13) La grande Guerre
* La mobilisation
01/Août 1914 : jour de la mobilisation générale.
Vers mi Août 1914 , Une fille de la campagne écrit :
« Depuis huit jours, des bruits circulaient, on parlait du conflit austro-serbes. On envisageait la possibilité d’une guerre européenne, quand le samedi 1er aout à 6h du matin, des dépêches parvinrent à Linselles, convoquant plusieurs classes de réservistes.
Une vingtaine de jeunes gens partirent alors mais avec beaucoup de peine car on ne pouvait pas encore croire que la guerre fut déclarée….
Mais le soir, vers quatre heure, le tocsin se mit à sonnet lugubrement à l’église et à la mairie.La mobilisation générale a été décrétée pour tous les hommes de 2 à 40 ans… Dire la tristesse qui remplit le village le dimanche serait alors impossible : des pères de famille ayant 4 ou 5 enfants en bas âge devait partir et des scènes de désolations se produisaient presque dans chaque famille » (Le journal anonyme d’une jeune fille) archives municipales de Linselles.
On remarque que la résignation l’emporte sur la joie
* L’assaut allemand
Les défenses et les troupes devant protéger le département ne sont pas bon état ou pas encore prête.
Le 23 Août 1914, l’avant-garde l’armée impériale sont à Tourcoing.
Les lignes françaises et anglaises sont enfoncées en quelques jours. L’ennemi affiche de dures exigences, des villes sont détruites. Mais le sort de la guerre se jouant plus au Sud, l’occupation allemandes et en quelque sorte suspendue.
A partie de novembre 1914, les allemands utilisent la « Gazette des Ardennes » pour vanter les bienfait de leur occupation.
Voici ce que raconte un habitant de Camphin-en-Pévéle à ce sujet en Août 1916 dans “la gazette des Ardennes” :
“… Tout a été prévu pour éviter les épidémies: la propreté des chemins, des cours, des fermes et des petites maisons. Tout doit être dans un état de propreté comme cela existe toujours en Allemagne…. Quant à la famine, elle n’existe plus, ou plutôt elle n’a pas encore existé. Nous avons bien eu au début de la guerre quelques moments de disette… Mais grâce à la bonne entente des autorités militaires et des autorités civiles, notre commune n’a pas souffert trop longtemps… Les écoles sont restées ouvertes… Ce n’est pas tout à fait le bien être, mais ce n’est pas non plus la misère que tous craignaient tant si ce n’est que de temps en temps nous entendons la voix sourde ou grave de canon, tantôt dans le lointain, tantôt plus rapprochée, on ne saurait dire que c’est la guerre….
Monseigneur Chollet, Archevêque de Cambrai note ceci dans « Mémoire au Kaiser , Octobre 1916, Archives diocésaines de Cambrai»
* Une occupation dure
Les autorités civiles françaises ne subsistent qu’à titre symbolique.
Elles doivent surveiller « les mobilisables » (hommes de 17 à 60 ans). Ceux qui n’ont pas été emmenés en Allemagne dés 1914 sont soumis à des appels réguliers et au travail forcé.
En avril 1916, 20 000 personnes sont subitement déplacés pour participer à des travaux agricoles dans les Ardennes.
Voici un extrait de “Sous le brassard rouge” 1923 :