Histoire du Virolois : la vie des Tisserands, paysans et fabricants entre 1810 et 1848 (partie 1).

Bonjour

Autre lecture de l’été, « la brouette et la navette de Paul DESALLE » éditions des Beffrois » me permet d’aborder la vie des Tisserands, paysans et fabricants entre 18010 et 1848, donc juste avant la création du quartier.

Cette vie a certainement perduré jusqu’au début du XXe siècle pour une partie de la population.

Nota : J’ai volontairement oublié d’étudier les chapitres sur Les Prud’homme, les Conflits sociaux, …. Cela sera peut être l’objet, un jour d’articles. A moins que cela ne vous intéresse, auquel cas je publierai votre article avec plaisir.

 

I Introduction

Le Ferrain est une « région-fabrique » : on va de la matière première textile   jusqu’au produit fini ;


 brouette et navette 1

tourcoing en 1803 1_2 tourcoin en 1803 2_2

L’eau est un problème majeur pour l’époque. Tourcoing est née malgré cette absence.

Le canal n’arrivera que beaucoup plus tard, tandis que le chemin de fer arrive en 1842.

Il n’y a pas de bois sur notre secteur, on cultive du blé, du seigle, de l’orge, de l’avoine, du trèfle, de la luzerne, du colza de l’olliette, de la cameline, des légumes, du tabac, des fèves, du lin, des pommes de terre mais on ne cherche pas à augmenter les rendements de ces cultures.

L’élevage des bêtes à laines est très important (200 000 têtes dans le Nord en 1830 environ).

Jusqu’en 1804, la préfecture est à Douai, puis à Lille.

Tourcoing comporte 2 cantons; il y a un tribunal simple police et une justice de paix.

Il y a environs 10 830 habitants en 1800 à Tourcoing, (31 039 en 1838).

 

 

II le rouet et la navette

  Jusqu’en 1844, la culture du lin occupe autant de surface que celle de  la pomme de terre, de la betterave ou du seigle.

La laine était celle du mouton. On essaya d’améliorer la qualité par importation de moutons espagnols mérinos ou anglais leicester. Puis on l’importa directement.

Le coton venait d’Egypte, des Amériques, d’Inde, …, . 

  brouette et navette 2

 

[/column]

 

En 1833, à Tourcoing il y avait  91 usines réparties de la manière suivante.:

– 32 peignages de laine,

– 24 filatures de coton,

– 20 de laine,

– 14 fabriques de tissus,

et une de tapis,

 

Mais en fait plusieurs usines étaient regroupées donc cela donne  52 usines seules et 19 ensembles mixtes réparties comme ceci :

– 22 peignages de laine,

– 17 filatures de coton,

– 7 de coton,

– 6 fabriques de tissus,

– 6 peignages laine + filature laine,

– 3 peignage laine + fabrique de tissus,

1 peignage laine + filature laine + filature de coton,

– 3 filatures de laine+ filature de coton,

– 2 filatures de lainer + fabrique de tissus,

– 1 filature de laine + fabrique de tapis,

et  3 filatures de coton + fabrique de tissus.

Les ouvriers de tout âge et de tout sexe étaient employés, répartis en 17 catégories :du batteur de coton au contremaître en passant par les éplucheurs, les porteurs de carde, les fileurs de lin, les rattacheuses, les dévideuses, les rattacheuses à retordre, les tisserands, les ourdisseurs, teinturier, les aide teinturier, les épailleurs, les tourneurs de carde et d’étirage, les peseuses de nappes, les servantes de cardes, les servants, les gratteur-cardeur, ….

III le travail en quenouille

Le filage fut longtemps une activité domestique et féminine.

 brouette et navette 6

Les garçons apprenant de métiers peu virile étaient considérés efféminés et un garçon gagnait plus dans les travaux des champs.

Il y avait 9 fois plus de femmes dans les métiers textiles que les hommes.

On ne pouvait imaginer le fait que les hommes et les femmes travaillent ensemble tant à domicile qu’à l’atelier.

En 1848, il y a encore beaucoup de femmes mais l’effectif baisse.

Les femmes ne faisaient pas que travailler. En cas de problème, elles n’hésitaient pas à aller défendre leur famille au Prud’homme.

Il y est à noter qu’il y avait beaucoup d’entreprises dirigées par des veuves. 

IV 40000 tisserands

L’activité de tissage était très saisonnière : 20 à 30 % de saisonniers dans le coton et 60 dans le lin.

Les ateliers de Tourcoing faisaient travailler toute la région alentour.

brouette et navette 7

 

On peut donc estimer que le nombre de fileurs et tisserands produisant pour les marchands-fabricants de Roubaix-Tourcoing était d’environ 40000 ouvriers.

 

 

V l’activité saisonnière

Il est à noter que dans les villages alentour, l’activité textile était saisonnière et représentait un complément de revenu pour les paysans : occasionnelle, épisodique, après les travaux agricoles, de basse-cour, en fonction des demandes de tissus, … .

brouette et navette 8

 

 

Beaucoup se disaient cultivateur et tisserand, tisserand et propriétaire, ….et parfois tisserand-horloger, …même cabaretier-tisserand.

Parfois des tisserands allaient s’engager dans les fermes, dans les brasseries, sucreries, … et arrêtaient donc de tisser temporairement.

brouette et navette 9

 

 

Autre domaine concerné : les briqueteries : en 1834 à Tourcoing, il y avait 213 briqueteries dont seulement 21 permanentes.

Il n’y avait pas encore d’indemnité – intempérie pour les métiers du bâtiment.

Les métiers des textiles étaient donc un bon complément d’activité, même à la ville.

Un habitant travaillait donc dans plusieurs domaines de fort besoin tout au long de l’année : Il existait donc  un marché du temps de travail.

Les saisonniers jouaient donc un rôle important dans l’activité économique de la région.

Mais il ne faut pas oublier qu’à Roubaix Tourcoing, il y avait des tisserands qui travaillaient toute l’année (succession des tissus d’hivers, d’été, ..)

A la semaine pour la suite de cet article

Hervé

Histoire du Virolois : Les véhicules et matériels des pompiers d’Hier à aujourd’hui

Bonjour,

Quel garçon (ou fille) n’a pas jamais rêvé en voyant passer un camion de pompier ?

J’ai déjà dit quelques mots sur  les pompiers à Tourcoing, je continuerai bientôt.

Mais voici le début de leur histoire :

Il y a bien longtemps, il n’y avait pas de caserne : des sceaux en cuir étaient déposés chez un certain nombre d’habitants.

En 1701, les échevins de Roubaix et Tourcoing mettent en place une convention entre les 2 villes pour s’entre-aider, au cas où un feu se déclarerai dans l’une ou l’autre.

En 1805, Tourcoing achète une ancienne pompe de Lille . Elle était servie par une escouade commandée par M. RICHARD, maître menuisier.

En 1822, 2 escouades sont formée et commandées par M. Eugéne MOREL.

Le 31 octobre 1824, une décision ministérielle autorise la création d’une compagnie de 38 hommes pour servir les 2 pompes. Elle est dissoute en 1831 par le Maire Auguste CORDONNIER pour en faire une compagnie spéciale de la Garde Nationale. Ce n’est qu’en 1838 que la Municipalité prend en charge le matériel et les habillements.

En 1838, la compagnie commandée par M. Henri DERVAUX  est forte de 138 hommes et de 5 pompes.

En 1844, M. DARRAS-LEMAIRE devient commandant et M. DERVAUX capitaine d’une compagnie de 132 hommes.

En 1848, le ministre de l’Intérieur envoya un drapeau au corps de sapeur-pompiers de Tourcoing en remerciement  de leur intervention  de l’insurrection à  Paris en juin 1848.

En 1853, son effectif est porté à 150 hommes et son nombre de pompes à 7.

Suite dans un prochain article.

Mais aujourd’hui, avec les photos, ci dessous, des véhicules d’hier à Aujourd’hui de la caserne de Dunkerque prises par Histoire du Nord, je lance un appel pour les photos des véhicules de Tourcoing au fil des années (des sceaux en cuir de la pompe à main achetée à  à  la “caserne de Lille”  aux camions d’ aujourd’hui).

Hervé

Dunkerque 14-07-2009 0213HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0215HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0236HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0265HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0275HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0280HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0284HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0303HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0326HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0403HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0418HISTOIRE DU NORD Dunkerque 14-07-2009 0445HISTOIRE DU NORD Dunkerque - Fort Petite-Synthe 24-06-2006 00034 HISTOIRE DU NORD

 

Histoire du Virolois : les maisons flamandes

Bonjour,

Voici une série de photos prises dans les Flandres par histoiredunord.blogspot.fr

Ces maisons correspondent à peu prés au descriptif des maisons du Virolois, et des hameaux environnant vers 1850.

Cela nous permet d’imaginer un peu plus à quoi pouvait ressembler l’habitat avant le tracé des rues et la construction des maisons de ville.

Nota important : ces maisons ne sont pas des maisons du Virolois et environs. Bien que des ressemblances puissent apparaître.

A la semaine prochaine, bonne continuation de vos vacances.

Hervé

 

maisons des flandres 1 maisons des flandres 2 maisons des flandres 3 maisons des flandres 4 maisons des flandres 5 maisons des flandres 6 maisons des flandres 7 maisons des flandres 8

Histoie du Virolois : Evolution de l’habitat

Bonjour,

Pourquoi nos maisons sont comme cela aujourd’hui ?

Pourquoi les rues comportent des maisons de différentes tailles, avec différents matériaux ?

J’ai trouvé ces 4 documents sur le site du Conseil Général 59. <ils nous expliquent l’évolution de l’habitat.

Bonne journée

Hervé Lardeur

ArchitectureArchitecture

Architecture  Architecture