de Wattrelosgare
Lors de sa reconstruction achevée en 1952, il l’est sur l’ancien plan, à quelques détails prés.
– En 1944-1945 l’effectif est renforcé par l’aide d’autres régions SNCF.
– En fin de conflits, le dépôt reçoit des machines « étrangères ».
– En 1947, les machines de Tourcoing parcourent 818 627 km avec un effectif de 628 agents.
– Tout au long de la vie du dépôt, Il y a régulièrement des changements de parc comme en 1949 (des machines sont affectées à Dunkerque, remplacée par des machines de Lille Délivrance et Hazebrouck). C’est en fonctions des trafics affectés au dépôt)
– En 1950, Tourcoing aligne encore 63 locomotives dont 17 garées bon état.
– Suite à l’évolution des trafics, de l’évolution technique des machines, le parc est pratiquement réduit de moitié en janvier 1954.
– Jusqu’en 1956 le dépôt de Tourcoing est considéré comme un dépôt moyen. Le 1 janvier 1957, il reste que 15 machines, le dépôt devient un petit dépôt. Certaines machines sont envoyées en réparations, d’autre vendue.
– La fin est consommée le 29 mai 1960 avec la mutation vers le dépôt de La Délivrance des dernières machines.
– Les ultimes vapeurs fréquentent le dépôt en 1967 et 1968.
– L’édifice est loué quelques temps à une entreprise pour stockage de matériaux divers.
En 1990-1991, il est finalement démoli.
Hervé
