« Quand les dentistes travaillaient en musique »
Bonjour
Voici de nouveaux souvenirs adapté du livre de J. Christophe « Tourcoing Mon Pays »
Comment exercaient les dentistes au XIXe siècle ?
Voici ce qu’un ami de Jean Christophe lui a dépeint :
«L’arracheur de dent d’autrefois, c’est un homme en jaquette et haut de forme, portant chaine d’or et gilet blanc. L’œil vif, la plaisanterie à la bouche, il lisse toujours sa moustache en pointe vers le haut.. Il vient s’installer, les jours de marché, tout contre l’église St Christophe, en face de Pavillon des Amis de Tourcoing (où était ce ?).
Avec son cocher et ses 3 musiciens, notre homme arrive dans une voiture qui ressemble à une baraque de foire. Des dorures arabesques, des miroirs, des colonnes en torsades au 4 coins.
Il commence de bonne heure. Les musiciens soufflent dans leurs instruments de cuivre. Les gens approchent de la barque.
L’arracheur impose le silence et prend sa voix qui s’entend de la Grand place à la place de la République. Il parle dés l’abord des maladies et truffe son boniment d’une douzaine de mots latins qui impressionnent fort les tourquennois. Il vante les vertus des plantes de médecine et les montre en feuilles, en branches et en petits paquets. La dessus « dans l’unique dessein de rendre service à l’humanité », comme il dit, il donne les paquets d d’herbe à tisane contre un peu d’argent.
Arrive alors le grand moment.
Le patient s’assied, la bouche ouvert.
L’homme à la jaquette cherche avec le doigt la dent malade.
Soudain, il fait signe aux musiciens qui embouchent leurs instruments, le père de tous les dentistes de Tourcoing arrache alors la dent, en s’y prenant 2, 5, 10 fois s’il le faut.
Plus le patient crie, plus les musiciens soufflent forts.
Un autre patient se présente, on recommence, toujours pour rien, au milieu des cris de douleur, des rires des gamins et du tintamarre de la musique.
Tels étaient les soins dentaires à cette époque.