Histoire du Virolois : Revue de Presse “le chantier se conjugue au passé et au futur”

Bonsoir,

Vous trouverez ci dessous un article paru ce vendredi dans Nord Eclair.

Bonne fin de soirée

Hervé

 

”  > 

Tourcoing : le chantier se conjugue au passé et au futur

PUBLIÉ LE 05/09/2013 – MIS À JOUR LE 05/09/2013 À 14:57

Par JEAN-FRANÇOIS REBISCHUNG

Au Virolois, c’est sur la friche de l’usine Christory que poussent des logements et un nouveau collège.

HUB_6672.JPG

Ici une cheminée, là une façade, ailleurs un bâtiment entier : à l’Union, au Virolois, aux Francs… bref, aux quatre coins de Tourcoing, le patrimoine industriel de la cité se transforme. C’est même l’un des meilleurs symboles de la ville en mouvement. Il interpelle le citoyen, le promeneur, qui se souvient, s’interroge. Il est la volonté de la collectivité, quand il n’est pas imposé. Mais le bon architecte peut aussi y voir une opportunité, comme avec le projet Botanique, au Virolois.

«  On y a tout de suite vu une opportunité.  » Dans son bureau boulevard de la Marne, Matthieu Boidin, architecte au cabinet Escudié Fermaut (à qui l’on doit aussi l’Atelier, toujours au Virolois), se rappelle des débuts du projet Botanique. Il s’agit des logements construits sur la friche Christory, au Virolois (lire ci-contre). Un chantier visible rues du Château, de Renaix et de Guisne. C’est entre ces trois artères qu’avait été construite la filature en 1851. Un élément central du quartier où ont travaillé des centaines d’ouvriers. Avec cette grande façade, rue du Château, où se trouvaient les bureaux. C’est l’opportunité dont parle l’architecte Matthieu Boidin. «  On est sur une façade exposée plein ouest. Cela permet de récupérer de l’ensoleillement.  » Des logements sociaux (gérés par le bailleur Notre Logis) vont remplacer les anciens bureaux, avec de larges baies vitrées dans les séjours qui donneront sur la rue, à deux pas du jardin botanique.

Parmi les contraintes, il a fallu tenir compte des niveaux. Les bureaux étaient sur deux étages, les appartements seront sur trois niveaux. Mais les architectes ont su s’adapter. Ils le doivent souvent. «  On n’est pas des artistes, on travaille toujours avec des contraintes  », souligne Matthieu Boidin. Alors que dans l’imaginaire collectif, on a plutôt tendance à prendre l’architecte pour un artiste.

Ici, la partie arrière de la façade était en mauvais état. Elle a donc réservé quelques mauvaises surprises. «  D’ailleurs, elle menaçait de s’effondrer.  » D’où notamment le fait qu’elle a reposé sur des dizaines d’étais pendant des semaines. Elle repose maintenant sur les nouveaux logements. Heureusement, car il aurait été difficile d’en construire une nouvelle. «  Cela aurait été plus coûteux et, sauf à en récupérer, il aurait été difficile de retrouver des briques de l’époque.  » Les architectes ont aussi dû composer avec les six travées de la façade. «  On a fait des patios qui distribuent les logements.  » Mais Matthieu Boidin reconnaît lui-même aimer les équations complexes.

Comme il aime sa région et son passé. «  On a un patrimoine industriel fort. Il est important de conserver des éléments du passé. D’autant qu’on a là une façon de construire différente de celle d’aujourd’hui, notamment à cause des normes. Je ne dis pas que je regrette cette époque, mais c’était des bâtiments qualitatifs et donc c’est intéressant de les garder.  »

Un site internet sur l’histoire du quartier

Quand la cité de demain repose en partie sur les vestiges du passé, c’est aussi cela la ville en mouvement. Derrière les appartements de Notre Logis qui seront bientôt occupés, le chantier de construction du collège Roussel bat son plein. Avec, sur le côté, la cheminée de l’ancienne filature Christory qui sera conservée comme un autre témoignage du passé. Comme celle des appartements, la construction de Roussel passionne des habitants du quartier du Virolois. Il est ainsi possible de suivre l’évolution du chantier sur le blog Histoire du quartier du Virolois (histoire-du-quartier-du-virolois.fr). On trouve sur ce site des photos du chantier, mais aussi des images présentant le futur établissement ainsi que de la vidéo. Au-delà, il revient aussi bien sûr sur toute l’histoire du quartier, ses habitants, ses commerces, ses rues… Une belle initiative à découvrir.<cci:mnef_puce displayname=”MNEF_PUCE” name=”MNEF_PUCE”>