15) Le Nord dans la crise 1932-1939
* Un traumatisme profond
En 1935 alors que la production industrielle a reculé de 25 % et 70 000 chômeurs, le Nord n’est pas loin de ressembler 10% des sans-emploi de toute le France, le chômage partiel augmente, le nombre de frontaliers diminue.
De 1931 à 1936, le raisonnement selon lequel la baisse des prix doit s’accompagner d’une baisse de salaire est appliqué à plusieurs reprises aux ouvriers et aux fonctionnaires.
Coté agriculture, cela n’est pas mieux : le prix du blé et de la viande chute de 50 % à la production bien plus que les fermages et les charges divers.
Il y a aussi un repli significatif de la natalité.
* Vers le front Populaire / Luttes et joies
Voici quelques témoignages de l’époque :
“Après 1936, j’avais le lundi libre et payé. Je pouvais aller au bal le dimanche soir et dormir le lendemain. Mais les congés payés, quand on les a eu, qu’est-ce qu’on faisait ? On dormait un peu plus tard, voilà tout. Il n’y en a que très peu qui sont partis ailleurs… On restait tranquillement, chez nous, à bricoler, à travailler on n’aimait pas s’habiller pour aller se promener. Ça ne se faisait pas d’aller passer quinze jours à la mer. Pour moi, 36, c’était le lundi payé et chômé Biens sûr, la paye avait augmenté aussi, le prix minimum de la journée monté. C’était bien. (Lengrand (L) et Craipeau(M.) : louis legrand, mineur du Nord, pris 1974). ”
Au scrutin de 1936, le front populaire gagne
*Désillusions et inquiétudes
* La mort de Salengro
Sous les insinuations calomnieuses très forte Roger Salengro (Maire de Lille) se suicide
Les gréves restent nombreuses et suivent, le chômage est toujours important.
L’avant – guerre est une période assez instable .
Il se suicide le 17 Novembre Novembre 1936;