Histoire du Virolois : le rutabaga

Bonsoir,

Après les lentilles, les oignons, voici le rutabaga.

Je sais que ce légume était cultivé à Tourcoing pendant la guerre dans les usines démolies

Voici un très bel article que j’ai trouvé sur internet (source : Les Jardins de Saint Fiacre – Cognac)

rutabaga

Le rutabaga

Description

Ce légume-racine encore assimilé au rationnement de la Seconde Guerre mondiale a fait un retour en force dans les jardins ces dernières années. Facile de culture et au goût caractéristique, le rutabaga est une alternative à la pomme de terre et change un peu des choux et salsifis ingurgités pendant tout l’hiver.

Un légume oublié ?

Durant la dernière Grande Guerre, le topinambour et le rutabaga ont été parmi les rares légumes dégustés sans restriction. Car non réquisitionnés par l’Allemagne au titre des indemnités de guerre, comme l’était à l’époque la pomme de terre, dont la culture s’est retrouvée miraculeusement très marginale…

Aujourd’hui, on le classe sans difficulté dans la catégorie des « légumes anciens oubliés ». Ce qui n’est pas tout à fait juste, car le rutabaga (Brassica napus subsp. rapifera) est arrivé en France au XVIIIe siècle seulement par la Scandinavie (pour comparaison, le chou-rave est connu chez nous depuis l’Antiquité…) et qu’il n’a été l’oublié que d’une génération, celle du baby-boom, pour reprendre ensuite vie dans les années 2000.
Remplaçant avantageusement la pomme de terre dans de nombreux plats, le rutabaga fait partie de la famille des choux et des navets. Sa naissance provenant de l’hybridation des deux pour un résultat surprenant. Mi-figue mi-raisin. Il a en effet l’aspect d’un navet jaune-vert à la base bien enflée avec un léger goût de navet ET de chou.

Histoire

Découvert en Scandinavie à la fin du Moyen-Âge, le rutabaga serait à l’origine d’un croisement entre deux espèces, le navet et le chou frisé.
L’appellation de « rutabaga » est apparue pour la première fois en 1803. Désigné « rottabaggar » en Suède, il est aussi appelé « chou de Siam » au Québec.

Le rutabaga dont les feuilles lisses ressemblent à celles du chou fut souvent confondu avec le navet, dont les feuilles sont plus proches des feuille de radis. Ces deux aliments ne font pourtant pas partie de la même espèce.

Son oubli volontaire par les générations actuelles est issu de la Seconde Guerre Mondiale où le rutabaga substitua la pomme de terre durant les périodes de restrictions alimentaires. Par ailleurs, certaines espèces de rutabaga sont destinés à nourrir le bétail, ce qui n’est pas pour lui donner une meilleure image auprès du public.

Aujourd’hui, certains acteurs des cuisines françaises tentent néanmoins de faire redécouvrir ce légume négligé comme Marc Veyrat le proposant dans un de ses menus…

Culture et entretien

Son semis est possible directement en terre à la fin du printemps, en sarclant le sol au préalable et en ajoutant un peu de compost. Comme pour la culture des navets, les rutabagas apprécient le soufre et en incorporer un peu à la terre avant semis est conseillé. L’apparition de l’oïdium et du mildiou sera ainsi évitée.

Semer ensuite dans des petites tranchées d’un centimètre de profondeur maxi, espacées les unes des autres de 40 cm minimum et recouvrir les graines d’un peu de terre. Dans les régions tempérées, on peut également tenter un semis tardif d’automne, car le rutabaga supporte des gels de l’ordre de -10 °C.
Si le rutabaga est planté en juin, il convient en août de débarrasser les racines de la terre qui l’entoure en ne conservant que les petites racines recouvertes. Ce procédé aide à lutter contre la larve de la mouche du chou (son principal ravageur) qui sera encore un peu plus ralentie si un lit de paille de lin a été déposé au pied des végétaux.
Pour éviter au sol un déséquilibre minéral et la prolifération des maladies, il faut aussi penser à éloigner cette culture des crucifères, comme les brocolis, choux et radis, sans oublier les pommes de terre avec qui la cohabitation est difficile.

Récolte et dégustation

On récolte les rutabagas vers le mois d’octobre, soit près d’une dizaine de semaines après les semis. Les racines doivent alors mesurer entre 6 et 10 centimètres de diamètre à leurs bases. Ils peuvent ensuite se conserver comme des carottes, enveloppés dans du sable et stockés au frais, à la cave… Pour ce qui est de la dégustation, toutes les idées sont permises : en purée ou en gratin, les rutabagas se marient parfaitement à la noix de muscade. Et en potée, à la place du navet, il fait un tabac.

Maladies et nuisibles

Les plants de rutabaga peuvent être attaqués par les mouches du chou ou encore par l’altise. C’est pour les éviter que vous devrez dès le début du mois d’Août, débarrasser les racines de la terre. Dans ce cas, utilisez directement un insecticide adéquat.

Pour lutter contre la virose, l’oïdium et le pourrissement des racines, procédez à l’alternance des cultures. Changez aussi les méthodes biologiques et chimiques.

Les pucerons et les vecteurs de virus se logent souvent dans la verdure. Désherbez régulièrement afin de combattre leur apparition.

Astuce malin : En détournant votre culture des autres crucifères (brocolis, choux ou encore radis), vous éviterez ainsi le déséquilibre minéral du sol.

rutabaga (1) UCPT légumes et horticulture en Bretagne - La game de légumes anciens produits par l'UCPT

 

Je n’ai jamais cuisiné ce légume.

Auriez vous une bonne recette ?

Bonne soirée

Hervé

Bookmarquez le permalien.

3 Comments

  1. Je n’en n’ai que beaucoup entendu parler par mes parents et grands parents qui en avaient eu plus qu’assez ! … mais jamais vus nis jamais mangés !

  2. nis ça s’écrit jamais avec un s :) !

  3. moi m’sieu j’en ai mangé, et même que c’est bon et que ça a le gout de l’artichaut. Moi aussi ma mère en avait mangé pendant la guerre, elle habitait a la campagne près de saint-omer, donc facile a cultiver.
    selma cayol

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