Histoire du Virolois : “Quand les tourquennois payaient leurs impôts avec plaisir”

Bonjour

Pour compléter « Tourcoing (des romains à Aujourd’hui), voici des souvenirs intéressant sur les impôts.

Extrait et adapté à partie du livre « Tourcoing, Mon Pays » de J. Christopheh

Le pauvre Arnoult III !  (En 1294) Les tourquennois en ont plein le dos de lui :  il est sans le sous, il les tord comme de laine sayette pour les dégorger de tout leur avoir. Les habitants se défendent, se rebiffent.  Ils l’envoi à tous les diables avec son bailli, ses échevins et son sergent.
Ce seigneur passe la moitié de sa vie en prison et l’autre à chercher des écus pour payer ses rançons.

Tant est si bien, qu’à court d’argent, il est obligé de vendre la seigneurie de Tourcoing en 1294.

Par un acte en bonne et due forme, le manoir et les terres sont achetées par Guillaume 1er de Mortagne, châtelain de Tournai, gentilhomme plein de vaillance. Il est connu et respecté à la ronde de son blason d’or à grande croix. (Celle-ci servira plus tard aux armes de Tourcoing)

Son bon sens apaisera immédiatement les esprits. Il écoute les porte-paroles des Tourquennois et signe le Concordat de 1294 qui prend force de loi :

-«  Nous Guillaume de Mortagne, seigneur de Tourcoing, faisons savoir à tous quels qu’ils soient, qu’ayant acquis par achat la terre de Tourcoing, et que voulant éviter les nombreux débats qui se sont souventes fois élèves entre les bonnes gens de Tourcoing, et leurs anciens seigneurs au sujets de leurs droits respectifs ci-après énoncé, d’un commun accord de et notre bonne volonté à nous sommes seigneur, reconnaissons comme devant être maintenus … »

Là-dessus, Guillaume :

- Exempte les Tourquennois de tout droit de main-morte, de tous impôts pour ventes  et achats dans Tourcoing.

- N’impose plus l’obligation d’héberger le seigneur,

- Autorise la plantation arbres le long des chemins,

Mais, pour chaque bonnier de terre, il faut maintenant donner 1 raziére de blé, 1 havot d’avoine ou 9 sous parisis….

Tout cela est réglementé point par point. L’échevin doit s’inquiéter de pris du blé avant Saint-Rémi, le sergent faisant connaitre le prix à la messe du dimanche.

Ceux qui ne pourrons verser les sous parisis en 1 fois, les paierons en 3 fois, et s’ils ne peuvent  toujours pas, ils payerons quand ils auront de quoi ….

C’était un seigneur comme il faut. « Faire confiance aux « bonnes gents de Tourcoing » », telle était sa formule. Il ne s’en repentira pas, les tourquennois non plus.

1294 est dont une année à retenir dans l’histoire de Tourcoing :  A partir de celle-ci et jusqu’en 1789 (500 ans environ), les tourquennois profiterons de ce Concordat de Guillaume de Mortagne. Ils ne payeront pas les impôts sous la contrainte mais uniquement par leur seule bonne volonté

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