Histoire du Virolois : “La boite à malice” ou … le téléphone (la suite)

(Message d’origine du début de soirée)

” Bonjour,

Si vous pouvez me lire aujourd’hui, c’est grâce à ….”La boite à malice” ou le réseau téléphonique, internet, …..

Voici un extrait des souvenirs retrouvés dans « Tourcoing Mon pays » de Jean Christophe.

Un jour, il demande à sa mère, 90 ans en 1977, de retrouver son plus grand souvenir.

Après réflexion, elle se met à dire : Ce qui m’a le plus frappée, c’est le téléphone. J’ai cru que c’était un miracle. On venait d’installer les appareils à Tourcoing. Mon mari était à Paris. Quand j’ai reconnu sa voix dans cette sorte de boite à malice, j’en étais éberlué. Une voix qui venait de si loin … » 

Sa  mère et les tourquennois de son temps auraient pu parler de la même manière dix ans plus tôt.

Une raison toute bête empêcha le ministre de doter notre ville d’un des tout premiers réseaux téléphoniques du pays.

Celui de Paris fonctionnait depuis 1879.

Le nombre d’abonnés dépassé 3000 en 3 ans. Le ministre se pris d’enthousiasme pour ce moyen de communiquer et de traiter les affaires. Il rêvait d’établir un réseau à titre d’expérience, entre de 2 villes industrielles de son choix.

Dans une lettre datée du 18 mai 1883, M. Devau écrit à la mairie de Tourcoing : « Monsieur le Ministre, voulant voir s’il était possible pour l‘Etat d’installer le téléphone dans de grandes villes sans risquer de mécomptes, a songé à faire un essai à Tourcoing et à Reims où la multiplicité des affaires devrait rendre la tentative concluante … »

Le maire, M. Victor Hassebroucq, adressa une lettre à « MM. les Industriels, Commerçants et autres intéressés de la ville ». Il les prévenait du projet du ministre et leur demandait de s’abonner sans tarder : « il est indispensable qu’on se presse, disait la lettre, mais, l’engagement deviendrait nul et non avenu si, pour une raison ou une autre, l’Etat ne se trouvait pas en mesure de tenter l’essai dont il s’agit, … ».

C’est ce qui arriva. La ville de Tourcoing, offrit au ministre des bureaux sous les arcades de la vielle mairie Grand-Place. Le ministre n’en voulu pas. « Il entendait n’avoir d’autre partie contractante que le maire », or les bureaux appartenaient à la commission syndicale de la Bourse du commerce. Pour ce motif, les pourparlers trainèrent en longueur. Les roubaisiens mirent à profit notre retard. Le téléphone fonctionnait très bien chez eux alors que les Tourquennois cherchaient encore un lieu pour y installer le poste central

Bientôt, le ministre se montra plus arrangeant. On rattrapa le temps perdu. Une des plus anciennes photographies de la Grand-Place montre, sur le toit de St Christophe et sur le toit de la vielle mairie des herses qui soutienne les fils  de téléphone (une soixantaine de ligne), elles se multiplieront à vue d’œil.

Au fil des évolutions, le poste central changera de place : la vielle maire, rue de l’Hôtel de Ville, place Charles et Albert Roussel et enfin son lieu actuel.

Je ne suis pas originaire de Tourcoing mais je me rappelle très bien qu’il faillait attendre très longtemps (vers 1970) pour obtenir une ligne (contrairement à aujourd’hui), ainsi sur le jour où l’on a ajouté le « 03 » pour la région (hivers 1984).”

 

Bonsoir, (il est environ 22h55)

Depuis la mise en ligne du message (vers 21H53) j’ai trouvé 2 liens trés intéressant :

- Retrospective des télephones. En page 23, “les premiers pas du Téléphone” Tourcoing est sité.

- l’Histoire des Téléphones en France 

Bonne nuit

 

Histoire du Virolois : un personnage célèbre dans le Virolois

Bonsoir, 

Faciladir m’a transmit cette information intéressante :

” Dans le quartier du Virolois, il y avait un  personnage célèbre :  M. Maurice Tonneau qui habitait rue St Omer.

Y est il resté jusqu’à sa mort ?. Son fils est il encore de se monde ? “

Cet article a été trouvé sur le site des Amis de Tourcoing et du Carillon

En connaissez vous d’autres ? 

M.Tonneau habitant rue St Omer

 

Histoire du quartier du Virolois : Pâques à Tourcoing, il y a plus de 100 ans

Bonjour,

J’ai trouvé ces souvenirs sur Pâques dans “Tourcoing Mon pays” de Jean Christophe

“Le Brouteux, dans ses souvenirs, parle des œufs de Pâques, Rouge, bleus, verts ou bruns. Ils tenaient sur place dans le bonheur des gens de Tourcoing au temps passé.

Sur le Grand marché, 2 braves femmes, Florobonne et Julie Coqueleux, vendaient pendant l’hiver des couquebaques ; quand venait le moment de Pâques, elles vendaient des œufs en couleurs. Dés le dimanche des Rameaux, elles offraient aux clients les œufs sous un « hayon » auprès des autres marchands du marché.

Dans d’autres souvenirs, ceux de M. Huard-Watteeuw, on  retrouve  les habitudes d’autrefois au temps de Pâques. Les ménagères procédaient au nettoyage de la maison, du grenier à la cave.

Les propriétaires repeignaient les façades. Jamais les étalages des magasins ne se montraient aussi pimpants. Les bouchers accrochaient leur quartier de viande enrubannés de rouge et piqués de fleurs en papiers doré. Des bêtes vivantes, des agneaux, le plus souvent, broutaient l’herbe rependue pour eux sur le carrelage de la boucherie. Les vitrines des magasins exposaient à qui mieux-mieux les souliers, les manteaux, les robes de la saison nouvelle. Les pâtisseries regorgeaient de coqs, de cloches et d’œufs en sucre ou en chocolat.

Les cloches, les vraies, celles de bronze de toutes les paroisses de Tourcoing sonnaient en même temps, le jeudi saint au matin, leur départ pour Rome. La ville prenait un air de fête.

Dans l’après –midi, les familles allaient en groupe visiter les reposoirs. Celui de Sacré-Cœur dépassait par la beauté et le nombre de ses fleurs tout ce qu’on peut imaginer

Le samedi Saint, quand les cloches en joyeux branlebas chantaient leur retour, les parents cachaient les œufs de pâques dans le jardin ou bien, en, cas de pluies, dans les pièces de la maison. Les enfants  cherchaient les œufs, couraient d’un coin à l’autre, trépignaient, poussaient des cris à chaque découverte. Les cloches rapportaient aussi des cerceaux, des cordes à danser, des toupies et autre jeux,

Le jour de Pâques, toute la famille assistait à la grand-messe, les chorales  y donnaient le plus beau programme de l’année. Au diner, on servait dans toutes les maisons du lapin aux pruneaux.

Les fiancés attendaient le lundi de Pâques pour se marier. Le maire et les adjoints n’en pouvaient  plus, ce jour-là, de dire la Code et d‘entendre des « oui-oui ». L’après-midi du lundi, les sociétés de musique, drapeau en tête, défilaient en ville. Les tireurs à l’arc, à l’arbalète, les bourleux, les joueurs de cartes s’en donnaient à cour-joie. Les gagnants recevaient, après la partie, des œufs de Pâques.

Le mardi, jour chômé, « in allot cacher à z’œufs ». Ce jeu connaissait le succès par toute la ville.

On bandait les yeux des joueurs à l’aide d’un mouchoir, on leur donnait un bâton pour qu’ils puissent  reconnaitre les obstacles. Les joueurs s’avançaient, le bâton en avant, comme des aveugles, ce qui ne les empêchait pas, au grand plaisir des spectateurs, de s’écraser le nez contre un mur ou de tomber dans un fossé. La fête s’achevait dans les cabarets où les œufs étaient « muchés » sous une table ou dans une armoire. On les mangeait ensemble, non sans les arroser de pintes de bière et d’une goutte de genièvre

Le temps et autos ont bousculés les habitudes des Pâques d’autrefois. Il reste les œufs des confiseurs, les cloches.”

Histoire du Virolois : « Tourcoing 1906, l’âge d’or », très bonne question.

Bonjour,

Voici la réponse :

En 1906, avec 82000 habitants, Tourcoing est une « grande ville » avec des monuments publics dignes d’une grande cité (Hôtel de ville, lycée, conservatoire de musique, école des beaux-arts, bourse du commerce.

Malgré les évolutions (la révolution, …) la bourgeoisie du grand négoce et de l’industrie textile a encore une influence non négligeable, elle est riche (et il y a beaucoup d’alliance matrimoniales (l’endogamie est de règle) , 90 % des richesses appartiennent à moins de 10 % de la population.

Elle investit à l’étranger, dans des pêcheries boulonnaises.

 Elle s’est fait construire de luxueux hôtels particuliers entretenus par une nombreuse domesticité.

Cette bourgeoise s’efforce de soulager la misère par de larges aumônes.

Elle peuple toutes les œuvres et gère le temporel des paroisses par l’intermédiaire des conseils de fabrique.

Tout en bas de l’échelle, on vit au jour le jour, le pouvoir d’achat a progressé de 10 % depuis 1890, le temps de travail est passé de 12 à 10h, plus de 10 % des tourquennois survivent grâce au bureau de bienfaisance.

la classe ouvrière se détache de l’église (qui est autoritaire et souvent peu compréhensible).

La classe moyenne reste très attaché au milieu populaire dont elle est souvent issue.

Il y a ensuite tout un groupe entre la classe moyenne et la bourgeoisie (des employé du bureau , en passant par les fonctionnaires public, les agents municipaux, jusqu’au professions libérales).

la sérénité est revenue en 1906 : Les conflits sociaux de 1904 sont apaisés, les 6 longs mois de grève qui « ont désolé l’industrie du tapis à Tourcoing » semblent oubliés,.

La situation du négoce et de l’industrie est des meilleures, « … Tourcoing a installé des comptoirs partout  en Océanie, en Asie, dans les 2 Amériques, …… l’ensemble de ses affaires se compte par plusieurs centaines de millions… » dit Eugène JOURDAIN, président de la Chambre de commerce en 1906.

L’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, les Etats Unis … achètent des produits Tourquennois. La succursale de la Banque de France de Roubaix-Tourcoing est la 6iéme de province après Lyon, Le Havre, Marseille, Lille et Bordeaux.

Le conflit qui oppose l’Etat à l’Eglise (renforcé par Gustave DRON anticlérical affirmé, par l’inventaire des biens d’église suite à la loi du 9 décembre 1905) rend le climat assez tendu, mais finit par se calmer après les élections législatives.

Il y a aussi cette exposition industrielle à laquelle le Président de la République, Armand Fallières, est venu le 5 juin 1906 et pendant laquelle tous les problèmes semblèrent oubliés.

1906 marque  l’apogée de la puissance commerciale et industrielle de Tourcoing (et Roubaix  car elles forment à cette époque un ensemble économique indissociable).

Cependant, « l’Eglise se croit le maitre de tout, veut dominer le peuple et exerce des pressions sur les malheureux », la droite catholique ne veut aucun compromis et souhaite écraser l’Eglise.

8 ans plus tard, aux législatives de 1914, suite à l’intransigeance des milieux catholiques, Gustave DRON perd son poste et  est remplacé par le Socialiste Albert INGHELS.

 

Histoire du Virolois : le charbonnier, la laitier, ….

Bonjour,

Au 108 rue de Guisnes, avant 1950 , il y avait une étable et 4 ou 5 vaches, 1 puits. Le fermier vendait son lait dans le quartier. Les vaches passaient dans la rue pour aller dans la pâture (où) ? cela rappelle des souvenirs ?

 

on devait se chauffer au charbon, au bois , … : y avavit il des marchands de charbon ? de bois ? où habitaient il ?

 

le chauffage au mazout, au gaz sont  arrivés aprés. quand ? pour le mazout, d’où venaient les marchands ?

 

Bonne journée

 

Histoire du virolois : une nouvelle page ” les vidéos sur les métiers”

Bonsoir, 

Je viens de créer cette page et voici le 1er message 

Dans cette page, vous trouverez des liens vers  vidéos en relations les métiers ayant ou étant exercés dans le quartier.

le 06 mai 2013 :

Pour commencer , 

Ce film muet d’orientation professionnelle destiné aux futurs employés de commerce et d’industrie présente l’activité d’une filature de laine et coton. La laine brute subit différentes opérations : cardage, peignage et renvidage.Les balles de coton sont transformées dans les batteurs , les cardes , les bancs d’étirage, les bancs à broches , les métiers “continu à filer”.Les matières textiles sont contrôlées dans des laboratoires de conditionnement. Le laboratoire de chimie tinctoriale étudie l’emploi des matières colorantes.Dans l’atelier de tissage ont lieu les l’ourdissage et le canettage des fils.La formation technique des employés d’industrie est complétée par l’apprentissage de la sténo-dactylographie.

  • Production
  • producteur ou co-producteur
    Ministère de l’Agriculture

 

et de reportage  consacré à l’industrie textile dans le Nord. Les filatures du Sartel, à Roubaix, malgré des investissements conséquents pour une modernisation de ces procédés de fabrication, souffre de l’augmentation des importations. Interview de Pierre WATINE, responsable des filatures, sur les difficultés de son entreprise. Interview de Julien DELABY, CFDT, sur la politique du patronat textile régional. La filature St André, dans l’agglomération lilloise, ancienne fabrique de lin, donne l’exemple d’une reconversion réussie en ayant opté pour la fabrication de fils de haute qualité. Interviews de Paul et Rémy LEMAIRE sur cette reconversion. Commentaires sur images des ateliers.

  • Emission
  • SOIR 3
  • Production
  • producteur ou co-producteur
    France Régions 3
  • Générique
  • journaliste
    Babey, Pierre
  • journaliste reporter d’images
    Leroux, Philippe
  • participant
    Lemaire, Paul ; Watine, Pascal ; Delaby, Julien ; Lemaire, Rémy

Cette deuxiéme vidéo montre des images plus récentes.

Lundi prochain et chaque lundi si possible, je mettrai 1 ou 2  liens.

Bon film