Tourcoing (des Romains à Aujourd’hui)

Histoire de Tourcoing (partie 4)

Nous avions terminé le XViéme siécle.

Nous voici donc au début du  XVIe siécle:

A partir de 1526, le comté de Flandre passa des mains des Ducs de Bourgogne à celles des rois d’Espagne. (Jusqu’en 1667).

Nous faisions parti des Pays-Bas espagnols.

Cette influence fût nulle à Tourcoing (L’Espagne n’était intéressée que par l’argent qu’elle pouvait en retirer pour lutter contre la France, elle laissait le pouvoir aux hommes en place).

Les souverains espagnols ne seraient jamais venu à Tourcoing sauf peut être Charles-Quint en 1516 pour un bref passage.

Les seigneurs :

Ce furent Philippe de Lannoy (1501 à 1543), Baudouin de Lannoy, 2nd fils de Philipe (1543  à 1559), appelé aussi Monsieur de Tourcoing, peu présent de parts ses fonctions auprès de Charles-Quint mais très aimé des habitants. (son cœur fut retrouvé dans St Christophe dans un tonnelet d’étain), Philipe de Lannoy, son fils (1559 à 1594), François de Lannoy, son frère de 1594 à 1603.

Echevinage :

Les plaids (équivalent des audiences au tribunal) se déroulaient le jeudi de quinzaine en quinzaine sauf que si une fête solennelle se déroulait ce jour là, c’était reporté d’une quinzaine ou plus… Charles Quint autorisa le report au vendredi en cas de fête.

L’échevinage de Tourcoing fut aussi autorisé à suivre de prés le prononcé des sentences et qu’il ne fut pas possible de retarder l’application des appels (les villes commerçantes d’une certaine importance obtenaient ce droit).

L’échevinage de Tourcoing fut autorisé à faire graver un scel pour faire sceller toutes sentences et contrats volontaire, gage de rapidité pour le traitement des jugements.

L’échevinage est autorisé le 10 avril 1573 à faire «édits et statuts sur le prix te poids pains » pour permettre à tous les habitants de pouvoir s’acheter le pain quotidien.

Les guerres de religions

La religion de Luther s’infiltra dans les Flandres. Ils étaient anti baptiste et prirent le nom de « tout nuds, « d’hurlus », de « bocqueteux » et surtout de « gueux ».

Ils étaient reconnaissables à leur tenue (1 écuelle à la ceinture, 2 mains jointes pendues à un ruban porté en sautoir). Ils détruisirent des trésors artistiques considérables pendant 20 ans (une répression espagnole en vint à bout)

Tourcoing fut touché par « l’hérésie », comme d’autres villes alentours. De nombreuses destructions eurent lieu, de nombreuses répressions aussi pour stopper l’extension du mouvement, il y eu des condamnés à mort. (1560 à 1572, 1582)

Impôts

3 sortes d’impôts touchèrent Tourcoing

– La taille (pour le pouvoir souverain donc le roi d’Espagne)

– La dime (pour l’évêque de Tournai),

– L’octroy sur les laines, les bières et autres marchandises (pour l’échevinage).

Il y avait aussi des redevances diverses ou « les mamans » étaient tenus d’exécuter certains travaux tels le curage des fossés.

Les tourquennois, anéantis par les guerres, avait des difficultés à payer la taille, les chemins étaient en si mauvais état que les marchands délaissent le marché et doivent être réparés (création de l’octroy).

Arbalétriers – Archers

Il y avait la compagnie des archers dite « confrérie de Monsieur Saint St Sébastien »

Vielles familles

Avant le 20 septembre 1792, c’est le clergé qui tenait le registre.

On retrouve déjà les noms de Motte, Masurel, Leplat , Flipo, Delamasure, De surmont, Destombes, …

Culte :

En 1588, le diocèse de Tournay fut divisé en 12 doyennetés dont Tourcoing. La chapelle de la Marliére fût fondée au milieu de XVIe siècle.

En 1554, le jésuite P. Bernard fonda une école où « de pieuses filles enseignaient aux enfants la doctrine chrétienne et les bonnes mœurs »

Situation de Tourcoing

– 607 feux soit 3000 habitants contre 1500 pour Roubaix,

– On y fait 3 sortes de tissus « scellez de façon différentes et signamment doublures »,

– L’agriculture tient une grosse place,

– Il y 4 moulins (2 à blés, 2 à huile (dont 1 tenu par Abraham Selosse censier de la cense des poutrains)),

– En 1504, il y 2 marchands de laynes, en 1554,il y en a  7 à 8

L’industrie est surtout celle des filets de sayettes ou laines peignées, industrie livrée à elle-même, sans règlement.

Tourcoing produisait moins chère que Lille, mais Lille considérait le droit de fabriquer comme un privilège du prince concédé à qui il lui plaisait dont pensait avoir le monopole à l exclusion du « plat pays » dont faisait partis Tourcoing. Lille voulu réglementer l’industrie tourquennoise pour la détruire.

Tourcoing, trop populeux pour vivre de sa seule agriculture tint bon pendant les 2 siècles de batailles (jusqu’au XVIII e siècle) et gagna.

Lettres de rémissions (lettres qui remettaient des peines à des condamnés)

Au vu des registres, le tourquennois semblait très querelleurs et toujours prêts à dégainer le couteau

Voilà ce que l’on peu retenir pour le XVI e siécle à Tourcoing.

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