Bonjour,
Un nouveau nom dans le quartier : la promenade BOUGAINVILLE .
Elle va relier la rue de Guisnes à l’entrée du jardin botanique ,le long du collège Roussel.
Mais qui était Louis Antoine de Bougainville ?
Voici un article trouvé sur netmarine.net
Louis Antoine de Bougainville
(D’après le Dictionnaire Illustré de la Marine, Seghers 1962; merci à Yves Duflot)
Né à Paris en 1729, avocat au Parlement de Paris entré ensuite aux Mousquetaires noirs, mathématicien, il publie un Traité de Calcul Intégral. En 1759 il combat comme capitaine de Dragons au Canada, puis fait campagne en Allemagne avec le grade de colonel. Après la paix, en 1763 il passe dans la Marine comme capitaine de vaisseau.
En 1769 la flotte du chevalier de Bougainville, débarque aux Falklands et en prend possession au nom de Louis XV. Mais, devant les violentes protestations des Espagnols qui revendiquent ces îles comme faisant partie de l’Amérique du Sud, il devra leur restituer l’archipel après une négociation qui sera favorable à la France. Il compense cet échec en faisant route vers la Chine pour reconnaître l’océan Pacifique à bord de la frégate La Boudeuse. Suivant, sans le savoir, la même route que l’Anglais Wallis quelques mois avant, il découvre Tahiti, et laisse une description paradisiaque de ce temple de la nature et de la sensualité appelé ” la nouvelle Cythère “. De retour de cette expédition, l’équipage. décimé par le scorbut. doit son salut à la consommation de rats. On sait de nos jours que le sang de ces rongeurs fixe la vitamine C, ce qui jugula l’épidémie.
Bougainville est cependant plus lucide que ses compagnons quant à la vie idyllique de la société polynésienne. Comme chez les Indiens du Canada, il y retrouve guerre, esclavage, et même sacrifices humains. Il demeure très sarcastique dans son journal à propos de Rousseau et des théories de son époque sur le bon sauvage.
Ce “voyage autour du monde” est pourtant celui d’un philosophe et de son équipage, éclairés par les lumières du XVllle siècle. L’Europe y puise pour 200 ans une utopie du bonheur et la justification de l’idée coloniale Cette expédition est la dernière effectuée par un humaniste : avec Cook vient le temps des spécialistes et des mesures scientifiques du XIXe siècle. Diderot lance le débat en annonçant dans son Supplément au voyage de Bougainville la déchéance accrue de la société polynésienne avec l’arrivée des Européens, comme l’avait lui même pressenti l’amiral de Bougainville.
Promu chef d’escadre en 1779 il participe avec d’Estaing à la guerre d’Indépendance Américaine (prise de Grenade, siège de Savanah). Il joue un rôle prépondérant à la tête d’une division, auprès de de Grasse, lors de la victoire de Cheasapeake.
La bataille des Saintes, où De Grasse est battu et fait prisonnier, le voit moins brillant. Après la guerre et la libération de “de Grasse” il subit des remontrances du conseil de guerre. Il est néanmoins nommé vice-amiral en 1790 et commandant de l’escadre de Brest. arrêté en 1793 il est sauvé par le 9 thermidor. Sénateur et comte sous l’Empire il meurt à Paris en 1811, après 82 ans d’une vie bien remplie !
et voici une image d’une des maquettes de la Boudeuse, son bateau sur lequel il a fait le tour du monde (source http://lesamisdebougainville.wifeo.com/) :
Hervé
le 02 juin 2014 :Pour compléter le commentaire de marie-Thérése, voici 2 photos de Boungainvillier trouvée sur le net