Histoire de Tourcoing (partie 1)
Dans un 1er temps, à partir du livre “Histoire de Tourcoing de J. E. VAN DEN DRIESSCHE paru 1928″ , je vais vous retracer les grandes lignes de l’Histoire de Tourcoing jusqu’en 1918 en plusieurs épisodes.
1- Généralités
– Altitude au niveau de St Christophe : 42 m,
– Tourcoing est situé plus haut que Lille (+ 26m) et Roubaix (+ 16m),
– Son sous sol est argileux, mêlé de sable
– Il y a longtemps (avant 1928), lors de travaux pour un aqueduc il a été trouvé un calcaire coquillé très homogène, prouvant que jadis, les sols occupés par Tourcoing étaient recouvert d’eau.
– L’origine du mot Tourcoing est des plus incertain, vraisemblablement “Fort sur une hauteur” de tur, tor : tour et ken : sommet (selon Brun Lavaine , Revue du Nord 1837)
– L’ écriture a évolué : « TORCOING » -> XVI e siècle, puis TURCOIN. En flamand Tourcoing s’écrit « TORCONGE, en patois on prononce TORCOING et TOURCO
– Démographie : en 1789 : 12184 habitants, en 1919 : 78011 habitants, en 2013 : 92178 habitants selon le site de la mairie de Tourcoing.
2 – Origines
– La ville était, au temps de l’occupation romaine (au Ier siècle) traversée par une route. Celle ci reliait Tournai à Wervicq,
– Tournai était, avec Tongres, un centre commercial très important. Une route joignait ces 2 ports fluviaux, reliant ainsi la Lys et l’Escaut. Cette route faisait partie d’une route reliant l’Italie et l’Allemagne à l’Angleterre (de Rome, via Milan, Lyon, Reims, Bavay où elle rejoignait les routes venant de Asche (Belgique), Cologne, Trèves, St Quentin et Arras) . Entre Bavay et Wervicq, elle traversait Lannoy, Tourcoing (la rue du Tilleul, rue de Tournai, rue du calvaire, les Orions) puis Roncq et Bousbecque.. De Wervicq, elle partait direction Cassel et Boulogne.
– Il est probable que Tourcoing commença par être un refuge fortifié. Très proche, Tournai était le marché où Tourcoing écoulait ses produits. Au fil du temps cela devint, à cette époque, une petite agglomération sans importance, un embryon de bourg de la « Belgique Seconde » dont les métropoles étaient Reims et Tournai . Ce territoire s’étendait du Rhin aux approches des bord de Seines .
Tourcoing se situait à la frontière de 2 tribus : les Nerviens (occupant le Brabant et le Hainaut) et les Ménapiens (occupants de la Flandres et u Brabant du Nord).
3 – Introduction
– Des gens de Tourcoing sont d’origines de la Flandres ou Gallicante,
– Ils parlaient patois,
– Ils sont Flamand de géographie, d’histoire et de mœurs,
– Tourcoing se trouve sur l’ancien comté du Comte des Flandres,
– Le territoire de Tourcoing devint français en 1790 lors de la création du Département du Nord (« L’un des plus arbitrairement découpé de la République »),
– Depuis toujours (jusqu’en 1918 tout au moins) la population exerçait les métiers de commerçants, fabricants, marchands de laine,
– L’histoire de Tourcoing, c’est l’Histoire de toutes les citée drapières de Flandres : une route , puis un bourg se développe à un endroit, ensuite un relais et une « villa » sont construits pour organiser le domaine rural environnant , enfin un château est bâti ensuite pour protéger la cité,
– L’entité administrative crée en 1791, avant tout était organisé autour d’une paroisse,
– Le peignage et le tissage ne furent d’abord qu’un moyen de remédier à l’insuffisance des revenus du sol (la terre ne permettait pas de faire vivre des grandes familles (10 enfants et plus parfois), on travaillait donc la laine des moutons que l’on élevait,
– Le bourg devint une petite ville avec sa « franche foire », sa halle échevinale, …
– La petite ville vivait mais ne s’enrichissait pas, l’aristocratie n’était qu’une petite bourgeoisie vivant sans luxe.
– Au XVIII, Lille enserre son industrie dans de multiples règlements corporatifs, pour empêcher Tourcoing d’exercer aussi une industrie : L’industrie Lilloise chute ,
– A la même période, Tourcoing invente alors sans cesse de nouveaux tissus et profite du machinisme, son industrie se développe donc énormément,
– Il est à noté que Tourcoing s’est construite et développée grâce à l’immense effort de volonté et de travail de ses habitants de toutes classes. Son développement n’est pas l’œuvre du pouvoir central républicain,
– Tourcoing, à la limite de 2 comté rivaux (celui des Flandres et du Hainaut ), fut le théâtre de luttes sans cesse renouvelées. D’où l’inexistence de pierres évocatrices du passé lointain.
– Tourcoing est resté longtemps un bourg en autosuffisance (alimentaire, travail, …) d’où un certain confort de vie, tout en étant puissant industriellement.