14) Entre 2 guerres : l’Impossible restauration
* Entre 1911 et 1921,
le Nord a perdu 9% de sa population,
400 000 ha de terre nécessitent des travaux de remise en culture,
52 000 immeubles sont détruits et 307 000 endommagés,
11 600 usines , dont 3 360 occupant plus de 10 ouvriers, sont à reconstruire tout ou en partie,
8850 km de route, 1249 ouvrages d’art, 380 km de voie navigable, tout le réseau ferroviaire à l’Est d’une ligne Armentiére – La Bassé doivent être remis en état, le ravitaillement est problématique, une nouvelle donne politique se met en place (SFIO, division des socialistes.
* 1919-1932 : Une renaissance vite compromise
Entre 1919 et 1932, le Nord restaure mais ne rénover pas, ne modernise pas, tout repart de plus belle mais sans se projeter très loin vers le futur, on rebâti souvent à l’identique avec une petite pointe de modernité mais pas d’innovation.
Les conditions de travail sont difficiles : peut de respect des journées de 8h, problèmes pour installer les nouvelles machines dans les usines encore en état,….
Alors que la grande bourgeoisie vit plus fastueusement qu’autrefois, il n’y a qu’une très lent amélioration des condition de vie de la condition populaire.
L’inflation après-guerre accroît les craintes devant la maladie et la vieillesse. Il n’est pas rare de voir des travailleurs en activité après 70 ans.
Mais jusqu’en 1928, les tensions sociales donnes l’impression de s’atténuer.
Dans l’entre deux guerre, la vie politique est instable.
La combativité ouvrière reste grande : à l’été 1930, se mettent en place les assurances sociales, les travailleurs assimilant la cotisation à une baisse de salaire.
En avril 1931, il y a encore 3500 chômeurs complets dans le Nord mais le chômage partiel touche 95 000 personnes dont 74 000 dans le textile
Le salaire horaire d’un ouvrier est entre 2.5 et 5 f en 1931.