Histoire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 2)

Bonjour,

Aujourd’hui, je vais vous parler du système féodal et des différents seigneurs de Tourcoing au XIV e siècle.

Introduction

Le système  a traversé les temps du Moyen-âge à la Révolution Française sans être ébranlé. C’était l’armature du pays.

Pour le comprendre,  
– il faut savoir, qu’avant le Révolution, l’unité administrative actuelle (mise ne place en 1790) n’existait pas, ni sous l’ancien régime. L’unité s’appelait « La paroisse de Tourcoing. »
– « Un fief était sur .. », « un habitant était originaire de la paroisse de … ».
– Plus tard, quand on commença à parler de bourg  ou de ville, la surface s’étendait sur plusieurs paroisses.
– Les habitants de la ville n’obéissaient pas aux même lois, ne servaient pas le même maitre, n’étaient pas justiciable par les même tribunaux, ni aux même titres
– Jusqu’en 1668 : l’autorité était organisée de la manière suivante : le roi de France et le comte des Flandres étaient les maitres souverain sur le pays (1668 à 1789, le roi seul, ) puis les seigneurs résignaient sur leur fief,  Tourcoing étant sous la gouvernance de plusieurs fiefs.
– Tourcoing, à cette époque occupait une surface de 962 bonniers  dont 650 pour la seigneurie de Tourcoing, ( unité variable suivant les lieux, = 1hectare) (aujourd’hui, c’est environ 1500 ha)
– Le seigneur de Tourcoing tenait sa terre de pleine justice, avec l’assistance de ses bailly, lieutenants, échevin, hommes de fief et vassaux.
– Tourcoing était une seigneurie (Roubaix un marquisé, Croix un comté, Bousbecque une baronnie
– La seigneurie de Tourcoing  était composée  la maison seigneuriale, le marché, la halle, la boucherie, 2 moulins, et des rentes.
– Les principaux fiefs  de la seigneurie de Tourcoing et alentour: Fief des Mottes, La grande Dime, le fief du Bus, La Haute rue, Les Marlieres, Les Queneaux (« fief haboutant au chemein qui maisne du pont des Piats à la justice dudit Tourcoin), les Obelets, La Motte des boitteaux, La Malcense, A Leux, Le Tilleul,
– A coté de la seigneurie de Tourcoing , il y avait le fief des Poutrains,
– En 1645, cela devint «  la seigneurie de Tourcoing et des Poutrains »
– Il y avait aussi les fiefs Franc (sur le quartier actuel du même nom) , relevais de l’Empire Germanique, formaient une partie de la Flandre Impériale ,le fief du Chatel, des fiefs sur Halluin, La Bourgogne,…

La situation Féodale était donc assez enchevêtrée.

Le XIVe siècle et ses seigneurs

-          La Première mention de Tourcoing, apparait vers 1038.( le 1er seigneur serai Raoul de Gand de 1036 à 1046 puis son fils Bauduin jusqu’en 1081.

-  La, 1er mention certaine de Tourcoing arrive 1080 : sous le règne de Philippe roi des Franc (gouvernement Robert le Frison) :  un certain « SASWALUS de TORCOIN » a  été témoin d’un transfert d’un transfert d’héritage . Tourcoing serai donc plus ancien que Lille (1054).

-1er seigneur Officiel  de Tourcoing : Baudin II (maison Gand-Alost),  de 1081 à 1098.
Il y avait un château (en substitution de l’antique « villa ») .En échange du cens et des dimes, la sécurité dans le château était assurée. Le château était une maison solidement bâtie, protégée pâr des fossés, des tours, des mâchicoulis, des murailles, la justice était rendue par les échevins, les impôts existaient déjà. Il y avait le vivier, le four, le moulin. En fait, la propriété romaine est devenue un « bourg ».

- 2iéme : Bauduin III (son fils) de 1097 à 1127, surnommé « le louche », « le Barbu », a joué un rôle important dans l’histoire des Flandres. On l’appelait « le premier entre les premiers des Flandres et brabants, le pair des pairs de Flandre, le plus illustres de tous les seigneurs Flamand ».

-3iéme : IWAN (son frère), de 1227 à 1145. Il aurait autorisé le chapitre de la cathédrale de Tounay à construire à Tourcoing une église en l’honneur de Saint –Waast.

- 4iéme : Thierry  (fils d(YWAN) de 1145 à 1165 ? pas de descendant.

-5iéme : Philippe d’Alsase en 1166.
A cette période, des poussées par un zèle de dévotions des gens se donnent à l’église. A Tourcoing, ce sont les Hommes de Saint-Vaast, 1er patron de la paroisse de Tourcoing .Parmi eux,  une noble matrone nommée LEDELDE
La 1ere église paroissiale est construite et on connait le 1er nom du curé : EVERARD

- 6iéme, 7 et 8 (maison Bourbourg) de 1166 à 1194) :  Bauduin puis Gautier (son frère) et Henri fils de Gautier. Au dire d’une tradition dont se sont fait échos certains, l’essor industriel de Tourcoing daterai de cet époque : Philippe d’Alsace aurai obtenu de l’Empereur d’Allemagne l’introduction sans droit des draps fabriqués en Flandres, ouvrant un grand débouché au manufacture de Tourcoing, de Lille

- 9iéme : Maison Gand-Guisnes Arnoult II, de 1144 à 1120 (suite à son mariage avec Beatrix de Bourbourg sœur de Henri). A cette époque on retrouve traces de Robertus de Tourcoing  dans certains actes.

- 10iéme : Bauduin III (fils d’Arnould II ) de 1120 à 1244 . Il eu à s’occuper de ses vassaux de Tourcoing. On note aussi que lors d’une guerre de clochers (très fréquent à l’époque) les habitants de Tourcoing Roubaix et bourgs voisins ont envahi à main armée Wattrelos et détruisirent la maison du vassal Allard-le-Arriveil.

- 11iéme : Arnoult III (fils de Bauduin III ), de 1144 -1292.  En 1244,  Mahaut de Guines reçoit des terres sises à Tourcoing. En 1260, Mahaut donne les 5 bonniers et demy de l’actuel Hospice d’Havré.

- 12iéme : Alix de Guines, de 1292 à 1294, succède à son père Arnoult III .
En 1292, Tourcoing ne semble pas encore être un centre manufacturier important car elle ne figure pas dans l’association des grandes cités drapières, la Hanse de Londres.

- 13iéme : Guillaume de 1er de Mortagne (Maison de Mortagne-Audenaere), de 1294 -1320.
La MaisonGand-Guines vend sa terre de Tourcoing suite d’importantes dettes. Guillaume  conclut un Concordat avec les habitant de Tourcoing : Ils étaient alors en conflit avec leur seigneur et le Concordat énumère les conditions de paix. Ce texte est capital pour l’histoire de Tourcoing. Il montre que l’autorité n’était pas sans limite et que les habitants traitaient avec lui. Il constitue une vrai charte municipale de Tourcoing qui fixe le conventionnement des rapports entre seigneur et habitants. Il fût respecté par tous les seigneurs de Tourcoing.
A la veille de la Révolution (1780), il était encore en vigueur.
Il y eu aussi des guerres dont celle de 1340 qui réduisit Tourcoing, entre autre,  à l’état de cendre.

- 14iéme : Guillaume II (fils de Guillaume Ier) 1321-1346.

- 15imé : Jean du Fay (époux de Marie de Mortagne fille de Guillaume II (décédé  à la bataille de Crécy ), de 1346 – 1362. Période mouvementée pendant laquelle les habitants ne savaient plus qui était leur seigneur. Ce fut le 16 décembre 1360, que Jacques Liquidéme, lieutenant du souverain bailli de Lille, désigna pour sceau de la draperie de Tourcoing, d’un côté les armes du seigneur de fay et de l’autre celles du seigneur du Quesnoy.

- 16iéme : Gossuin de Quesnoy, de 1363 – 1389 Le 8 juin 1372, il accorda un sceau de draperies aux habitants de Tourcoing, régla les dimensions et qualité des draps fabriqués sur la seigneurie, nomma des « égards » pour contrôler le règlement et édicta des amandes à l’encontre des contre – venants .  C’est à partir du sceau de Yolande de Mortagne (son épouse) que furent arrêtées les armureries de Tourcoing puis le blason actuel de la ville de Tourcoing.

- 17iéme :  Jean de Ville-Audregnies : (époux en 2nd noces de Yolande de Mortagne) de 1389  à 1396.

 

Voilà, nous avons parcourut ce XIX é siècle.

Lors du prochain épisode, nous aborderons le XVe siècle.

A bientôt

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