Bonsoir,
Voici quelques images de l’ancienne usine Lorthiois – Leurent et fils et une vue panaoramique de Tourcoing.
Hervé
– usine Lorthiois – Leurent et fils
– une vue panoramique de Tourcoing d’il y a bien longtemps.
-
Bonjour,
Voici ce que je retiens d’une de mes lectures de l’été : « Le Nord dans la Tourmente Tourcoing QG de la 15iéme armée 1939-1945 – MYRONNE N. CUICH »
Cela va me permettre d’aborder cette période.
(Comme à l’habitude, Je vais me concentrer sur Tourcoing et au temps que possible sur le Virolois.
Mais pour bien comprendre, je serai parfois amené à en sortir un peu.)
I Introduction
* En 1939 à Tourcoing s’installe :
– Une compagnie du 100e RI (Armée française),
– Une compagnie du 227e Régiment d’Artillerie Lourde d’Hesdin s’installe Tourcoing,
– Plusieurs batteries des 161éme Régiment d’Artillerie de Campagne et du 406é Régiement de DCA s’installent le long de la frontière.
* En juin 39, le 14 juillet, plusieurs compagnies de DCA viennent défiler devant la municipalité.
Septembre 1939, plusieurs milliers de soldats mobilisés sont cantonnés à Tourcoing . Ils occupent les usines, les écoles, les fermes.
La 16e compagnie de Travailleurs Militaires est aussi cantonnée à TG. Elle participe à la construction des batteries de défense le long de la frontière.
* Rue Winoc Chocqueel (entre autre), sont logés ceux de la 100e RA, et ’une compagnie du 51e DI. En Octobre ils seront remplacés par des troupes britanniques.
* Une batterie du 22e d’Artillerie lourde et 2 du 406é du DCA seront installés à Tourcoing.
* Des soldats du 12e régiment régional d’infanterie seront aussi répartis sur Tourcoing.
* 2 Compagnie du 3e Bataillon occuperont des locaux rue de la Croix Rouge (en autre) , ils en profitent pour préparer la défense de la ville.
* Pendant ce temps :
– Des batteries sont construites le long de la frontière par le 3e génie d’Arras logé à Lille.
– Les soldats remplissent les cafés, participent aux travaux des champs, ….
– La défense passive s’organise : construction de tranchées – d’abris dans les parcs et jardin (une centaine d’abris et postes de secours à Tourcoing, sirènes sur les toits, .camouflage, ….).
* A partir du 12 septembre 1939, le Corps Expéditionnaire Britannique arrive en France. Le but est de construire une prolongation de la ligne Maginot.
* Vers le fin 1939, Tourcoing devient une ville de garnison Britannique : 3000 soldats environ. Ils occupent les écoles, usines, fermes, châteaux, locaux libres.
Un foyer du soldat sera installé à l’école St Gabriel (Ste Marie aujourd’hui) .
* De nombreuses unité stationnent à Tourcoing .
Dans le Virolois, il y a :
– East Surrey Regiment et south Lancahire Regiment : en janvier 1940 à l’Ecole St Christophe rue Winoocq Choocquelle (en autre) . Ils quittent Tg le 10 mai
– Royal Engineeres : rue de Guisnes
– The Argill and Sutherland : dans plusieurs usines
– The 4e Bataillon dy The Gordon highlanders.
Ils emplissent le soir les cafés de la ville, participent à des rencontrent sportives, dépensent sans compter, certains se marièrent à des tourquennoises.
De nombreux heurt ont lieu avec la Belgique , pays neutre.
II La guerre Eclair
Le 1 mai 1940, l’Allemagne envahie la Hollande, la Belgique et le Luxembourg.
Les populations belges, hollandaises se replient vers la France.
Tourcoing est choisi comme première étape des réfugiés .Vu l’importance du flux, les contrôles douaniers sont vite supprimés. Il y a eu jusqu’à 20000 (19 mai 1939) arrivées par jour, toutes les autorités sont débordées.
Panique : le 20 mai la plupart des autorités et les services administratifs ont quitté la ville.
En mai/juin 1940, quelques industriels et leurs familles, des hommes honorables, grands patriotes, des titres de valeurs des banques, … quittent la région.
Il n’a plus de véhicule à 4 roues, plus de police, plus de pompiers, plus de boulangers, …. Reste les derniers sentinelles au milieu des maisons vides : les douaniers.
Tardivement, le 21 mai, une note interdisant l’évacuation des civils sous peine de lourde sanction arrive alors que de mystérieux messages muraux et téléphonique s invitent les habitants à partir vers Saint Pol / Abbeville . La suspicion envahie tous les habitants y compris les britanniques.
La zone entre le boulevard industriel et la frontière est évacuée.
Des flots interminables de personnes vivantes ou morte envahissent les routes (des millions en France). Au bout de 2 semaines, ce sont les campagnards, les sans rien qui se mettent en route avec les attelages de ferme, .. (Après que toutes les autres classes sociales en commençant par les plus riche aient fait de même). La 5ième colonne Allemande orchestre cette migration.
La 5ième colonne : C’était cette unité de guerre psychologique souterraine allemande . Sa mission était d’intoxiquer l’ennemi, les habitants, de les démoraliser et de répandre un sentiment d’insécurité.
III L’entrée des troupes allemandes
Le 29 mai 1940, le « Bat.z.b.v.100 » ou “Bataillon zur Verwendung” ou “Bataillon pour utilisation spéciale” entre à Tourcoing (le 28 mai, la 28e Infanterie Division est déjà entrée à Roubaix).
La 7e Infanterie Division arrive le 28/05. Les premières réquisitions sont des bicyclettes, et voitures.
La population est alors réduite à 7000 habitants.
Ils remettent en place la douane, la police, les pillards retournent en prison,….
Le « Bat.z.b.v.100 » est remplacé par le 3iéme bataillon du 311e I.R quelques semaines plus tard.
Début juin 40, l’administration militaire s’installe à lille (OberfeldKommandantur). (O.F.K 670). Sous sa coupe se trouve les Feldkommandantur (2 pour le Nord). Dans les grandes villes sont installées des Standortkommandantur.
Le 7 juin 40, les 2 départements deviennent zone interdite.
Le 22 juin 40 l’URSS est envahie.
Le 25 juin 40, le Nord Pas de Calais intègre la zone occupée (commandement militaire de Bruxelles) .
Suite à l’armistice du 25 juin 40 (arrêt du combat inégal en France, la campagne de France est terminée), plusieurs unités de la 16e armée (A.O.K. 16) arrivent à Tourcoing (en vue de l’opération « Seelowe » (invasion de l’Angleterre qui n’aura pas lieu). Tous les locaux libres sont utilisés.
L effectif allemand augmente régulièrement (7,5 division en décembre 40).
Les allemands ayant conservé les fiches de logements de la 1ière guerre mondiale, ils les réquisitionnent ;
En juillet 40, arrive la ” Vermessungs-Abteilung (V.A.607) Compagnie motorisée d’Arpentage ” . Elle va remettre en état tous les casernements, ….
A partir d’octobre 40, l’effectif des occupants baisse pour se stabiliser à 3 divisions en hivers 42.
La NSV ou Assistance Nationale Socialiste destinée à aider les « populations abandonnées des territoires occupés fait des distributions dans la région. Cela ne rencontre pas un grand succès. Car son vrai but est la propagande, que l’armée allemande c’est mieux que la France, …..
Le 18 décembre 1940, la 15e armée est crée en vue de préparer la défense du territoire occupé. Le 15 janvier 1941, le QG est installé à Tourcoing.
Début 1941, des compagnies de Transmission et de Message de la 509 Division arrivent dans la région :
– La 1 Kompanie –Armee-Nachrichten = Abteilung : 59 boulevard de la Marne à Tg,
– Les généraux et officiers occupent les quartiers huppés de la ville.
– Le QG s’installe du coté du Pont Hydraulique, BD de la Marne (Musée Verlaine actuel).
-Le reste les locaux étaient répartis comme suit :
– 170 locaux et immeubles, maisons, quartiers et rues entières sont occupés,
– Le foyer du soldat ou Soldatenheim au Grand cercle 32 rue Carnot,
– Bureau de poste des Armées (Dienstell Feldpost 43800 au Théâtre place Leverrier,
– Central téléphonique ou centre d’écoute à l’ancienne poste et dans les sous-sols à l’angle rue des Anges e Place Charles Rousselle,
– Fefgeistliche ou Aumônerie Catholique à la Chapelle des bénédictines 20 rue Faidherbe,
– Richbahn ou chemin de fer Allemand avec un bureau militaire (B.u.t.O. 15) à la gare de Tourcoing,
– la Schlachterer Kompanie ou 92e compagnie sanitaire et abattoirs au abattoirs de Tourcoing rue Montesquieu.,
– Parkplatz ou Parking pour voiture de l’Etat Major à l’usine Malard rue des bonnets,
– Le bureau de recrutement de la Walfen SS au café Chantecler, Grand’Place,
– Stand de tir ure de l’Yser,
– QG de la 15e armée Bd de la Marne,
– Santts-Park ou Dépôt de matériel sanitaire aux Etablissement fresnoy (une immense croix rouge était peint sur le toit),
– Tanklager ou dépôt de carburant installé à la Gare de Franc et dans plusieurs garages de la ville dont les cuves avaient été réquisionnées (ex garage Hennion 49 rue du Château et garage ),
– Krankenfamelstelle ou infirmerie rue Bazeille et Bd de la Marne,
– Heeres Verpflezung-Dienstelle 600u601 ou intendance des armées Magasins généraux 24 rue de la fonderie,
– La Luufwaffe Dientelle 3 BV Generalmajor Kutting ou bureaux locaux de commandement de la Luftwaffe au 6 et 11 rue Gustave Delory, 89 / 91 bd de la république, 70/90/ /91 rue de la gare et 10 rue d’Alsace,
– Atelier d’équipement exceptionnel de canons anti-aérien au 195 rue makellerie,
– Poste de distribution de matériel anti-aérien 59 rue brame et 203 avenue motte,
– Dépôt usine réparation des canons 121 rue d’Alger (huilerie Dariez-Derouffiaux),
IV Quelques éléments du régime d’occupation :
– Couvre feu, laissez-passer,
– perturbation du réseau téléphonique,
– Contrôle strict de la production de tissus et création d’une carte de travail pour les ouvriers du textile,
– Création du « bulletin de Lille et de la région de nord »,
– interdiction d’écouter la radio anglaise, interdiction de publier des journaux,
– recensement des juifs et de leur bien, déclaration de leur emploi, ségrégation diverses pour eux (étoile, locaux spécifiques, …), 516 arrestations
– carte de ravitaillement
– ….
V Les prisonniers de guerre
3000 tourquennois (en 1940) seront répartis dans les camps de prisonniers de guerre « Oflags » (officier) et « Stalags » (sous officier et homme de troupe).
Du 10 mai au 22 juin 40, suite à un trop grand nombre de prisonniers à envoyer en Allemagne, les allemands décident de les parquer dans des « Fronstalags », camps de transit ou cours des miracles improvisés.
A Tourcoing, il y a eu un au 185 rue Winnoc Chooquelle. (avant d’être transférer, beaucoup de prisonniers seront utilisés à récupérer le matériel abandonné par les français, à réparer les réseaux gaz et électricité de la ville, …) (ouvert en Août 1940 / fermé en Mars 1941)
Dés 1941 sont créés des comités d’assistance pour les prisonniers de guerre par la Croix Rouge Française.
En 1941 est crée la « maison des prisonniers » rue Saint Jacques à Tourcoing.
VI Les transports
– Suppression des voyages par la route et par le train en mai 1940 puis limitation à partir de septembre.
– Instauration d’un permis de circuler pour le ravitaillement uniquement.
– tramway gratuit voir réservé exclusivement réservé à l’armée allemande.
VII La frontière
Les douaniers allemands du poste de la gare logent dans les immeubles réquisitionnés à l’angle de la rue de Guisnes et de la place Sémard, ceux du poste du Mont à Leux à l’angle Boulevard de l’Egalité et rue de Chantilly.
Le marché noir avec la Belgique bat son plein , tout comme la mise en place des réseaux de résistants.
En mai 1943, la frontière est réellement rétablie avec l’arrivée de renfort et un sauf-conduit devient nécessaire pour aller en Belgique.
VIII La prostitution
A Tourcoing, ville considérée bourgeoise et très croyante, les maisons closes étaient très discrètes.
Il y en avait une cinquantaine environ, les plus connues étaient rue motte, place Sébastopol, rue verte, au « gGobe » av Gustave Dron., Bd de la Marne.
A partir de 1942, les femmes juives et de couleurs doivent se présenter au Dispensaire militaire de Lille pour contrôle médical et ont interdiction d’entrer dans ces maisons.
IX La vie des allemands en ville sous l’occupation
L’Attitude des habitants est correcte avec l’occupant.
Les allemands redémarrent , autant que possible, toutes les activités artistiques, de loisir, …
Tout est fait pour que l’occupant consomme, achète,…
X La relève et le STO
Dés le début de l’occupation, le départ volontaire d’ouvriers vers l’Allemagne est favorisé (12000 ouvriers du Pas-de-Calais travaillent en Allemagne fin 1941).
Au début sur volontariat puis sur réquisition (15287 en août 41)
Le principe de « La relève » était le suivant : 1 prisonnier de guerre libéré pour 3 départs d’ouvriers spécialistes envoyés en Allemagne.
Cela se traduit pour le Nord Pas de calais :
– une vague de 14491 fin juin 1942
– 14661 mi août 1943
– 6000 environ mi août 43
Le STO est instauré le 16 février 43. Sur les 60000 départs prévues pour les classes 40-41-42, 94 % arriveront à ne pas répondre à l’appel en allant travailler dans les fermes, en Belgique, … sur les chantiers de l’organisation TODT du mur de l’Atlantique, directement chez les entreprises allemande du « Bauhof » d’Eperlecque.
Une dizaine de tourquennois travailleront sur ce dernier site : BRULEIN Raymond, OLVOET Roger, LECLERCQ Fernand, BASTIN Louis, Les frères PADOU, FIQUET jean, CATRY Maurice, LEMAHIEUlouis, CATEL Fernand
XI La police
L’armée allemande comporte une section de police basée à Lille.
Les troupes de maintien de l’ordre et de sécurité de Tourcoing étaient commandés à partir de la StandorKommandantur (située au 1ier étage de la mairie).
Elle disposait aussi de divers locaux pour les troupes parmi lesquels :
– le 2 rue Montyon et d’un blockhaus à coté, des immeubles Bd Gambetta, …. Un tunnel reliant le conservatoire à la mairie sera aménagé, équipé de porte blindée pour devenir un abri contre les bombardements,
– 78 bd de Paris,
– 47 rue de Lille, immeuble angle rue Lille et de Waily, (Gestapo), immeubles rue de Lille,
Il y aura à l’angle rue de Lille rue de Waily un système de défense avec sac à sable et mitrailleuse.
XII La zone interdite de Tourcoing
C’était la zone comprise entre le bd de la Marne, le pont hydraulique, le pont du chemin de fer.
Elle fut créée suite à l’installation du QG de la 15iéme armée.
Les restrictions de cette zone étaient :
- Pas d’arrêt du tramway possible jusqu’a la rue de Melbourne,
– laissez-passer obligatoire pour les habitants de cette zone, chaussées latérales interdites à la circulation, …
La construction de 15 bunkers étaient prévus pour cette zone : Bd de la Marne, Bd Carnot, rue de Melbourne, rue du Halot, Bd Gambetta, ainsi que d’autres à Roubaix.
La majorité des ouvriers employés pour la construction étaient belges, arrivaient par la gare et étaient logés dans des baraquements prés des chantiers.
Les techniciens logeaient rue du Flocon à l’école Maria Dron, au 121/105/123/,… ,
Les bureaux de l’organisation TODT se trouvaient quai de Cherbourg (garage ROPITAL).
Le matériel prés des Etablissements Delamatte.
Les centrales à béton quai du halot, Ma campagne et Bd Gambetta.
Le service municipal d’électricité et plus particulièrement Roger PICHON relevait les consommation d électricité des installations occupées par l’armée allemande.
Il y avait aussi d’autres bunkers :
– Bunker de défense angle rue des Caliers / Bd Gambetta,
– Bunker hôpital dans la propriété Maes 98 bd Gambetta,
– Bunker abris angle bd Gambetta et rue de la ferme dans la propriété de M. Toulemende 47 rue bd Victor Hugo (logement des officier, 171 bd Gambetta),
XIII Renseignements et transmissions de la 15ieme armée
Cela occupait les emplacements suivants :
– Toute la partie gauche du bd de la Marne du pont hydraulique au pont de chemin de fer jusque Bd Carnot à Mouvaux,
– Un Bunker radio derrière la biscuiterie Duvilliers prés du sentier du Halot,
– Un centre d’écoute dans la biscuiterie Duvilliers,
– Un Centre d’écoute bd de la Marne propriété Joire ,
– Un Bunker radio de la Luftwaffe 45 avenue de la Marne .
Un certain nombre de voitures de contrôle avec antenne, … circulaient aussi en ville pour repérer les maisons qui écoutaient et ou transmettaient des messages.
XIV Activité aérienne
Peu de bombardement pendant cette période hormis les 2 mai, le 11 mai, 13 mai 44 sur le triage, le dépôts des locomotives de Tourcoing au Sapin Vert, à la gare et la gare de Franc.
XV La résistance
Début 1940, Plusieurs réseaux se mettent en place pour aider les soldats, saboter des installations utilisées par les allemands, pour transférer de scivils et autres derrière les lignes ennemies, en Espagne , …
Parmi les tourquennois se consacrant à sauver les soldats et aviateurs alliée : Mme SPRIET, Mme HOPPE, Mme LELEVRE, Mme HIMPE, Mme VERVACKE et M. LEZAIRE Albert.
La BBC devient un instrument principal de la Résistance dans le Nord.
Parmi les réseaux ou organisations importantes :
– Réseau Organisation Civile Militaire (OCM),
– Mouvement Voix du Nord, le réseau Sylvestre –FARMER (WO) ,
– Réseau Alliance,
– le bureau des opérations Aériennes BOA,
– Les Francs tireurs partisans,
– Les réseaux polonais.
XVI L’implantattion de la 15iéme armée
Voici 2 cartes précisant sont implantation.
Elle était chargée de la protection des côtes de la Manche contre une éventuelle invasion alliées.
Elle compta jusqu’à 230 000 hommes.
Le sort de la 2nd guerre s’est joué à Tg : ayant bien reçu le message, les décisions à prendre pour déplacer les divisions n’ont pas été prise en temps et en heure la suite de l’histoire que l’on sait.
XVII Tourcoing la ville où l’on complote contre Hitler :
Comme partout Tourcoing est une ville on l’on complote contre Hitler.
XVIII Les faits marquant du jour J le 6 juin 44 à Tourcoing
Au QG de la 15e armée, bd de la marne c’est l’attente. La puissante 15e armée n’annonce aucun mouvement.
Le 25 aout 1944, suite à des attentats et sabotages commis contre les troupes allemandes sur le territoire de Tourcoing , l’OFK 670 de Lille ordonne au commandant de la place que toute circulation à vélo sera interdite à partir du 26 à 0h.
A partir de 27, on entasse dans des camions garés devant les Kommandantur tous les dossiers, .. .
Les soldats commencent à partir vers la Belgique, ….
Les archives sont brulés, les véhicules sont chargés, c’est la déroute.
Les services administratifs, les femmes soldats (souris grises) … préparent leur déménagement
Les allemands auront quittés Tourcoing le 1 septembre.
XIX La libération du Nord
Le 01 septembre, la BBC donne l’ordre aux soldats de l’ombre de passer à l’action.
Le 01 septembre 44, le train de LOOS quitte Tourcoing protégé par une puissance de feu allemande (Gestapo, SS, …) très puissante.
Il y a bord 1250 otages dont seuls 13 rentreront 9 mois après.
XX la délivrance
Lille Roubaix Tourcoing sont libérés le 3 septembre.
Bonjour
En ce début d’année scolaire, je met ci dessous les 5 pages de la chronologie détaillée de l’Histoire de Tourcoing trouvée dans le livre ” Histoire du Tourcoing Charles Roussel – Delfontaine le livre d’histoire monographies des villes et villages de France”.
Les pages sont “brutes” car elles seront bientôt intégrées dans un tableau reprenant en parallèle la chronologie du Nord, les grandes dates de la France.
Bonne lecture
Hervé
Bonsoir,
Pour continuer sur les anciennes du temps passé, voici un tableau de comparaison des anciennes mesures en usages avec celles du système métrique.
Ce tableau a été publié dans les annales du Nord et de l’Est en 1905-1909.
Il est intéressant de voir la différence qu’il y avait entre les différentes villes de notre région pour une même mesure.
Hervé
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Bonjour
Autre lecture de l’été, « la brouette et la navette de Paul DESALLE » éditions des Beffrois » me permet d’aborder la vie des Tisserands, paysans et fabricants entre 18010 et 1848, donc juste avant la création du quartier.
Cette vie a certainement perduré jusqu’au début du XXe siècle pour une partie de la population.
Nota : J’ai volontairement oublié d’étudier les chapitres sur Les Prud’homme, les Conflits sociaux, …. Cela sera peut être l’objet, un jour d’articles. A moins que cela ne vous intéresse, auquel cas je publierai votre article avec plaisir.
I Introduction
Le Ferrain est une « région-fabrique » : on va de la matière première textile jusqu’au produit fini ;
L’eau est un problème majeur pour l’époque. Tourcoing est née malgré cette absence.
Le canal n’arrivera que beaucoup plus tard, tandis que le chemin de fer arrive en 1842.
Il n’y a pas de bois sur notre secteur, on cultive du blé, du seigle, de l’orge, de l’avoine, du trèfle, de la luzerne, du colza de l’olliette, de la cameline, des légumes, du tabac, des fèves, du lin, des pommes de terre mais on ne cherche pas à augmenter les rendements de ces cultures.
L’élevage des bêtes à laines est très important (200 000 têtes dans le Nord en 1830 environ).
Jusqu’en 1804, la préfecture est à Douai, puis à Lille.
Tourcoing comporte 2 cantons; il y a un tribunal simple police et une justice de paix.
Il y a environs 10 830 habitants en 1800 à Tourcoing, (31 039 en 1838).
II le rouet et la navette
Jusqu’en 1844, la culture du lin occupe autant de surface que celle de la pomme de terre, de la betterave ou du seigle.
La laine était celle du mouton. On essaya d’améliorer la qualité par importation de moutons espagnols mérinos ou anglais leicester. Puis on l’importa directement.
Le coton venait d’Egypte, des Amériques, d’Inde, …, .
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En 1833, à Tourcoing il y avait 91 usines réparties de la manière suivante.:
– 32 peignages de laine,
– 24 filatures de coton,
– 20 de laine,
– 14 fabriques de tissus,
et une de tapis,
Mais en fait plusieurs usines étaient regroupées donc cela donne 52 usines seules et 19 ensembles mixtes réparties comme ceci :
– 22 peignages de laine,
– 17 filatures de coton,
– 7 de coton,
– 6 fabriques de tissus,
– 6 peignages laine + filature laine,
– 3 peignage laine + fabrique de tissus,
1 peignage laine + filature laine + filature de coton,
– 3 filatures de laine+ filature de coton,
– 2 filatures de lainer + fabrique de tissus,
– 1 filature de laine + fabrique de tapis,
et 3 filatures de coton + fabrique de tissus.
Les ouvriers de tout âge et de tout sexe étaient employés, répartis en 17 catégories :du batteur de coton au contremaître en passant par les éplucheurs, les porteurs de carde, les fileurs de lin, les rattacheuses, les dévideuses, les rattacheuses à retordre, les tisserands, les ourdisseurs, teinturier, les aide teinturier, les épailleurs, les tourneurs de carde et d’étirage, les peseuses de nappes, les servantes de cardes, les servants, les gratteur-cardeur, ….
III le travail en quenouille
Le filage fut longtemps une activité domestique et féminine.
Les garçons apprenant de métiers peu virile étaient considérés efféminés et un garçon gagnait plus dans les travaux des champs. Il y avait 9 fois plus de femmes dans les métiers textiles que les hommes. On ne pouvait imaginer le fait que les hommes et les femmes travaillent ensemble tant à domicile qu’à l’atelier. En 1848, il y a encore beaucoup de femmes mais l’effectif baisse. Les femmes ne faisaient pas que travailler. En cas de problème, elles n’hésitaient pas à aller défendre leur famille au Prud’homme. Il y est à noter qu’il y avait beaucoup d’entreprises dirigées par des veuves.
IV 40000 tisserands
L’activité de tissage était très saisonnière : 20 à 30 % de saisonniers dans le coton et 60 dans le lin.
Les ateliers de Tourcoing faisaient travailler toute la région alentour.
On peut donc estimer que le nombre de fileurs et tisserands produisant pour les marchands-fabricants de Roubaix-Tourcoing était d’environ 40000 ouvriers.
V l’activité saisonnière
Il est à noter que dans les villages alentour, l’activité textile était saisonnière et représentait un complément de revenu pour les paysans : occasionnelle, épisodique, après les travaux agricoles, de basse-cour, en fonction des demandes de tissus, … .
Beaucoup se disaient cultivateur et tisserand, tisserand et propriétaire, ….et parfois tisserand-horloger, …même cabaretier-tisserand.
Parfois des tisserands allaient s’engager dans les fermes, dans les brasseries, sucreries, … et arrêtaient donc de tisser temporairement.
Autre domaine concerné : les briqueteries : en 1834 à Tourcoing, il y avait 213 briqueteries dont seulement 21 permanentes.
Il n’y avait pas encore d’indemnité – intempérie pour les métiers du bâtiment.
Les métiers des textiles étaient donc un bon complément d’activité, même à la ville.
Un habitant travaillait donc dans plusieurs domaines de fort besoin tout au long de l’année : Il existait donc un marché du temps de travail.
Les saisonniers jouaient donc un rôle important dans l’activité économique de la région.
Mais il ne faut pas oublier qu’à Roubaix Tourcoing, il y avait des tisserands qui travaillaient toute l’année (succession des tissus d’hivers, d’été, ..)
A la semaine pour la suite de cet article
Hervé
Bonsoir,
Voici un article qui aborde la question de l’avenir des cheminées, bientôt classées par l’UNESCO ?
Hervé