Histoire du Virolois : les Congés, où alliez vous ? que faisiez vous?

Bonsoir

Celait fait longtemps que je dois vous poser cette question, le soleil n’arrivant pas, je me décide à la poser.

Les anciens n’avaient pas de congés comme aujourd’hui, puis les congés payés sont arrivés (en 1936).

Qu’ont fait alors les tourquennois ? Où sont ils allés ? Comment s’occupaient ils (adulte, enfants) ? Où logeaient ils ?

Histoire du Virolois : la page “Vocabulaire tourquennois est crée

Bonsoir,

Suite à l’article de ce matin “La vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing (épisode 1)” et quelques définitions trouvées par Marie-Thérèse (extraits de http://michel.duwelz.free.fr/Picard-rouchi/Dico-Hecart-1834_Ahurir-Chuete.pd) (ci dessous), je viens de créer la page “Vocabulaire tourquennois”.

Certains sourirons car je ne suis pas originaire de Tourcoing. M ais un certain nombre des ces mots sont tellement utilisés et parfois même très loin de leur origine, que redonner leur définition ne peut pas faire de mal. C’est aussi de l’histoire.

Bonne soirée

 

BOURACAN. V. baracan. On dit indifféremment l’un et l’autre. « Pour avoir fait la marque

pour marquer les bouracans. Quittance de 1715. On se servait aussi de l’appellation de

bouracanier indifféremment, pour désigner les fabricans de tapis de haute lisse et de baracans.

BOURACHER, ouvrier qui fesait des tapis de haute-lisse, des bouracans et autres étoffes en

laine mêlée de fil. « Passementiers ne peuvent entrer au marché du fillet pour achepter auparavant

l’heure limitée à ceux n’estant sayetteurs ny bourachers, sur les peines et amendes ci-devant

édictiez pour ce fait. » Sentences du 10 décembre 1599, au profit des bourachers et sayetteurs,

contre les passementiers. « Défendu aux bourachers de faire damas de pure sayette, déclarent

qu’iceux damas dépendent du stil des sayetteurs. » Ordonnance du 24 juillet 1625.

BOURACHIER. On trouve ce mot ainsi orthographié dans l’ordonnance de 1585, le 12 avril.

« Défendu à chacun remonter hostille ou ouvroir de bourachiers s’ils n’ont passé chef-d’œuvre et

receuz à maistrise et payé les droictz. »

BOURAT, sorte d’étoffe de laine fabriquée par les bourachers qui fesaient aussi les bouracans

Histoire du Virolois : la vie des habitants au XVIe / XVIII e siécle (épisode 1)

Bonjour,

Avec un peu d’avance (en général c’est le samedi) je poursuis mon récit sur l’Histoire.

Voici ce que j’ai ajouté ce matin à la page “Histoire de Tourcoing des Romains à Aujourd’hui”

“Avant de poursuivre l’Histoire de Tourcoing, (nous étions arrivé à la veille de la Révolution)

Je vais aborder la vie quotidienne à Tourcoing, les gens du Textile au XVI e – XVIII e siècle

Il y a peu de chose avant cette période d’où l’étude de celle ci.

Source « La vie quotidienne à Tourcoing autrefois Tome 1 les gens du textile 16e – 18e siècles Paul DELSALLE 1988 »

 

Voici les éléments intéressants à retenir

Sur les fonts baptismaux

– Naissance à la maison

– Conception au printemps et ou début de l’été (naissance décembre à mars)

– Les paysans concevaient plus vers mai – juin qu’octobre (naissance en février mars)

– Les pères étaient souvent absents lors du baptême, la mère était représentée par la marraine car la cérémonie avait lieu le jour même ou le lendemain

– Le prénom unique était de règle, mais vers le XVIIIe siècle, un 2nd apparu,

– Il y avait beaucoup de Jeanne, Catherine, Péronne

– Il y avait Jean, Pierre, Philippe, Jacques, puis Joseph en 2nd prénom

Éducation et Instruction

– Jean-Jacques Rousseau disait « le peuple n’a pas besoin d’éducation »

– C’est l’Eglise qui a développé l’instruction scolaire dans le cadre de la contre réforme,

– L’alphabétisation était plus faible à Tourcoing qu’ailleurs,

– « Lire était utile mais pas écrire »,

– Le taux d’alphabétisation variait suivant les besoins des métiers,

– Il y avait le collège des Récollets dit « collège Saint-Bonaventure » pour les garçons en externat, pour les filles il y avait l’école des Ursulines (tenue par sœurs) internat et externat, ou Sœur Grise de Notre Dames des Anges

– Il y avait d’autres établissements qui furent très éphémères,

– A la veille de la Révolution la situation scolaire de Tourcoing était très satisfaisante : un collège, une maison particulière d’éducation, un pensionnat de filles, une petite école (coutre), 2 petites écoles religieuses dont les Ursulines, une petite école séculière et 3 petites écoles laïques.

– Cependant l’immense majorité de la population restait en marge de l’éducation

Fiançailles, Mariage et Vie Conjugale

– Longtemps les fiançailles furent plus importantes que le mariage

– Les noces, c’était le repas de fiançailles qui n’aboutissaient pas toujours. Les bancs étaient annoncés à la messe 3 dimanches de suite puis le mariage était célébré s’il n’v avait pas d’opposition

– Il fallait avoir 30 ans pour monsieur, 25 ans pour madame ou avoir le consentement des parents.

– On se mariait de préférence en mai et en hiver

– Le jour du mariage était plus le mardi (2 jours après la dernière publication)

– L’homme était souvent plus agé que la femme, plus de la moitié des couples étaient tous originaire de Tourcoing,

– Il y avait peu de remariage à Tourcoing contrairement à d’autres cités (32 % à Cysoing au XVIII e siècle)

– On parlait peu de sa vie intime (à cause des commérages) mais on sait que certaines femmes étaient malmenées par leur époux, qu’il y avait des séparations de corps, des réconciliations, le divorce n’étant pas possible.

De l’Aube au Crépuscule

– L’homme était vêtu misérable,

– Les vêtements n’étaient pas tristes, le deuil étant respecté il y avait beaucoup de noir, il y avait parfois des couleurs

– Il y avait environ 120 jours fériés, chômés, …, pas de vacances périodiques

– Le soir était voué aux loisirs, parfois dans les tavernes, bourle, …

– Les enfants travaillaient avec leurs parents à la maison, donc quand les usines apparurent, ils les suivirent car il n’y avait personne pour les garder, au début c’est le parent qui le payait éventuellement et non le patron.

– Il y avait peu d’accident apparemment malgré d’environnement,

– Des disputes querelles, on retiendra que main d’œuvre et patrons fréquentaient les même lieux, que fabricants et marchands n’hésitaient pas à courir à travers champs pour rosser une bande de voleurs,

A Table,

– On mangeait du pain, de la viande, on buvait chez et en dehors de chez soi,

– Il y avait les bouchers, boulangers, taverniers, cabaretiers, brasseurs, épiciers, …poissonniers,

– La chasse et la pêche étaient interdites  mais, à la campagne, on bravait souvent cette interdiction,

– On profitait des marchés pour acheter tout chose dont le beurre « pièce fondamentale du dessert »

– On mangeait en respectant les coutumes religieuses,

– Tourcoing était un vaste verger (il y avait encore 436 hectares de vergers et 42 de jardin au début du XIX e siècle à Tourcoing), beaucoup de pommiers poiriers, noyer , .. donc une production de plusieurs centaines de tonnes,

– Les fruitiers, les potagers apparaissent dans les baux de location des fermes,

– Il y avait aussi du froment, du méteil (gros blé), du colza, des fèves, des pommes de terres (1 % des terres cultivée en 1791),

– La basse cour était aussi très présente,

– Les boucheries existaient avant 1620, ce commerce était certainement réglementé par les échevins,

– On mangeait environ 27 kg par an de viande par habitant, soit ? 4 fois moins qu’ 2012 (comportement alimentaire d’une ville alors que c’est encore la campagne)

– Il y avait environ 20 boulangers en 1776, ils étaient très surveillés,

– Les boulangers fabriquaient des pains « français » (salés, sucré), bis-blanc mais aussi avoir aussi en stock des pains d’1 livre à la disposition « du peuple »,ils fournissaient et cuisaient pour les particuliers.

– Le midi et le soir : une soupe épaisse aux herbes au lait et au beurre ou la viande salée, en été on ajoute le déjeuner et le goûter (pain, beurre ou fromage mou). Dans certains endroit, il y avait le matin une soupe au lait beurre, au dîner soupe au beurre ou à la viande, au goûter des tartines, au soir du pain du beurre,… . Le jour de repos, on ajoute de la viande, ….. ,

– Les repas variaient beaucoup en fonction des moyens dont on disposait

Bière, Vin et Genièvre

– L’orge était beaucoup cultivée dans la région, tout comme le houblon,

– Il y avait des meuniers, des brasseurs, des tonneliers

– Tourcoing produisait de la blanche et de la brune,

– La bière était très appréciée des milieux populaires,, le vin ne se rencontrait que chez les gens vivants de l’aisance

– Il y avait des vignes à Tourcoing mais la qualité et la quantité n’était pas au rendez vous,

– Il y avait 5 négociants en vin en 1738,

– Tourcoing produisait de l’eau de vie (2/3 de seigle et 1/3 de surgeon par exemple) mais le genièvre prit le dessus.

– Les tourquennois, buvaient, peu de vin, raisonnablement de la bière et plus de genièvre  qu’ailleurs.

Coutumes et Traditions

–  La brouette « les mauvaises langues disent qu’elle a été inventée à Tourcoing »

– Un broutteux (ou voiturier) est un simple transporteur à brouette,

– Le brouetteur était un fabriquant de brouette,

– La Franche foire correspond à la St Christophe,  elle durait 3 jours,

– Les corps de métiers du textile organisaient des fêtes en l’honneur de St patron (Blaise (peigneurs), Venise (fileuses) , Marie-Madeleine (quinneurs ou teinturiers), Transfiguration de Notre Seigneur (damasseur ou bourachiers) puis Barbe (couturiers), Anne( couturières), Mathias (cuveliers) Christophe (brouteux, porteur) )

– Saint-Blaise (fête des lainiers)

Bonne journée

A bientôt

Histoire du Virolois : Cuisine, les repas d’Hier et d’Aujourd’hui : 1er article

Bonjour,

Voici le 1er article qui va rejoindre la page Cuisine, les repas d’Hier et d’Aujourd’hui :

Que mangeait on à la cantine scolaire en 1900 ?

Voici un exemple de menu :

menu ecole 1900

Comme il y a des lentilles au menu, j’ai réalisé 2 pages expliquant ce qu’est la lentille et son histoire

Histoire du Virolois La lentille-1

Histoire du Virolois La lentille-2

A bientôt

Bon appétit

Hervé