Histoire du Virolois : La vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing (épisode 3 et fin)

Bonjour,

Voiici le dernier épisode de La vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing.

“la vie quotidienne à Tourcoing, les gens du Textile au XVI e – XVIII e siècle ”

Source”  La vie quotidienne à Tourcoing autrefois Tome 2 Paysage et Société 16e – 18e siècles” Paul DELSALLE 1989

 

Voici les éléments intéressants à retenir :

Aspect du Paysage au XVII e siècle

– Il semble que la ville en  1680, ai une surface de 1500 hectares composée de 976 hectares de labours seuls et 516 hectares de prés, bois, jardins et manoirs.

–  Outre les arbres fruitiers, il y avait comme essence le frêne, le chêne, le saules, le bouleau dans la campagne de Tourcoing,

Des Labours aux Vergers

Au fils des années, en fonction des besoins il semble que la surface des prés, bois, jardins et manoirs ai augmentée. Et celle des labours diminuée.

Les arbres, ormeaux et Obeaux au XVII e siècle

– Il y avait jusqu’à 40 % de verger,

Le paysage vu à travers la Dime

–  La dime était un impôt injuste car il ne concernait pas tout le monde. En fait il était payé par les occupants fonciers, les paysans (1,7 %), les bourgeois propriétaires (5.8 %)  c’est-à-dire très peut de tourquennois,

– La Dime vient du taux 10 %,

– Elle était prélevée début juillet dés que l’on pouvait appréhender la qualité de la future récolte,

– La pomme de terre, le sarrasin arrive au début de XVIII e siècle,

– On sait que le territoire était divisé en plusieurs zones,

– Seuls les labours étaient dimés et cela n’excédait pas 600/650 hectares.

Les fossés : espaces de la mort

–  Beaucoup de maisons bénéficiaient d’un puits particulier ou mitoyen. il y avait aussi des puits commun,

– Il y avait beaucoup de fossé, de mare, de fosse,

– Il y avait donc un certain nombre d’accidents, de suicides.

Les fortifications éphémères

– Une ancienne carte pour la négociation du traité des limites de 1769 montre Tourcoing avec des fortifications,

– En 1755, un marchand demande l’autorisation de démolir « l’aile en briques à côté de sa maison et tenant, ayant servi avec celle de l’autre côté pour barrière et garantie du bourg du dit Tourcoing pendant les guerres dernières et construite par les devanciers (prédécesseurs des échevins) », certainement construite vers 1744/1745 au moment de la guerre de succession d’Autriche.

– Au XVIII e siècle, il y aurai eu « une enceinte » ou barrière,

– 13 barrières en « charpente et maçonnerie » furent édifiés en 1792,  elles servaient à contrôler l’accès à la ville, on connait le nom de 3 : Porte de Lille, Porte de Courtrai, Porte de Wattrelos.

Le Paysage Souterrain : d’une cave à l’autre

–  Au début du XIX e siècle, les caves n’étaient pas une partie essentielle de la demeure,elles n’étaient  pas un espace de travail pour le tourquennois (contrairement à ceux de Lille, Cambrai), elles étaient nombreuses.

–  Il y avait des caves communicantes d’une à l’autre, un ruisseau y passait parfois.

Origine de la place Roussel : commerce et urbanisme

–  Autre fois appelée « nouvelle » « petite » afin de la distingue de la « grand’ place »

–  Crée vers 1758 / 1759,

– Créée pour « établir un marché aux bêtes et au charbon pour ne pas embarrasser la Grand’ place »

–  Origine de propriété : Joseph Roussel, il l’a vendu 8 fois plus chers que le prix normal,

–  A l’origine, elle avait une surface de 2895 m², verger sans édifices, avec une grange des pauvres le long.

– Les travaux furent nécessaire pour améliorer les infrastructure du quartier (création d’un égout, de ruelle pavée, ;…..,

– G Dron supprimera l’îlot entre les rue Martine, Saint-Ursule et Ursuline, ce qui  contribuera à agrandir la place,

–  « Charles et Albert Roussel » vient de l’ancien maire (Charles) et du musicien (Albert).

Vers un nouveau paysage urbain : les peigneuses chassent les vergers

–  Le paysage évolue, Tourcoing connaît, au milieu de XIX e siècle, une révolution industrielle (entre autre sous le règne de Napoléon III  (1852-1870)),

– Création des premiers ateliers de filatures pendant la Révolution, puis les machines à vapeur  (1800/1840),

–  Coté peignage, rien ne change avant 1852,

–  La 1er peigneuse mécanique arrive en 1792 (CARTWRIGHT); en 1850, l’HOLDEN mais elles ne seront réellement installées à Tourcoing qu’en 1850/1853. (le peignage manuel restait de meilleure qualité)

–  Le remplacement a du se faire lentement entre 1852 et 1870,

– Les fossés, les vergers devinrent inutiles,

– Les ateliers, puis les usines remplacent les vergers,

– Le travail à domicile est progressivement réduit, les conditions de vie à domicile se dégradent : il y avait un jardin séchoir dans chaque maison qui devient inutile.

Les établissement industriels Non Textiles

– Il ne faut pas oublier qu’il y avait aussi des brasseries, des briqueteries, des tonnelleries,

– Tourcoing, contrairement à Roubaix, est une des plus anciennes cités industrielles d’Europe,

– Tourcoing fût, sous l’Ancien Régime, une des rares villes purement industrielle,

–  Suite au grand incendie de 1711, de nombreuses briqueteries virent le jour : se sont des espaces où l’on prélève l’argile, on le cuit, on le vend. Dés que l’exploitation superficielle est terminée, la concession s’achève et l’on construit dessus.

–  Les opérations de teinture s’effectuaient aussi à Tourcoing et nécessitait beaucoup d’eau, apparemment il y en avait dans tous les quartiers,

–  La première tannerie de Tourcoing apparaît réellement en 1675, rue des Poutrains (… une belle maison manable …comportant un bâtiment de 10 sur 5 m abritant les cuves…),

–  Auparavant «  les tanneurs traitaient les peaux en bordure de l’Espiérre »

–  Au XVIII e siècle, encore au XIX e siècle, il y avait un moulin à tan ou « moulin à écorce » ,

–  Selon certains documents, les bouchers fournissaient aux tanneurs les cuirs à tanner,

–  Il y avait beaucoup de brasseries, les liens entre brasseurs et cabaretiers étaient étroit.

–  On ne connait qu’une seule savonnerie à Tourcoing (malgré l’importance du savon dans le dégraissage de la laine).

Les artisans aux XVIII e siècle

–  Il n’y aurai à cette époque que 2,6 % d’artisans  (parmi eux, 25 % des bâtiments, 9% fer et métaux, 7 % bois, 30 % objets/ cuir, 28 % confection),

–  Il y avait énormément de cordonniers à Tourcoing ( 1 pour 90 personnes) contrairement à certaines villes où il y avait 1 pour 250 environs

– On sent une évolution : certaines taches qui étaient accessoires (par exemple pour le menuisiern : la pose des vitres) deviennent un travail à temps plein pour le vitrier.

Le négoce du vin au XVIII e siècle

– Joseph Roussel fût un des grands négociants en savon et vin de Tourcoing,

–  Parmi ses clients il y avait les cabarets A la demie lune, A Saint Blaise, à l’Hôtel de Ville, au Cygne, à la Tossée, aux Canonniers, au Duc d’Havré,

–  Il y avait aussi les curés alentours,

– Il devait y avoir 5 ou 6 négociants dont le principal J. Roussel.

Le cout le vie, le prix des choses au XVII / XVIII e siècle

–   A l’époque, les loyers des maisons, les biens fonciers coutaient moins chers,

–  Le pain, le beurre coûtaient plus chers,

(un développement approfondi sera certainement rélalisé dans quelque temps) 

Riches et Pauvres : les domiciles

–  En fonction de l’impôt indirect, la taille (en fonction des revenu présumé des contribuables) il est possible de savoir où habitaient les gens : la Marliére, la Croix rouge, des Poutrains, … étaient plus pauvre, Tilleul/Croix ,… étaient plus tôt riche,

– Au vu des recensement au XVIII e siècle, on sait que 75 % des habitants habitaient le bourg ;

–  A partir du recensement de 1790, on remarque qu’il y avait 172 personnes au Piats (36 familles), au Tilleuls 115 personnes  pour 24 famille,

Les relations entre Leyde et Tourcoing

–   Leyde (située à 15 km de La Haye et de 40 km d’Amsterdam aux Pays-Bas) a semble – t -il entretenu beaucoup de relation avec Tourcoing durant les XVI, XVII et XVIII e siècles,

–  Ce fût une ville industrielle, beaucoup de Tourquennois y aurai émigrés, les archives historiques lointaines ont été apparemment préservées et permettent de comprendre l’organisation de ce type de ville (contrairement à Tourcoing où beaucoup d’archives aurai disparu à la Révolution),

–  Beaucoup de familles actuelles aurait des descendants dans cette région des Pays-Bas,

–   Cela peut être une idée d’article dans les semaines à venir.

 

Je vais vous parler maintenant de “Tourcoing en général sous l’Ancien régime (16 au 18 e siècle)”

Livre de Paul DELSALLE , 1987

 

En complément des articles précédentes sur l’histoire de Tourcoing :

– Il y avait des pompiers à Tourcoing avant le grand incendie de 1711

– Un des gros problèmes dans les maisons en 1711 était qu’il n’y avait pas de mur entre les maisons mitoyennes mais des cloisons plus facilement inflammable que les briques. Donc le feu se transmettait trés facilement de l’un à l’autre. Ceci explique quelques gros incendies de Tourcoing.

Tourcoing  utilisait  ses handicaps comme force de développement :

– 1er : trop proche de Lille, malgré l’importance de sa population, elle n’a jamais reçu les sièges de pouvoir qu’elle était en droit d’attendre,

–  2nd : les voies de communications passaient par les grandes villes proches Lille et Tournai,

–  3iéme : il fallait de l’eau et Tourcoing n’avait pas de rivière, de canaux comme Lille et tournai, le creusement de puits semble avoir été un passe temps chronique

Malgré tout la croissance de Tourcoing fut plus rapide que Roubaix.

Tourcoing c’est étendu en creusant des puits autant que besoin, alors que Roubaix, son Magistrat avait délimité la zone de production au Bourg jusqu’à la fin du XVIII e siècle.

Il y eu vers 1650 un début de culture de tabac.

 

Voilà pour aujourd’hui.

La semaine prochaine, nous reprendrons l’histoire de Tourcoing là où nous étions arrêtés, c’est à dire à la Révolution.

A bientôt.

Hervé

Histoire du Virolois : Cuisine, les repas d’Hier et d’Aujourd’hui, l’oignon

Bonjour,

Avez vous aimé ma recette de lentilles d’il y a 2 semaines ?

Ce soir, au menu : des Oignons (vous verez , il y a des recettes anciennes)

rue du Prince 4. Menu 1895

 

L’oignon au fil du temps

Le terme « ognon » est apparu dans la langue française en 1273. La forme définitive,« oignon », apparaîtra au XIVe siècle. Le mot vient du latin populaire uniounionis qui, en Gaule, a éliminé caepa (d’où viennent « cive », « ciboule », « civette », « ciboulette »), mot employé jusque-là pour décrire ce légume. Pourquoi unio? Tout simplement parce que l’oignon est l’une des rares alliacées dont le bulbe ne se divise pas (on parle ici de l’oignon dans le sens étroit du terme, ce qui exclut l’échalote) et est donc uni.

À noter que, selon la nouvelle nomenclature botanique, les plantes du genre Alliumappartiennent désormais à la famille des alliacées, même si on les trouve encore parfois classées comme liliacées ou amaryllidacées.

Oignon, le baron
L’expression « se mettre en rangs d’oignons » n’a pas grand-chose à voir avec les rangées d’oignons du jardin. Elle fait plutôt allusion au fait que le baron d’Oignon, maître de cérémonie à la cour des Valois, avait l’habitude de crier, lorsqu’il assignait leur place aux seigneurs : « Messieurs, serrez vos rangs ». Entre eux, les seigneurs se moquaient des rangs d’Oignon.

Malgré tout, même si on en cultivait déjà quelques variétés au IXe siècle, l’oignon ne sera vraiment populaire en Europe qu’au Moyen Âge. Ce sera l’une des premières plantes européennes à être cultivées en Amérique, d’abord dans les Caraïbes, où Christophe Colomb l’y introduira. Au XVIIe siècle, il est établi dans le nord des États-Unis de même qu’au Canada, où il est cultivé tant par les colons que par les Amérindiens. Les Européens l’introduiront dans l’est de l’Asie au XIXe siècle bien que, dans ces régions, on préfère toujours consommer les nombreuses espèces indigènes qui lui sont apparentées. Aujourd’hui, on le produit dans toutes les régions tempérées du globe et des essais visant à l’implanter dans les régions semi-désertiques sont en cours.Bien qu’on n’ait pas trouvé l’ancêtre sauvage de l’oignon, son premier centre de domestication pourrait être le sud-ouest asiatique. C’est d’ailleurs certainement l’un des légumes les plus anciennement cultivés. On en fait mention dans des textes de l’Égypte antique datant de plus de 4 000 ans, ainsi que dans la Bible où l’on rapporte que, durant leur exode (1 500 ans avant notre ère), les Hébreux pleuraient son absence, de même que celle de l’ail et du poireau. En Grèce et à Rome, on en cultivait déjà de nombreuses variétés. Les Romains lui consacraient même des jardins particuliers, les cepinae.

Description

L’oignon est une espèce herbacée, vivace par son bulbe unique, cultivée comme une annuelle ou bisannuelle (floraison la deuxième année). C’est une plante haute de 60 à 100 cm, dont les feuilles de couleur verte sont cylindriques, creuses (ce qui distingue cette espèce du poireau et de l’ail, autres espèces cultivées appartenant aussi au genre Allium). La tige florale dressée est également creuse. Elle présente un renflement vers sa base.

Les fleurs petites (de 4 à 5 mm de large), de couleur blanche ou verte, sont regroupées en une ombelle sphérique, en position terminale sur la tige. Les fleurs ont une symétrie trimère, à trois sépales, trois pétales et six étamines. L’ovaire unique est divisé en trois loges. Le fruit est une capsule s’ouvrant par trois valves, libérant chacune généralement deux graines.

Chez certaines variétés, il arrive que des bulbilles se développent à la place des fleurs.

Cette plante possède un bulbe qui lui permet de se reproduire.

 

Le bulbe est relativement gros, de forme sphérique, parfois plus ou moins aplati.

Les différentes variétés

Les variétés d’oignons sont généralement classées, du moins en France, selon la couleur du bulbe :

  • oignons blancs :
    • blanc de Paris,
    • blanc très hâtif de la Reine,
    • oignon cébette.
  • oignons jaunes (ou “paille”) :
    • oignons doux des Cévennes,
    • oignons doux de Trébons (Hautes-Pyrénées ou 65),
    • jaune paille des vertus (autrefois, spécialité horticole de la plaine des Vertus à Aubervilliers),
    • jaune doré de Mulhouse.
    • oignons doux de Lézignan, dans l’Hérault
  • oignons rouges :oignons rosés de Roscoff (couleur rosé cuivré, queue de 5 cm qui dépasse du bulbe). Les marchands d’oignons de Roscoff sont appelés les « Johnnies ».
    • rouge de Brunswick,
    • rouge gros plat d’Italie
    • oignon allongé (également nommé échalion) à ne pas confondre avec l’échalote.

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oignon rosé de Roscoff

 

La suite de l’article a été écrit à partir du Blog « La cuisinedu19siecle.wordpress.com »

 

LES OIGNONS , AUGUSTE RENOIR .

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CHAPELET D’OIGNONS , 1850, PHOTO DE HENRI LE SERCQ

Les oignons ont été et sont toujours les légumes le plus consommé dans ce monde, connu depuis la nuit des temps et originaire de l’Asie, on en trouve trace en Europe dès la naissance de la civilisation.
Ne dit-on pas que dans la guerre entre les dieux et Jupiter, arrivé au bout des terres les vaincus pour échapper au courroux de celui-ci se sont transformés en oignons .
Base de la cuisine en Haute-Égypte où on a retrouvé des exemplaires dans les mains embaumées de certaines momies, il était la base de cette cuisine antique et l’est resté .
Tout comme à Lyon on imagine pas une cuisine sans oignon, on imagine pas les cuisines du monde sans oignon .
Très apprécié des marins et des crève-la-faim qui hantaient les routes de l’Europe du moyen Âge, car très bon marché, d’une conservation plus longue que l’ensemble des autres légumes en toutes circonstances, il permettait par sa consommation crue de calmer la faim en toutes circonstances et cela si même on déconseillait de le manger cru, car indigeste et donnant mauvaise haleine paraît-il, ventre affamé n’a pas d’oreille dit-on aussi

 

CARTE RÉCLAME CHOCOLAT LOUIS , FIN DU 19è

Un ancien raconte cela :

“Ma chère mère mangeait un oignon cru par jour , comme elle avait vu faire son père ,et lui attribuait toutes les qualités pour une longue vie, cette pratique a presque complètement disparue et c’est dommage, car c’est toujours un légume qui,mangé cru à beaucoup de qualité pour lutter contre les problème liés à notre vie moderne agitée .
Au 19e siècle, la livre d’oignons valait vers les années 1850 de 10 à 20 centimes ( à comparer aux pommes de terre qui valaient plus du double.) et il existait plus de 100 variétés commercialisées sur les marchés, souvent saisonnière ou régionale ; des classiques comme l’oignon rouge pâle ou l’oignon blanc de hollande, mais aussi de variétés oubliées comme l’oignon patate, l’oignon de Rocca ou l’oignon jaune soufre ou encore l’oignon blanc de la reine .”

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MAXIME DES VENDEURS D’OIGNONS DU MOYEN-ÂGE, QUI SIGNIFIE QUE POUR VENDRE DES OIGNONS, IL FAUT TOUT CONNAITRE SUR LE MÉTIER .

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Les oignons se divisaient en quatre catégories .
L’oignon blanc ( gros, moyen, petit)
L’oignon jaune ( gros)
L’oignon rouge pale ( rond , plat , piriforme )
L’oignon rouge noir ( plat , piriforme , rond )

 

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THE ONIONS FIELD , PHOTOGRAPHIE DE GEORGES DAVISON , 1854-1930 , PHOTOGRAPHE ANGLAIS .

Pour vous mettre en appétit voici la version d ‘A Dumas de la conquête de l’Angleterre par les oignons bretons, il faut dire pour débuter que les Anglais avaient des oignons que l’on considérait sans goût en France.
“La pointe de l’Armorique ( la Bretagne) était et est toujours une terre dédiée au bulbe, c’est en effet à Roscoff que l’on trouvait la plus grosse concentration de culture d’oignons de qualité, au 19e siècle. Roscoff envoyait plus de quarante vaisseaux chargés d’oignons en Angleterre.

Est que c’est parce que les Anglais n’avaient pas d’oignons, non bien sûr, mais bien grâce à l’audace d’un Roscovite.

Un beau jour du début du siècle, cet homme se présenta à Monsieur Corbière ; auteur de plusieurs romans maritime, demeurant à Roscoff et lui demanda comment on disait en anglais : « L’oignon anglais n’est pas bon ».

.Celui à qui l’on venait de demander ce renseignement répondit : « The english oignon is not good ».
« Soyez assez bon pour me mettre cela sur un papier, monsieur, » demanda le Roscovite,

M. Corbière s’exécuta, le Roscovite le remercia et trois jours plus tard on le vit partir pour Londres avec un sloop chargé d’oignons .

Arrivé dans la capitale britannique , il alla droit au marché le plus fréquenté, déploya une pancarte sur laquelle on pouvait lire en grosses lettres la maxime suivante : « The english oignon is not good » . Et au-dessous de sa pancarte, il amena une pleine charrette d’oignons français.

On connaît les Anglais ; il n’était point homme à supporter un pareil affront. L’un d’eux s’approcha et adressa la parole au marchand étranger ; celui-ci ne savait pas un mot d’anglais, se contenta de répondre : « The english oignon is not good ».
Cette réponse exaspéra l’anglais ; il s’approcha en étendant vers lui ses deux poings. Le Roscovite ne savait pas ce que l’anglais voulait dire , mais voyait bien qu’il était menacé . Il prit l’anglais par le coude et lui imprimant le mouvement d’une toupie, lui fit faire trois tours sur lui-même et au bout du troisième celui-ci tomba ; il se releva furieux, et revint sur son adversaire toujours en garde.

 Le Roscovite avait près de six pieds de haut ( un mètre quatre vingt ); il était vigoureux comme son Dieu Teutadès ; il le prit à bras le corps, l’enleva entre ces bras, et le jeta à plat ventre .
C’était contre toutes les règles de la lutte ; il faut que les épaules touchent la terre pour que l’un des combattants soit déclaré vaincu .
Aussi le Roscovite reconnut-il qu’il avait eu tort. L’anglais revint donc vers lui et il fut promptement jeté à terre et ces deux épaules touchèrent terre ; « assez, assez cria l’anglais » .
Alors les cris, les hourras, les bravos éclatèrent; les Anglais sont, sous ce rapport les plus appréciateurs du mérite qu’il y ait au monde ; ils voulurent porter le marchand d’oignons en triomphe. 
« Non, non pas ! » s’écria celui-ci en se mettant en défense,  « pendant que vous me porteriez, vous me voleriez mes oignons . » Il avait du vrai dans se que disait le pauvre diable aussi acheta-t-on le même jour tous ses oignons, et les soirs furent-ils tous entiers employés à le porter en triomphe .

 À partir de ce moment , les oignons français eurent conquis leur droit de bourgeoisie en Angleterre “
A.Dumas 1867.”

 

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 LE FAOUET EN BRETAGNE , MARCHANDE D’OIGNONS , 1912, CHARLES L’HERMITTE.

 

Recettes anciennes

RAGOUT D’OIGNONS .
Faites cuire des oignons sous la braise chaude sans les éplucher ; quand ils sont cuits, pelez-les proprement ; mettez-les dans une casserole et mouillez-les d”un coulis clair de veau et de jambon, laissez mitonner ; quand ils sont mitonnés et presque secs, assaisonnés et liez-les avec un peu de roux délié au coulis.
Ajouter une cuillère de moutarde et servez..

BOUILLI À LA PURÉE D’OIGNONS.
Préparez votre bouilli comme de coutume avec la pièce de viande entière , une fois cuit divisez là en grosses tranches, coupe très fin des oignons en travers et les mettre à cuire à petit feu avec un peu de beurre, laissez-les bien suer , dans une poêle ou une casserole .
Une fois qu’ils sont blonds, y mélanger une cuillerée de farine et mouillez avec la cuisson du bouilli . Laissez cuire pendant dix minutes et ajoutez alors les tranches de viande et un peu de moutarde , enfournez en couvrant et laissez cuire à feu doux pendant une heure .
Au nomment de servir on arrose d’un filet de vinaigre et l’on parsème de ciboules hachées
LA CUISINE À L’USAGE DES MÉNAGES BOURGEOIS ET DES PETITS MÉNAGES ,BARON LÉON BRISSE 1884.

 

TOURTE AUX OIGNONS .
Abaissez une pâte des rois à six tours ( pâte feuilletée ) la placez dans un moule à tourte plate et la précuire pendant 15 minutes à four à papier jaune ( 160 degrés), ne pas oublier de placer des haricots sur le fond pour que la pâte ne monte pas trop ; Pendant ce temps-là faites suer des oignons jaunes que vous aurez émincés fins en rondelles, une fois blonds les retirer . Ajoutez une ou deux cuillerées de crème aigre, bien amalgamer le tout en assaisonnant de sel, poivre et noix de muscade .
Retirez la tourte du four une fois précuite, enlevez les haricots et remplir avec les oignons, remettre à cuire à feu doux pendant 20 minutes, et servez chaud ou tiède .
Cette recette est propre à l’est de la France et au nord où on l’appelle flamiche .
CUISNE MESSINE, E. AURICOSTE DE LAZARQUE 1890

 

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MARCHANDE D’OIGNONS A NICE, 1900, HENRI LEMOINE 1848-1924.

Bonne appétit,

A bientôt

Hervé

Histoire du Virolois :La vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing (épisode 2)

Bonjour,

Voici la suite de “la vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing”

La Maison et l’Ouvroir

– Il y avait à l’extérieur des maisons des fossés-laveries et des séchoirs-vergers,

– Une grande part du travail était fait à la maison car les grandes usines n’existaient pas encore,

– Le bourg était dense en habitat et peuplé,

– L’habitat était aussi dispersé  dans les hameaux plus ou moins éloignés du bourg

– Il y avait, comme dans toutes les villes de cette époque, des maisons en bois,

– Par exemple, une maison de fileur comportait grand chariots à filer, un « bodet de fillou », un tableau représentant Notre-Seigneur en croix,  gardes, un châssis et une tapisserie de papier, la cuisine contenait  armoire, une garde robe, un coffre en bois de chêne, une cuvelle,  fourneaux, une petite boite, une mauvaise faille (?), un panier et autre poterie, 3 chaises une grande cuillère en bois dans la chambre 1 seul étau de bois, dans le grenier, 1 étau et un peu de charbon.

– Plus l’on s’élevait dans l’échelle sociale, plus les maisons étaient confortables et les pièces à usages exclusifs

– Les maisons des fileurs semblaient petites,

– L’ouvroir était la pièce où l’on travaillait, puis ce fût la pièce où se trouvait un métier à tisser.

– On sait que certains fabricants avaient des ouvroirs où plusieurs fileurs venaient travailler, comme un embryon d’atelier.

 

Pour qui sonne le glas ?

– 20 % des gens arrivaient à 70 ans,

– 50 % des enfants mouraient avant 20 ans,

– La moyenne d’âge était de 60 ans, 53 / 55 pour les fileurs / fileuses,

– Il y avait environ une petite centaine de décès par an, il y a eu des périodes où il y en avait 3500.

– Janvier parait être le mois de la mort, (l’automne et l’hivers).

– Quelque soit la classe sociale, un enterrement ne passait jamais inaperçu

– 95 % des inhumations avaient lieu au cimetière.

 

Les Matières Premières

– La laine, le lin, le coton vers la fin XVIIIe siècle,

– Le coton sera à l’origine des filatures en atelier pendant les années révolutionnaires,

– Fin XVe siècle, il y avait 50 à 65 têtes de mourons  au km² (800 moutons en 1505 à Tourcoing),

– Il y avait un ouvroir de tondeur,

– Le nombre de moutons à diminué régulièrement au fils des siècles

– Il y avait beaucoup de troupeaux dans la région, la laine venait aussi de Hollande,

– La laine était acquise soit directement auprès d’un éleveur, soit auprès d’un marchand urbain,

– On cultivait du lin à Tourcoing, certainement plus vers la fin de XVIIIe siècle,

– Le coton est apparut vers 1789, les fileurs de coton vers 1797.

 

Le temps des Contraintes

– La croissance au XVI e siècle à Tourcoing fut énorme,

– Dans la bataille industrielle qui l’opposait à Lille, Tourcoing obtint le privilège de disposer de 25 métiers à produire des tripes de velours en 1534. Celui-ci fut doublé en 1547 (50 métiers),

– Comme le l’ai déjà dit, les guerres religieuses furent désastreuses pour Tourcoing,

– En 1598 et 1638, c’est la prospérité malgré l’absence d’une partie de la population ayant émigrée suite aux guerres de religions,

– Il y avait à cette époque 171 métiers à Wattrelos, 166 à Roubaix pour seulement 48 à Tourcoing (en 1608),

– En 1609, nouvelle victoire face à Lille, Tourcoing est autorisé officiellement à produire de nouvelles étoffes mais la réglementation restait très stricte,

– Il y avait 12 à 13000 habitants à Tourcoing (Nancy, Poitier ne comptaient que 3 à 5000 âmes),

– 1633 – 1713 : les années noires : des guerres, des famines, épidémies, … , chute importantes du nombre d’habitants (moins 4 à 5000)

– En 1777 l’édit de 1762 est publié, libère la production de tissu et abolise le monopole lillois.

 

Les Laveries de laine

– Cela a constitué le lieu de travail pour des générations de Tourquennois,

– Une fosse contient de l’eau stagnante destinée au 1er lavage de laine avant le peignage (en moyenne 10 x 5 m),

– Un fossé contient de l’eau courante pour le 2nd lavage après le peignage (élimination de la graisse au beurre utilisée durant le peignage) (2 m de large, long et profond, bien aménagé avec une muraille)

– Dans le Virolois, il y en avait une fosse rue du Château,

– Il y avait aussi des laveries de laine partout, à coté des ouvroirs,

– A Tourcoing, pendant des siècles, la laine séchait sur les praires, les vergers, …

– Les vergers étaient extrêmement utile : l’équivalent des fils à linge (« les toupioles avec leurs banqueaux » étaient très rependu dans les vergers)

– Si l’on compare la propreté par rapport à aujourd’hui, la ville était salle mais salle pour l’époque ? non car il y avait un nettoyage régulier,

– Il semble que le modèle de ville – atelier soit unique dans le pays à cette époque,

 

Les Peigneurs

– Au XVIIIe siècle, le tourquennois type était peigneur,

– Le peigneur effectuait le triage, le lavage et le peignage de la laine,

– Il consommait, à domicile, beaucoup de charbon de bois qui servait à chauffer les pots, lesquels servaient à chauffer le beurre (rance de Russie) et les peignes,

– Il y avait un marché du charbon de bois, le bois venait essentiellement de la forêt de Mormal,

– Le corps de métier des charbonniers étaient relativement important et très réglementé,

– Au lendemain de la Révolution, le charbon de terre supplanta le charbon de bois,

– Tourcoing est resté très longtemps la capitale du peignage, ses secrets de fabrication étaient bien gardés.

 

Combien et Où ?

– Parmi les gens domiciliés à Tourcoing, environ 65 % travaillaient dans les métiers du textile, notons qu’1/3 de la population était « pauvre »,

– Entre 50 et 66% était des femmes (qu’elles exerçaient en plus de leurs tâches ménagères),

– Ils étaient localisés dans le centre ville (50 %) mais aussi dans les bourgs alentour, aucun dans le Nord et l’Ouest de la ville.

– L’immigration belge ne date pas du XVIII e siècle mais les extra muros représentaient environ 25 %,

 

Négociants et Marchands-Fabricants

– Il y avait le négociant (achat / vente de laine),

– le Fabricant (peignage, filage, tissage),

– le Commissionnaire (représentant local)

– le Marchand – fabricant, apparemment très courant, qui maitrait toute la chaine,

 

Les Egards de la Manufacture

– Vers 1360, est institué le premier label de qualité des productions de Tourcoing et le 1er corps de contrôleurs appelé « égarderie », (Tourcoing s’affranchi ainsi de celui d’Halluin),

– L’égarderie était un bureau de mesurage, de vérification et de plombage des étoffes,

– A partir de 1720, face au développement rapide des manufactures de Roubaix, la défense des intérêts de  Tourcoing devient de plus en plus difficile et des incidents apparaissent entre les égards des 2 villes.

 

Jean Maes et son invention géniale : le Molleton

– Un ouvrier nommé Jean Maes aurait inventé le molleton : une espèce de drap très grossier à base de chaine en lin et de déchets de laine,

– La production se faisait sans autorisation mais se vendait très bien,

 

Un vent de liberté

– Un immense fossé sépare la réalité de la législation : Tourcoing n’a guère attendu les autorisations pour produire,

– Il y eu une bourse du commerce mais cela fût un échec,

– De nombreux problèmes apparaissent en 1786 et une nouvelle crise éclate, toujours pas terminée à la veille de la Révolution,

– A la veille de la Révolution, on note qu’1/3 de la laine vient du Nord Pas de Calais, 250 000 livres de laine filé, 8000 personnes sont employées,

 

Voilà pour aujourd’hui

Bonne soirée
La semaine prochaine, je vous parlerai de Paysage et Société au 16e – 18e  

A bientôt

Histoire du Virolois : Photos et articles sur l’école rue du Prince/Cdt Driant

Bonjour,

Marie-Thérése nous fait partager les documents ci dessous.

le 9 juin 2013

j’ajoute ces précisions :

” l’établissement était devenu par la suite l’institution Sainte-Marguerite-Marie qui accueillait les enfants de la maternelle jusqu’en fin de 3ème et des classes de préparation aux CAP de comptabilité, sténo et dactylographie et ne garde aujourd’hui que maternelles et primaires. Le lycée technique privé Marie-Noël est installé rue de Renaix. “

Bonne lecture

Les Broutteux 2 Les Broutteux 5 Les Broutteux  1 rue du Prince 1 ex ste Marguerite Marie rue du Prince 1 Façade de l'école rue du Prince 2 rue du Prince 3 rue du Prince 3 chipies bien sages rue du Prince 4 rue du Prince 4.PRUI  rue du Prince 4. le poêle La bouilleuse rue du Prince 4. Menu 1895

Histoire du Virolois : quelques petits conseils informatiques pour vous aider

Bonsoir,

Je viens de créer un page “petits conseil informatiques” dont voici le premier texte :

“J’avais promis lors des premières réunions publiques, un coup de main pour l’informatique.

L’informatique grand public s’est développée très très vite depuis … les années 80 et plus encore ces dernières années.

Mais malheureusement je (et beaucoup d’autres) constate que 1 les conseils de maintenance d’un PC n’arrivent pas forcément jusqu’aux propriétaires / utilisateurs et que 2 à partir d’un certain age cela n’est pas facile à se l’approprier.

Le but est de vous donner des références, des trucs pour mieux profiter du site

Voici donc les premières informations :

– il faut protéger le PC par un anti-virus. il en existe plein de gratuit. Microsoft en a développé 1 : Microsoft Security Essential

– il faut ensuite nettoyer sa machine (1 fois par mois). Un bon logiciel gratuit : Glary Utilities, complet et simple d’utilisation

– il faut aussi Défragmenter le disque.

– Google Chrome ou Mozilla Firefox est préférable à Internet Explorer

Essayer, vous verrez certainement des résultats”