Histoire du quartier du Virolois : 4 images pour Tourcoing (des Romains à Aujourd’hui)”

Bonjour,

Voici 4 petites images pour compléter ” Tourcoing (des Romains à Aujourd’hui)”

1) les ” scels ” qui garantissaient la qualité des produits au Moyen-Âge

scel

2) le parchemin où apparait le 1er habitant d’origine de Tourcoing (en 1080)

parchemin

3) une ancienne gravure de la Franche foire

franche foire

4) une gravure sur la bataille de Tourcoing le 18 mai 1794

bataille de tourcoing

 

Histoire du quartier du Virolois : Pâques à Tourcoing, il y a plus de 100 ans

Bonjour,

J’ai trouvé ces souvenirs sur Pâques dans “Tourcoing Mon pays” de Jean Christophe

“Le Brouteux, dans ses souvenirs, parle des œufs de Pâques, Rouge, bleus, verts ou bruns. Ils tenaient sur place dans le bonheur des gens de Tourcoing au temps passé.

Sur le Grand marché, 2 braves femmes, Florobonne et Julie Coqueleux, vendaient pendant l’hiver des couquebaques ; quand venait le moment de Pâques, elles vendaient des œufs en couleurs. Dés le dimanche des Rameaux, elles offraient aux clients les œufs sous un « hayon » auprès des autres marchands du marché.

Dans d’autres souvenirs, ceux de M. Huard-Watteeuw, on  retrouve  les habitudes d’autrefois au temps de Pâques. Les ménagères procédaient au nettoyage de la maison, du grenier à la cave.

Les propriétaires repeignaient les façades. Jamais les étalages des magasins ne se montraient aussi pimpants. Les bouchers accrochaient leur quartier de viande enrubannés de rouge et piqués de fleurs en papiers doré. Des bêtes vivantes, des agneaux, le plus souvent, broutaient l’herbe rependue pour eux sur le carrelage de la boucherie. Les vitrines des magasins exposaient à qui mieux-mieux les souliers, les manteaux, les robes de la saison nouvelle. Les pâtisseries regorgeaient de coqs, de cloches et d’œufs en sucre ou en chocolat.

Les cloches, les vraies, celles de bronze de toutes les paroisses de Tourcoing sonnaient en même temps, le jeudi saint au matin, leur départ pour Rome. La ville prenait un air de fête.

Dans l’après –midi, les familles allaient en groupe visiter les reposoirs. Celui de Sacré-Cœur dépassait par la beauté et le nombre de ses fleurs tout ce qu’on peut imaginer

Le samedi Saint, quand les cloches en joyeux branlebas chantaient leur retour, les parents cachaient les œufs de pâques dans le jardin ou bien, en, cas de pluies, dans les pièces de la maison. Les enfants  cherchaient les œufs, couraient d’un coin à l’autre, trépignaient, poussaient des cris à chaque découverte. Les cloches rapportaient aussi des cerceaux, des cordes à danser, des toupies et autre jeux,

Le jour de Pâques, toute la famille assistait à la grand-messe, les chorales  y donnaient le plus beau programme de l’année. Au diner, on servait dans toutes les maisons du lapin aux pruneaux.

Les fiancés attendaient le lundi de Pâques pour se marier. Le maire et les adjoints n’en pouvaient  plus, ce jour-là, de dire la Code et d‘entendre des « oui-oui ». L’après-midi du lundi, les sociétés de musique, drapeau en tête, défilaient en ville. Les tireurs à l’arc, à l’arbalète, les bourleux, les joueurs de cartes s’en donnaient à cour-joie. Les gagnants recevaient, après la partie, des œufs de Pâques.

Le mardi, jour chômé, « in allot cacher à z’œufs ». Ce jeu connaissait le succès par toute la ville.

On bandait les yeux des joueurs à l’aide d’un mouchoir, on leur donnait un bâton pour qu’ils puissent  reconnaitre les obstacles. Les joueurs s’avançaient, le bâton en avant, comme des aveugles, ce qui ne les empêchait pas, au grand plaisir des spectateurs, de s’écraser le nez contre un mur ou de tomber dans un fossé. La fête s’achevait dans les cabarets où les œufs étaient « muchés » sous une table ou dans une armoire. On les mangeait ensemble, non sans les arroser de pintes de bière et d’une goutte de genièvre

Le temps et autos ont bousculés les habitudes des Pâques d’autrefois. Il reste les œufs des confiseurs, les cloches.”

Histoire du Virolois : « Tourcoing 1906, l’âge d’or », très bonne question.

Bonjour,

Voici la réponse :

En 1906, avec 82000 habitants, Tourcoing est une « grande ville » avec des monuments publics dignes d’une grande cité (Hôtel de ville, lycée, conservatoire de musique, école des beaux-arts, bourse du commerce.

Malgré les évolutions (la révolution, …) la bourgeoisie du grand négoce et de l’industrie textile a encore une influence non négligeable, elle est riche (et il y a beaucoup d’alliance matrimoniales (l’endogamie est de règle) , 90 % des richesses appartiennent à moins de 10 % de la population.

Elle investit à l’étranger, dans des pêcheries boulonnaises.

 Elle s’est fait construire de luxueux hôtels particuliers entretenus par une nombreuse domesticité.

Cette bourgeoise s’efforce de soulager la misère par de larges aumônes.

Elle peuple toutes les œuvres et gère le temporel des paroisses par l’intermédiaire des conseils de fabrique.

Tout en bas de l’échelle, on vit au jour le jour, le pouvoir d’achat a progressé de 10 % depuis 1890, le temps de travail est passé de 12 à 10h, plus de 10 % des tourquennois survivent grâce au bureau de bienfaisance.

la classe ouvrière se détache de l’église (qui est autoritaire et souvent peu compréhensible).

La classe moyenne reste très attaché au milieu populaire dont elle est souvent issue.

Il y a ensuite tout un groupe entre la classe moyenne et la bourgeoisie (des employé du bureau , en passant par les fonctionnaires public, les agents municipaux, jusqu’au professions libérales).

la sérénité est revenue en 1906 : Les conflits sociaux de 1904 sont apaisés, les 6 longs mois de grève qui « ont désolé l’industrie du tapis à Tourcoing » semblent oubliés,.

La situation du négoce et de l’industrie est des meilleures, « … Tourcoing a installé des comptoirs partout  en Océanie, en Asie, dans les 2 Amériques, …… l’ensemble de ses affaires se compte par plusieurs centaines de millions… » dit Eugène JOURDAIN, président de la Chambre de commerce en 1906.

L’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Etats Unis … achètent des produits Tourquennois. La succursale de la Banque de France de Roubaix-Tourcoing est la 6iéme de province après Lyon, Le Havre, Marseille, Lille et Bordeaux.

Le conflit qui oppose l’Etat à l’Eglise (renforcé par Gustave DRON anticlérical affirmé, par l’inventaire des biens d’église suite à la loi du 9 décembre 1905) rend le climat assez tendu, mais finit par se calmer après les élections législatives.

Il y a aussi cette exposition industrielle à laquelle le Président de la République, Armand Fallières, est venu le 5 juin 1906 et pendant laquelle tous les problèmes semblèrent oubliés.

1906 marque  l’apogée de la puissance commerciale et industrielle de Tourcoing (et Roubaix  car elles forment à cette époque un ensemble économique indissociable).

Cependant, « l’Eglise se croit le maitre de tout, veut dominer le peuple et exerce des pressions sur les malheureux », la droite catholique ne veut aucun compromis et souhaite écraser l’Eglise.

8 ans plus tard, aux législatives de 1914, suite à l’intransigeance des milieux catholiques, Gustave DRON perd son poste et  est remplacé par le Socialiste Albert INGHELS.

 

histroire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 4)

Bonjour, 

Voici ce que je vais ajouter dans la page “Tourcoing (des Romains à Aujourd’hui) “

Reprenons, 

Nous avions terminé le XViéme siécle.

Nois voici donc au début du  XVIe siécle: 

A partir de 1526, le comté de Flandre passa des mains des Ducs de Bourgogne à celles des rois d’Espagne. (Jusqu’en 1667).

Nous faisions parti des Pays-Bas espagnols.

Cette influence fût nulle à Tourcoing (L’Espagne n’était intéressée que par l’argent qu’elle pouvait en retirer pour lutter contre la France, elle laissait le pouvoir aux hommes en place).

Les souverains espagnols ne seraient jamais venu à Tourcoing sauf peut être Charles-Quint en 1516 pour un bref passage.

 

Les seigneurs :

Ce furent Philippe de Lannoy (1501 à 1543), Baudouin de Lannoy, 2nd fils de Philipe (1543  à 1559), appelé aussi Monsieur de Tourcoing, peu présent de parts ses fonctions auprès de Charles-Quint mais très aimé des habitants. (son cœur fut retrouvé dans St Christophe dans un tonnelet d’étain), Philipe de Lannoy, son fils (1559 à 1594), François de Lannoy, son frère de 1594 à 1603.

 

Echevinage :

Les plaids (équivalent des audiences au tribunal) se déroulaient le jeudi de quinzaine en quinzaine sauf que si une fête solennelle se déroulait ce jour là, c’était reporté d’une quinzaine ou plus… Charles Quint autorisa le report au vendredi en cas de fête.

L’échevinage de Tourcoing fut aussi autorisé à suivre de prés le prononcé des sentences et qu’il ne fut pas possible de retarder l’application des appels (les villes commerçantes d’une certaine importance obtenaient ce droit).

L’échevinage de Tourcoing fut autorisé à faire graver un scel pour faire sceller toutes sentences et contrats volontaire, gage de rapidité pour le traitement des jugements.

L’échevinage est autorisé le 10 avril 1573 à faire «édits et statuts sur le prix te poids pains » pour permettre à tous les habitants de pouvoir s’acheter le pain quotidien.

 

Les guerres de religions

La religion de Luther s’infiltra dans les Flandres. Ils étaient anti baptiste et prirent le nom de « tout nuds, « d’hurlus », de « bocqueteux » et surtout de « gueux ».

Ils étaient reconnaissables à leur tenue (1 écuelle à la ceinture, 2 mains jointes pendues à un ruban porté en sautoir). Ils détruisirent des trésors artistiques considérables pendant 20 ans (une répression espagnole en vint à bout)

Tourcoing fut touché par « l’hérésie », comme d’autres villes alentours. De nombreuses destructions eurent lieu, de nombreuses répressions aussi pour stopper l’extension du mouvement, il y eu des condamnés à mort. (1560 à 1572, 1582)

 

Impôts

3 sortes d’impôts touchèrent Tourcoing

- La taille (pour le pouvoir souverain donc le roi d’Espagne)

- La dime (pour l’évêque de Tournai),

- L’octroy sur les laines, les bières et autres marchandises (pour l’échevinage).

Il y avait aussi des redevances diverses ou « les mamans » étaient tenus d’exécuter certains travaux tels le curage des fossés.

Les tourquennois, anéantis par les guerres, avait des difficultés à payer la taille, les chemins étaient en si mauvais état que les marchands délaissent le marché et doivent être réparés (création de l’octroy).

 

Arbalétriers – Archers 

Il y avait la compagnie des archers dite « confrérie de Monsieur Saint St Sébastien »

 

Vielles familles

Avant le 20 septembre 1792, c’est le clergé qui tenait le registre.

On retrouve déjà les noms de Motte, Masurel, Leplat , Flipo, Delamasure, De surmont, Destombes, …

 

Culte :

En 1588, le diocèse de Tournay fut divisé en 12 doyennetés dont Tourcoing. La chapelle de la Marliére fût fondée au milieu de XVIe siècle.

En 1554, le jésuite P. Bernard fonda une école où « de pieuses filles enseignaient aux enfants la doctrine chrétienne et les bonnes mœurs »

 

Situation de Tourcoing

- 607 feux soit 3000 habitants contre 1500 pour Roubaix,

- On y fait 3 sortes de tissus « scellez de façon différentes et signamment doublures »,

- L’agriculture tient une grosse place,

- Il y 4 moulins (2 à blés, 2 à huile (dont 1 tenu par Abraham Selosse censier de la cense des poutrains)),

- En 1504, il y 2 marchands de laynes, en 1554,il y en a  7 à 8

L’industrie est surtout celle des filets de sayettes ou laines peignées, industrie livrée à elle-même, sans règlement.

Tourcoing produisait moins chère que Lille, mais Lille considérait le droit de fabriquer comme un privilège du prince concédé à qui il lui plaisait dont pensait avoir le monopole à l exclusion du « plat pays » dont faisait partis Tourcoing. Lille voulu réglementer l’industrie tourquennoise pour la détruire.

Tourcoing, trop populeux pour vivre de sa seule agriculture tint bon pendant les 2 siècles de batailles (jusqu’au XVIII e siècle) et gagna.

 

Lettres de rémissions (lettres qui remettaient des peines à des condamnés)

Au vu des registres, le tourquennois semblait très querelleurs et toujours prêts à dégainer le couteau

 

Voilà ce que l’on peu retenir pour le XVI e siécle à Tourcoing.

Au fil de mes lectures, et des vôtres aussi pourquoi pas, je serai peut-être amené à compléter ces informations.

A bientôt.

 

Histoire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 2)

Bonjour,

Aujourd’hui, je vais vous parler du système féodal et des différents seigneurs de Tourcoing au XIV e siècle.

Introduction

Le système  a traversé les temps du Moyen-âge à la Révolution Française sans être ébranlé. C’était l’armature du pays.

Pour le comprendre,  
– il faut savoir, qu’avant le Révolution, l’unité administrative actuelle (mise ne place en 1790) n’existait pas, ni sous l’ancien régime. L’unité s’appelait « La paroisse de Tourcoing. »
– « Un fief était sur .. », « un habitant était originaire de la paroisse de … ».
– Plus tard, quand on commença à parler de bourg  ou de ville, la surface s’étendait sur plusieurs paroisses.
– Les habitants de la ville n’obéissaient pas aux même lois, ne servaient pas le même maitre, n’étaient pas justiciable par les même tribunaux, ni aux même titres
– Jusqu’en 1668 : l’autorité était organisée de la manière suivante : le roi de France et le comte des Flandres étaient les maitres souverain sur le pays (1668 à 1789, le roi seul, ) puis les seigneurs résignaient sur leur fief,  Tourcoing étant sous la gouvernance de plusieurs fiefs.
– Tourcoing, à cette époque occupait une surface de 962 bonniers  dont 650 pour la seigneurie de Tourcoing, ( unité variable suivant les lieux, = 1hectare) (aujourd’hui, c’est environ 1500 ha)
– Le seigneur de Tourcoing tenait sa terre de pleine justice, avec l’assistance de ses bailly, lieutenants, échevin, hommes de fief et vassaux.
– Tourcoing était une seigneurie (Roubaix un marquisé, Croix un comté, Bousbecque une baronnie
– La seigneurie de Tourcoing  était composée  la maison seigneuriale, le marché, la halle, la boucherie, 2 moulins, et des rentes.
– Les principaux fiefs  de la seigneurie de Tourcoing et alentour: Fief des Mottes, La grande Dime, le fief du Bus, La Haute rue, Les Marlieres, Les Queneaux (« fief haboutant au chemein qui maisne du pont des Piats à la justice dudit Tourcoin), les Obelets, La Motte des boitteaux, La Malcense, A Leux, Le Tilleul,
– A coté de la seigneurie de Tourcoing , il y avait le fief des Poutrains,
– En 1645, cela devint «  la seigneurie de Tourcoing et des Poutrains »
– Il y avait aussi les fiefs Franc (sur le quartier actuel du même nom) , relevais de l’Empire Germanique, formaient une partie de la Flandre Impériale ,le fief du Chatel, des fiefs sur Halluin, La Bourgogne,…

La situation Féodale était donc assez enchevêtrée.

Le XIVe siècle et ses seigneurs

-          La Première mention de Tourcoing, apparait vers 1038.( le 1er seigneur serai Raoul de Gand de 1036 à 1046 puis son fils Bauduin jusqu’en 1081.

-  La, 1er mention certaine de Tourcoing arrive 1080 : sous le règne de Philippe roi des Franc (gouvernement Robert le Frison) :  un certain « SASWALUS de TORCOIN » a  été témoin d’un transfert d’un transfert d’héritage . Tourcoing serai donc plus ancien que Lille (1054).

-1er seigneur Officiel  de Tourcoing : Baudin II (maison Gand-Alost),  de 1081 à 1098.
Il y avait un château (en substitution de l’antique « villa ») .En échange du cens et des dimes, la sécurité dans le château était assurée. Le château était une maison solidement bâtie, protégée pâr des fossés, des tours, des mâchicoulis, des murailles, la justice était rendue par les échevins, les impôts existaient déjà. Il y avait le vivier, le four, le moulin. En fait, la propriété romaine est devenue un « bourg ».

- 2iéme : Bauduin III (son fils) de 1097 à 1127, surnommé « le louche », « le Barbu », a joué un rôle important dans l’histoire des Flandres. On l’appelait « le premier entre les premiers des Flandres et brabants, le pair des pairs de Flandre, le plus illustres de tous les seigneurs Flamand ».

-3iéme : IWAN (son frère), de 1227 à 1145. Il aurait autorisé le chapitre de la cathédrale de Tounay à construire à Tourcoing une église en l’honneur de Saint –Waast.

- 4iéme : Thierry  (fils d(YWAN) de 1145 à 1165 ? pas de descendant.

-5iéme : Philippe d’Alsase en 1166.
A cette période, des poussées par un zèle de dévotions des gens se donnent à l’église. A Tourcoing, ce sont les Hommes de Saint-Vaast, 1er patron de la paroisse de Tourcoing .Parmi eux,  une noble matrone nommée LEDELDE
La 1ere église paroissiale est construite et on connait le 1er nom du curé : EVERARD

- 6iéme, 7 et 8 (maison Bourbourg) de 1166 à 1194) :  Bauduin puis Gautier (son frère) et Henri fils de Gautier. Au dire d’une tradition dont se sont fait échos certains, l’essor industriel de Tourcoing daterai de cet époque : Philippe d’Alsace aurai obtenu de l’Empereur d’Allemagne l’introduction sans droit des draps fabriqués en Flandres, ouvrant un grand débouché au manufacture de Tourcoing, de Lille

- 9iéme : Maison Gand-Guisnes Arnoult II, de 1144 à 1120 (suite à son mariage avec Beatrix de Bourbourg sœur de Henri). A cette époque on retrouve traces de Robertus de Tourcoing  dans certains actes.

- 10iéme : Bauduin III (fils d’Arnould II ) de 1120 à 1244 . Il eu à s’occuper de ses vassaux de Tourcoing. On note aussi que lors d’une guerre de clochers (très fréquent à l’époque) les habitants de Tourcoing Roubaix et bourgs voisins ont envahi à main armée Wattrelos et détruisirent la maison du vassal Allard-le-Arriveil.

- 11iéme : Arnoult III (fils de Bauduin III ), de 1144 -1292.  En 1244,  Mahaut de Guines reçoit des terres sises à Tourcoing. En 1260, Mahaut donne les 5 bonniers et demy de l’actuel Hospice d’Havré.

- 12iéme : Alix de Guines, de 1292 à 1294, succède à son père Arnoult III .
En 1292, Tourcoing ne semble pas encore être un centre manufacturier important car elle ne figure pas dans l’association des grandes cités drapières, la Hanse de Londres.

- 13iéme : Guillaume de 1er de Mortagne (Maison de Mortagne-Audenaere), de 1294 -1320.
La MaisonGand-Guines vend sa terre de Tourcoing suite d’importantes dettes. Guillaume  conclut un Concordat avec les habitant de Tourcoing : Ils étaient alors en conflit avec leur seigneur et le Concordat énumère les conditions de paix. Ce texte est capital pour l’histoire de Tourcoing. Il montre que l’autorité n’était pas sans limite et que les habitants traitaient avec lui. Il constitue une vrai charte municipale de Tourcoing qui fixe le conventionnement des rapports entre seigneur et habitants. Il fût respecté par tous les seigneurs de Tourcoing.
A la veille de la Révolution (1780), il était encore en vigueur.
Il y eu aussi des guerres dont celle de 1340 qui réduisit Tourcoing, entre autre,  à l’état de cendre.

- 14iéme : Guillaume II (fils de Guillaume Ier) 1321-1346.

- 15imé : Jean du Fay (époux de Marie de Mortagne fille de Guillaume II (décédé  à la bataille de Crécy ), de 1346 – 1362. Période mouvementée pendant laquelle les habitants ne savaient plus qui était leur seigneur. Ce fut le 16 décembre 1360, que Jacques Liquidéme, lieutenant du souverain bailli de Lille, désigna pour sceau de la draperie de Tourcoing, d’un côté les armes du seigneur de fay et de l’autre celles du seigneur du Quesnoy.

- 16iéme : Gossuin de Quesnoy, de 1363 – 1389 Le 8 juin 1372, il accorda un sceau de draperies aux habitants de Tourcoing, régla les dimensions et qualité des draps fabriqués sur la seigneurie, nomma des « égards » pour contrôler le règlement et édicta des amandes à l’encontre des contre – venants .  C’est à partir du sceau de Yolande de Mortagne (son épouse) que furent arrêtées les armureries de Tourcoing puis le blason actuel de la ville de Tourcoing.

- 17iéme :  Jean de Ville-Audregnies : (époux en 2nd noces de Yolande de Mortagne) de 1389  à 1396.

 

Voilà, nous avons parcourut ce XIX é siècle.

Lors du prochain épisode, nous aborderons le XVe siècle.

A bientôt

Histoire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 1)

Bonjour,

Quand j’ai démarré le blog il y a 1 mois, Robert (il se reconnaîtra)  m’avait dit « tu devras apprendre l’Histoire de Tourcoing », j’avais répondu “cela viendra..”

J’y viens donc.

Dans un 1er temps, à partir du livre “Histoire de Tourcoing de J. E. VAN DEN DRIESSCHE paru 1928″ , je vais vous retracer les grandes lignes de l’Histoire de Tourcoing  jusqu’en 1918 en plusieurs épisodes.

Dans une 2iéme séries, je poursuivrai jusqu’à aujourd’hui.

Ceci  EN COMPLEMENT de vos souvenirs, annecdote….. bien entendu

 1- Généralités

-  Altitude au niveau de St Christophe : 42 m,

- Tourcoing est situé plus haut  que Lille (+ 26m) et Roubaix (+ 16m),

- Son Sous sol est  argileux, mêlé de sable

-  Il y a longtemps (avant 1928), lors de travaux pour un aqueduc il a été trouvé un calcaire coquillé très homogène, prouvant que jadis, les sols occupés par Tourcoing était recouvert d’eau.

- L’origine du mot Tourcoing est des plus incertain, vraisemblablement “Fort sur une  hauteur” de tur, tor : tour et ken : sommet (selon Brun Lavaine , Revue du Nord 1837)

-  L’ écriture a évolué : « TORCOING » -> XVI e siècle, puis TURCOIN. En flamand Tourcoing s’écrit « TORCONGE, en patois on prononce TORCOING et TOURCO

-  Démographie : en 1789 : 12184 habitants, en 1919 : 78011 habitants, en 2013 : 92178 habitants selon le site de la mairie de Tourcoing.

2 – Origines

- La ville était, au temps  de l’occupation romaine (au Ier siècle) traversée par une  route. Celle ci  reliait Tournai à  Wervicq,

- Tournai était, avec Tongres,  un centre commercial très important. Une route joignait ces 2 ports fluviaux, reliant ainsi la Lys et l’Escaut. Cette route faisait partie d’une route reliant l’Italie et l’Allemagne à l’Angleterre (de Rome, via Milan, Lyon, Reims, Bavay où elle rejoignait les routes venant de Asche (Belgique), Cologne, Trèves, St Quentin et Arras) . Entre Bavay et Wervicq, elle traversait Lannoy, Tourcoing (la rue du Tilleul, rue de Tournai, rue du calvaire, les Orions) puis Roncq et Bousbecque.. De Wervicq, elle partait direction Cassel et Boulogne.

- Il est probable que Tourcoing commença par être un refuge fortifié. Très proche, Tournai était le marché où Tourcoing écoulait ses produits. Au fil du temps cela devint, à cette époque, une petite agglomération sans importance, un embryon de bourg de la « Belgique Seconde » dont les métropoles étaient Reims et Tournai . Ce territoire s’étendait du Rhin aux approches des bord de Seines .

Tourcoing se situait à la frontière de 2 tribus : les Nerviens (occupant le Brabant et le Hainaut) et les Ménapiens (occupants de la Flandres et u Brabant du Nord).

3 – Introduction

- Des gens de Tourcoing sont d’origines de la Flandres ou Gallicante,

- Ils parlaient patois,

- Ils sont Flamand de géographie, d’histoire et de mœurs,

- Tourcoing se trouve sur l’ancien comté du Comte des Flandres,

- Le territoire de Tourcoing  devint français en 1790 lors de la création du Département du Nord (« L’un des plus arbitrairement découpé de la République »),

- Depuis toujours (jusqu’en 1918 tout au moins) la population exerçait les métiers de commerçants, fabricants, marchands de laine,

- L’histoire de Tourcoing, c’est l’Histoire de toutes les citée drapières de Flandres : une route , puis un bourg se développe à un endroit, ensuite un relais et une « villa »  sont construits pour organiser le domaine rural environnant , enfin un château est bâti ensuite  pour protéger la cité,

- L’entité administrative crée en 1791, avant tout était organisé  autour d’une paroisse,

- Le peignage et le tissage ne furent d’abord qu’un moyen de remédier à l’insuffisance des revenus du sol (la terre ne permettait pas de faire vivre des grandes familles (10 enfants et plus parfois), on travaillait donc la laine des moutons que l’on élevait, 

- Le bourg devint une petite ville avec sa « franche foire », sa halle échevinale, …

- La petite ville  vivait mais ne s’enrichissait pas, l’aristocratie n’était qu’une petite bourgeoisie vivant sans luxe.

- Au XVIII, Lille enserre son industrie dans de multiples règlements corporatifs, pour empêcher Tourcoing d’exercer aussi une industrie :  L’industrie Lilloise chute ,

- A la même période, Tourcoing invente alors sans cesse de nouveau tissus et profite du machinisme, son industrie se développe donc énormément,

-  Il est à noté que Tourcoing s’est construite et développée grâce à l’immense effort de volonté et de travail de ses habitants de toutes classes. Son développement n’est pas l’œuvre du pouvoir central républicain,

- Tourcoing, à la limite de 2 comté rivaux (celui des Flandres et du Hainaut ), fut le théâtre de luttes sans cesse renouvelées. D’où l’inexistence de pierres évocatrices du passé lointain.

- Tourcoing est resté longtemps un bourg en autosuffisance (alimentaire, travail, …) d’où un certain confort de vie, tout en étant puissant industriellement.

 

 Voila pour cette partie 1. 

J’espére qu’elle vous a plue.

Lors de la prochaine  (dans 1 petite semaine certainement) , j’aborderai  Tourcoing et  le Virolois à travers le système féodal, le moyen âge ; le XV e siècle, …