Suite à l’article de ce matin “La vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing (épisode 1)” et quelques définitions trouvées par Marie-Thérèse (extraits de http://michel.duwelz.free.fr/Picard-rouchi/Dico-Hecart-1834_Ahurir-Chuete.pd) (ci dessous), je viens de créer la page “Vocabulaire tourquennois”.
Certains sourirons car je ne suis pas originaire de Tourcoing. M ais un certain nombre des ces mots sont tellement utilisés et parfois même très loin de leur origine, que redonner leur définition ne peut pas faire de mal. C’est aussi de l’histoire.
Bonne soirée
BOURACAN. V. baracan. On dit indifféremment l’un et l’autre. « Pour avoir fait la marque
pour marquer les bouracans. Quittance de 1715. On se servait aussi de l’appellation de
bouracanier indifféremment, pour désigner les fabricans de tapis de haute lisse et de baracans.
BOURACHER, ouvrier qui fesait des tapis de haute-lisse, des bouracans et autres étoffes en
laine mêlée de fil. « Passementiers ne peuvent entrer au marché du fillet pour achepter auparavant
l’heure limitée à ceux n’estant sayetteurs ny bourachers, sur les peines et amendes ci-devant
édictiez pour ce fait. » Sentences du 10 décembre 1599, au profit des bourachers et sayetteurs,
contre les passementiers. « Défendu aux bourachers de faire damas de pure sayette, déclarent
qu’iceux damas dépendent du stil des sayetteurs. » Ordonnance du 24 juillet 1625.
BOURACHIER. On trouve ce mot ainsi orthographié dans l’ordonnance de 1585, le 12 avril.
« Défendu à chacun remonter hostille ou ouvroir de bourachiers s’ils n’ont passé chef-d’œuvre et
receuz à maistrise et payé les droictz. »
BOURAT, sorte d’étoffe de laine fabriquée par les bourachers qui fesaient aussi les bouracans