La santé (crèche, sanatorium, …)

L’hygiène et la condition sociale pourraient donc être en cause. Si l’Annuaire statistique du département du Nord offre une description précise des symptômes, ses commentateurs se perdent en conjectures sur les causes:
– «principe vénéneux dans l’air» ?
– altération des eaux alimentaires ?
– mauvaise hygiène des malades ?

choléra 1
La question est d’autant plus cruciale que la répartition des malades en 1866 touche autant les hommes que les femmes et les enfants, et concerne des populations déjà fragilisées par d’autres maux. La mortalité est élevée (fig. 1), non seulement à cause de la maladie, mais aussi par ce qu’elle se présente chez des patients souvent fragilisés. Cette affection ne peut être considérée que comme éminemment préoccupante, le corps médical ne pouvant que supposer son origine et son mode de transmission puis constater le peu de moyens curatifs à disposition.

Une épidémie fulgurante
La chronologie de l’épidémie est somme toute très courte (fig. 2).

choléra 2

La quasi simultanéité des cas ne peut qu’interpeller le corps médical sur une contagion fulgurante donc difficile à juguler, impression renforcée alors par la répartition géographique des patients (fig. 3).

choléra 3

2,9 % de la population totale du département est réellement touchée, 1,4 % décède.
Ceci peut sembler assez peu, mais le plus inquiétant est la mortalité liée à la maladie: 49,9% des malades, tous âges et sexes confondus.

choléra 4

 

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