Histoire du Virolois :La vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing (épisode 2)

Bonjour,

Voici la suite de “la vie des habitants au XVIe / XVIIIe à Tourcoing”

La Maison et l’Ouvroir

– Il y avait à l’extérieur des maisons des fossés-laveries et des séchoirs-vergers,

– Une grande part du travail était fait à la maison car les grandes usines n’existaient pas encore,

– Le bourg était dense en habitat et peuplé,

– L’habitat était aussi dispersé  dans les hameaux plus ou moins éloignés du bourg

– Il y avait, comme dans toutes les villes de cette époque, des maisons en bois,

– Par exemple, une maison de fileur comportait grand chariots à filer, un « bodet de fillou », un tableau représentant Notre-Seigneur en croix,  gardes, un châssis et une tapisserie de papier, la cuisine contenait  armoire, une garde robe, un coffre en bois de chêne, une cuvelle,  fourneaux, une petite boite, une mauvaise faille (?), un panier et autre poterie, 3 chaises une grande cuillère en bois dans la chambre 1 seul étau de bois, dans le grenier, 1 étau et un peu de charbon.

– Plus l’on s’élevait dans l’échelle sociale, plus les maisons étaient confortables et les pièces à usages exclusifs

– Les maisons des fileurs semblaient petites,

– L’ouvroir était la pièce où l’on travaillait, puis ce fût la pièce où se trouvait un métier à tisser.

– On sait que certains fabricants avaient des ouvroirs où plusieurs fileurs venaient travailler, comme un embryon d’atelier.

 

Pour qui sonne le glas ?

– 20 % des gens arrivaient à 70 ans,

– 50 % des enfants mouraient avant 20 ans,

– La moyenne d’âge était de 60 ans, 53 / 55 pour les fileurs / fileuses,

– Il y avait environ une petite centaine de décès par an, il y a eu des périodes où il y en avait 3500.

– Janvier parait être le mois de la mort, (l’automne et l’hivers).

– Quelque soit la classe sociale, un enterrement ne passait jamais inaperçu

– 95 % des inhumations avaient lieu au cimetière.

 

Les Matières Premières

– La laine, le lin, le coton vers la fin XVIIIe siècle,

– Le coton sera à l’origine des filatures en atelier pendant les années révolutionnaires,

– Fin XVe siècle, il y avait 50 à 65 têtes de mourons  au km² (800 moutons en 1505 à Tourcoing),

– Il y avait un ouvroir de tondeur,

– Le nombre de moutons à diminué régulièrement au fils des siècles

– Il y avait beaucoup de troupeaux dans la région, la laine venait aussi de Hollande,

– La laine était acquise soit directement auprès d’un éleveur, soit auprès d’un marchand urbain,

– On cultivait du lin à Tourcoing, certainement plus vers la fin de XVIIIe siècle,

– Le coton est apparut vers 1789, les fileurs de coton vers 1797.

 

Le temps des Contraintes

– La croissance au XVI e siècle à Tourcoing fut énorme,

– Dans la bataille industrielle qui l’opposait à Lille, Tourcoing obtint le privilège de disposer de 25 métiers à produire des tripes de velours en 1534. Celui-ci fut doublé en 1547 (50 métiers),

– Comme le l’ai déjà dit, les guerres religieuses furent désastreuses pour Tourcoing,

– En 1598 et 1638, c’est la prospérité malgré l’absence d’une partie de la population ayant émigrée suite aux guerres de religions,

– Il y avait à cette époque 171 métiers à Wattrelos, 166 à Roubaix pour seulement 48 à Tourcoing (en 1608),

– En 1609, nouvelle victoire face à Lille, Tourcoing est autorisé officiellement à produire de nouvelles étoffes mais la réglementation restait très stricte,

– Il y avait 12 à 13000 habitants à Tourcoing (Nancy, Poitier ne comptaient que 3 à 5000 âmes),

– 1633 – 1713 : les années noires : des guerres, des famines, épidémies, … , chute importantes du nombre d’habitants (moins 4 à 5000)

– En 1777 l’édit de 1762 est publié, libère la production de tissu et abolise le monopole lillois.

 

Les Laveries de laine

– Cela a constitué le lieu de travail pour des générations de Tourquennois,

– Une fosse contient de l’eau stagnante destinée au 1er lavage de laine avant le peignage (en moyenne 10 x 5 m),

– Un fossé contient de l’eau courante pour le 2nd lavage après le peignage (élimination de la graisse au beurre utilisée durant le peignage) (2 m de large, long et profond, bien aménagé avec une muraille)

– Dans le Virolois, il y en avait une fosse rue du Château,

– Il y avait aussi des laveries de laine partout, à coté des ouvroirs,

– A Tourcoing, pendant des siècles, la laine séchait sur les praires, les vergers, …

– Les vergers étaient extrêmement utile : l’équivalent des fils à linge (« les toupioles avec leurs banqueaux » étaient très rependu dans les vergers)

– Si l’on compare la propreté par rapport à aujourd’hui, la ville était salle mais salle pour l’époque ? non car il y avait un nettoyage régulier,

– Il semble que le modèle de ville – atelier soit unique dans le pays à cette époque,

 

Les Peigneurs

– Au XVIIIe siècle, le tourquennois type était peigneur,

– Le peigneur effectuait le triage, le lavage et le peignage de la laine,

– Il consommait, à domicile, beaucoup de charbon de bois qui servait à chauffer les pots, lesquels servaient à chauffer le beurre (rance de Russie) et les peignes,

– Il y avait un marché du charbon de bois, le bois venait essentiellement de la forêt de Mormal,

– Le corps de métier des charbonniers étaient relativement important et très réglementé,

– Au lendemain de la Révolution, le charbon de terre supplanta le charbon de bois,

– Tourcoing est resté très longtemps la capitale du peignage, ses secrets de fabrication étaient bien gardés.

 

Combien et Où ?

– Parmi les gens domiciliés à Tourcoing, environ 65 % travaillaient dans les métiers du textile, notons qu’1/3 de la population était « pauvre »,

– Entre 50 et 66% était des femmes (qu’elles exerçaient en plus de leurs tâches ménagères),

– Ils étaient localisés dans le centre ville (50 %) mais aussi dans les bourgs alentour, aucun dans le Nord et l’Ouest de la ville.

– L’immigration belge ne date pas du XVIII e siècle mais les extra muros représentaient environ 25 %,

 

Négociants et Marchands-Fabricants

– Il y avait le négociant (achat / vente de laine),

– le Fabricant (peignage, filage, tissage),

– le Commissionnaire (représentant local)

– le Marchand – fabricant, apparemment très courant, qui maitrait toute la chaine,

 

Les Egards de la Manufacture

– Vers 1360, est institué le premier label de qualité des productions de Tourcoing et le 1er corps de contrôleurs appelé « égarderie », (Tourcoing s’affranchi ainsi de celui d’Halluin),

– L’égarderie était un bureau de mesurage, de vérification et de plombage des étoffes,

– A partir de 1720, face au développement rapide des manufactures de Roubaix, la défense des intérêts de  Tourcoing devient de plus en plus difficile et des incidents apparaissent entre les égards des 2 villes.

 

Jean Maes et son invention géniale : le Molleton

– Un ouvrier nommé Jean Maes aurait inventé le molleton : une espèce de drap très grossier à base de chaine en lin et de déchets de laine,

– La production se faisait sans autorisation mais se vendait très bien,

 

Un vent de liberté

– Un immense fossé sépare la réalité de la législation : Tourcoing n’a guère attendu les autorisations pour produire,

– Il y eu une bourse du commerce mais cela fût un échec,

– De nombreux problèmes apparaissent en 1786 et une nouvelle crise éclate, toujours pas terminée à la veille de la Révolution,

– A la veille de la Révolution, on note qu’1/3 de la laine vient du Nord Pas de Calais, 250 000 livres de laine filé, 8000 personnes sont employées,

 

Voilà pour aujourd’hui

Bonne soirée
La semaine prochaine, je vous parlerai de Paysage et Société au 16e – 18e  

A bientôt

Histoire du Virolois : la vie des habitants au XVIe / XVIII e siécle (épisode 1)

Bonjour,

Avec un peu d’avance (en général c’est le samedi) je poursuis mon récit sur l’Histoire.

Voici ce que j’ai ajouté ce matin à la page “Histoire de Tourcoing des Romains à Aujourd’hui”

“Avant de poursuivre l’Histoire de Tourcoing, (nous étions arrivé à la veille de la Révolution)

Je vais aborder la vie quotidienne à Tourcoing, les gens du Textile au XVI e – XVIII e siècle

Il y a peu de chose avant cette période d’où l’étude de celle ci.

Source « La vie quotidienne à Tourcoing autrefois Tome 1 les gens du textile 16e – 18e siècles Paul DELSALLE 1988 »

 

Voici les éléments intéressants à retenir

Sur les fonts baptismaux

– Naissance à la maison

– Conception au printemps et ou début de l’été (naissance décembre à mars)

– Les paysans concevaient plus vers mai – juin qu’octobre (naissance en février mars)

– Les pères étaient souvent absents lors du baptême, la mère était représentée par la marraine car la cérémonie avait lieu le jour même ou le lendemain

– Le prénom unique était de règle, mais vers le XVIIIe siècle, un 2nd apparu,

– Il y avait beaucoup de Jeanne, Catherine, Péronne

– Il y avait Jean, Pierre, Philippe, Jacques, puis Joseph en 2nd prénom

Éducation et Instruction

– Jean-Jacques Rousseau disait « le peuple n’a pas besoin d’éducation »

– C’est l’Eglise qui a développé l’instruction scolaire dans le cadre de la contre réforme,

– L’alphabétisation était plus faible à Tourcoing qu’ailleurs,

– « Lire était utile mais pas écrire »,

– Le taux d’alphabétisation variait suivant les besoins des métiers,

– Il y avait le collège des Récollets dit « collège Saint-Bonaventure » pour les garçons en externat, pour les filles il y avait l’école des Ursulines (tenue par sœurs) internat et externat, ou Sœur Grise de Notre Dames des Anges

– Il y avait d’autres établissements qui furent très éphémères,

– A la veille de la Révolution la situation scolaire de Tourcoing était très satisfaisante : un collège, une maison particulière d’éducation, un pensionnat de filles, une petite école (coutre), 2 petites écoles religieuses dont les Ursulines, une petite école séculière et 3 petites écoles laïques.

– Cependant l’immense majorité de la population restait en marge de l’éducation

Fiançailles, Mariage et Vie Conjugale

– Longtemps les fiançailles furent plus importantes que le mariage

– Les noces, c’était le repas de fiançailles qui n’aboutissaient pas toujours. Les bancs étaient annoncés à la messe 3 dimanches de suite puis le mariage était célébré s’il n’v avait pas d’opposition

– Il fallait avoir 30 ans pour monsieur, 25 ans pour madame ou avoir le consentement des parents.

– On se mariait de préférence en mai et en hiver

– Le jour du mariage était plus le mardi (2 jours après la dernière publication)

– L’homme était souvent plus agé que la femme, plus de la moitié des couples étaient tous originaire de Tourcoing,

– Il y avait peu de remariage à Tourcoing contrairement à d’autres cités (32 % à Cysoing au XVIII e siècle)

– On parlait peu de sa vie intime (à cause des commérages) mais on sait que certaines femmes étaient malmenées par leur époux, qu’il y avait des séparations de corps, des réconciliations, le divorce n’étant pas possible.

De l’Aube au Crépuscule

– L’homme était vêtu misérable,

– Les vêtements n’étaient pas tristes, le deuil étant respecté il y avait beaucoup de noir, il y avait parfois des couleurs

– Il y avait environ 120 jours fériés, chômés, …, pas de vacances périodiques

– Le soir était voué aux loisirs, parfois dans les tavernes, bourle, …

– Les enfants travaillaient avec leurs parents à la maison, donc quand les usines apparurent, ils les suivirent car il n’y avait personne pour les garder, au début c’est le parent qui le payait éventuellement et non le patron.

– Il y avait peu d’accident apparemment malgré d’environnement,

– Des disputes querelles, on retiendra que main d’œuvre et patrons fréquentaient les même lieux, que fabricants et marchands n’hésitaient pas à courir à travers champs pour rosser une bande de voleurs,

A Table,

– On mangeait du pain, de la viande, on buvait chez et en dehors de chez soi,

– Il y avait les bouchers, boulangers, taverniers, cabaretiers, brasseurs, épiciers, …poissonniers,

– La chasse et la pêche étaient interdites  mais, à la campagne, on bravait souvent cette interdiction,

– On profitait des marchés pour acheter tout chose dont le beurre « pièce fondamentale du dessert »

– On mangeait en respectant les coutumes religieuses,

– Tourcoing était un vaste verger (il y avait encore 436 hectares de vergers et 42 de jardin au début du XIX e siècle à Tourcoing), beaucoup de pommiers poiriers, noyer , .. donc une production de plusieurs centaines de tonnes,

– Les fruitiers, les potagers apparaissent dans les baux de location des fermes,

– Il y avait aussi du froment, du méteil (gros blé), du colza, des fèves, des pommes de terres (1 % des terres cultivée en 1791),

– La basse cour était aussi très présente,

– Les boucheries existaient avant 1620, ce commerce était certainement réglementé par les échevins,

– On mangeait environ 27 kg par an de viande par habitant, soit ? 4 fois moins qu’ 2012 (comportement alimentaire d’une ville alors que c’est encore la campagne)

– Il y avait environ 20 boulangers en 1776, ils étaient très surveillés,

– Les boulangers fabriquaient des pains « français » (salés, sucré), bis-blanc mais aussi avoir aussi en stock des pains d’1 livre à la disposition « du peuple »,ils fournissaient et cuisaient pour les particuliers.

– Le midi et le soir : une soupe épaisse aux herbes au lait et au beurre ou la viande salée, en été on ajoute le déjeuner et le goûter (pain, beurre ou fromage mou). Dans certains endroit, il y avait le matin une soupe au lait beurre, au dîner soupe au beurre ou à la viande, au goûter des tartines, au soir du pain du beurre,… . Le jour de repos, on ajoute de la viande, ….. ,

– Les repas variaient beaucoup en fonction des moyens dont on disposait

Bière, Vin et Genièvre

– L’orge était beaucoup cultivée dans la région, tout comme le houblon,

– Il y avait des meuniers, des brasseurs, des tonneliers

– Tourcoing produisait de la blanche et de la brune,

– La bière était très appréciée des milieux populaires,, le vin ne se rencontrait que chez les gens vivants de l’aisance

– Il y avait des vignes à Tourcoing mais la qualité et la quantité n’était pas au rendez vous,

– Il y avait 5 négociants en vin en 1738,

– Tourcoing produisait de l’eau de vie (2/3 de seigle et 1/3 de surgeon par exemple) mais le genièvre prit le dessus.

– Les tourquennois, buvaient, peu de vin, raisonnablement de la bière et plus de genièvre  qu’ailleurs.

Coutumes et Traditions

–  La brouette « les mauvaises langues disent qu’elle a été inventée à Tourcoing »

– Un broutteux (ou voiturier) est un simple transporteur à brouette,

– Le brouetteur était un fabriquant de brouette,

– La Franche foire correspond à la St Christophe,  elle durait 3 jours,

– Les corps de métiers du textile organisaient des fêtes en l’honneur de St patron (Blaise (peigneurs), Venise (fileuses) , Marie-Madeleine (quinneurs ou teinturiers), Transfiguration de Notre Seigneur (damasseur ou bourachiers) puis Barbe (couturiers), Anne( couturières), Mathias (cuveliers) Christophe (brouteux, porteur) )

– Saint-Blaise (fête des lainiers)

Bonne journée

A bientôt

Histoire du Virolois : Tourcoing (des romains à Aujourd’hui), partie 5 : le XVIIIe siécle

Bonjour,

Voici ce que je vais ajouter dans la page “Tourcoing (des romains à Aujourd’hui)”

(Pour info, J’ai réduit  le rythme de la parution de mes articles car je travaille à la finalisation du nouveau site histoire-du-quartier-du-virolois-.fr )

 

Nous continuons donc avec le XVIII e siècle, jusqu’à la révolution.

Pouvoir souverain : aucun changement notable, si ce n’est un mécontentement général vers 1787.

Guerre :

A partir de 1708 : Occupation par un régiment hollandais pendant plusieurs mois,

1708 à 1713 : domination hollandaise,

1709 : Un hivers désastreux et ravage de Tourcoing par les troupes françaises le 13 mai 1709

21 Juillet 1713 : retour d’une paix (qui dura 30 ans). Cela permis à Tourcoing de se relever.

La succession d’Autriche ramena la guerre à Tourcoing ente 1744 et 1748.

Seigneurs :

1694 – 1700 : Charles Antoine Joseph duc d’Havré et de Croy

1700 – 1727 : Jean-Baptiste François Joseph de Croy

1727 –  1761 : Luis Ferdinand Joseph

1761 – 1789 : Joseph Anne Auguste Maximilien de Croy (dernier seigneur de Tourcoing)

Administration échevinale : pas de changement

Impôts :

Malgré les différents impôts la situation de la ville n’était pas des plus glorieuse : la masse des pauvres avait besoin de subsides, les indigents étaient nombreux.

Culte :

L’église paroissiale fut agrandie.

Les confrérie du XVII e siècle existait toujours, celle « du Saint Sacrement » se créa en 1772,

Notre dame de la Marliére acquit une importance considérable

L’hérésie « janséniste » apparue au XVIII e siècle. Il y eu des troubles et des dévastations important.

Industrie

La rivalité Tourcoing – Lille représente ce siècle : Lille voulait maintenir ses privilèges, Tourcoing sa liberté (d’autant que sa population augmentant, il faillait de tourner vers l’industrie)

D’autre villes alentours dure lutter contre Lille (Armentières, Menin, Merville, Orchies) Ils formèrent une coalition

Il finit par y avoir une réglementation commune au prix de moult jugements$, appels, …

Tourcoing finit tant bien quel mal à résister à Lille malgré les nombreuses faillites et problèmes divers.

A la veille de la révolution, il y avait aussi 1 saline, 1 sucrerie et quelques tanneries.

Physionomie de la ville

C’est un bourg de Flandre Wallonne, dépendant de la gouvernance de Lille et du diocèse de Tourcoing, ayant un échevinage, une paroisse, 3 couvents (les Récollets, les Ursulines, les Religieuses hospitalières de l’Ordre de  St François), un hôpital pour les pauvres vieilles femmes, une pédagogie dirigés par les Révérends Père Récollets.

Selon certains, on travaille beaucoup, on y fait un commerce considérables mais rien n’y est fait pour gagner de L’argent.

Le nouvel Hôtel de ville arrive en 1718.

Le cimetière était derrière St Christophe. prés de l’hôtel de ville.

Face au portail de St Christophe, la pâture face au porche fut acheté au sieur Roussel par les échevins et pavée en 1780. Elle  devint la petite place.

Au bout de la rue des Récollets, (aujourd’hui rue St Jacques) était la place St Jacques d’où partait une allée d’arbre qui menait au couvent des Récollets.

Devant le château se trouvait « la place à la paille »

Des moulins se dressaient tout autour de la ville : moulin Tonton, grands et petits moulins des Poutrains, moulin Fagot, moulin à Bruneaux, moulin Lézy, …

Il y a différentes chapelles (Marie à bottes, Gilles Mouton, …

Il y aussi des cabarets (le Blanc Four, la Croix-Blanche, la Croix-Rouge, le Brun Pain, le Blanc Sceau.

Mais aussi des auberges (le Cygne, St Blaise, l’Ecu de France,

Les rues sont éclairées à partir en 1733, rare pour l’époque.

En 1711, les habitants ont obligation de construire en briques avec des pignons et des couvertures de pannes, de tuiles ou d’écailles (ardoises). Ceux qui ont des toits de paille dans des endroits exposés devront les remplacer sous 1 an par tuiles, …

De 1764 à 1824, il est imposé aux nouvelles maisons dans les rues principales « d’avoir 2 étages pour avoir un aspect de régularité ».

Les vieux hameaux étaient : Bourgogne, Bus, Toucquet, Phalempin, Le Cimbale, La Marliére, Le,ferret, Le Quesnes, Houpline, Le Pont des Piats, Le Haut Carlier, Le bas Carlier, Le Hallost.

Les Ursulines

Le couvent des Ursulines fut construit en 1755-1757

Archers, Arbalétriers, Canonniers,

Les confréries furent dissoutes mais ne tardèrent pas à revivre pour que perdurent les traditions.

Incendie

Suite à de la bourre enflammé tombée le 17 juin 1711 jour de l’Octave de la Fête Dieu suite à un tir de joie, presque toutes les maisons au toit de chaume furent détruites (262 au total).

De nouvelles règles de construction pour se protéger du feu furent établies

Temps, Epidémie, Misère,

Disette en 1709 suite à un hiver très long et rigoureux

En 1716, grand épidémie,

En 1725 / 1726, presque 1 an de pluie plus ou moins forte

Quelques années avant la révolution, la misère était grande à Tourcoing

Hiver 1788-1789 très rigoureux, très précoce d’où grande misère

17 juillet 1788 : la grêle détruit la moisson

Poids, Mesure et monnaie

Pour la surface : 1 Bonnier = 1hectare, 41 are et 71 centiaires.*

La mesure linéaire était l’aune = 0.698m

Volume : 1 pot = 2.120 l ; 1 canette = 1.06 l ;  1 peinte = 0.530

La monnaie était le florin de Lille soit 1.25 francs or

Brule-Maison (François de Cottigny de son vrai nom): chansonnier à ses heures sur les marchés de la région, chantait toujours des chansons contre les tourquennois

 

Dans les prochains épisodes, je ne vous parlerai pas tout de suite de la Révolution et après,

Je vous raconterai comment les gens vivaient entre le XVI et le XVIII.

Bonne  Soirée

Histoire du Virolois : Tourcoing (des romains à Aujourd’hui), partie 5 : le XVIIe siécle

Bonjour

Suite de l’Histoire de Tourcoing, aujourd’hui le XVII é siècle

Cette partie va être ajouté à la page “Tourcoing (des romains à Aujourd’hui)”

Au cours de ce siècle, Tourcoing et la Flandre passe dans les mains du roi de France.

En 1660 Louis XIV épouse Marie-Thérèse fille du roi d’Espagne Philippe IV, qui meurt en 1665. Pour recouvrer sa dot non payée, il envahit en 1667 la Flandre wallonne dont faisait partis Tourcoing. Mais nous devinrent français réellement qu’en 1790. D’ici là nous fîmes partis des « pays d’Etats » ou « Pays conquis » ou « Conquestes du roi ». Cette transition se fit progressivement

Seigneurs :

Francis de Lannoy (jusqu’en 1603). Sa tante hérita Yolande de Lannoy et Tourcoing passa au main de la famille Croy-Solre

A la mort de sa mère en 1610 son fils Philippe fut seigneur jusqu’à sa mort en 1612.

De 1612 à 1626, Charles Claude Croy (Fils du 3ieme lit de Philippe)

1626 à 1650 : Philippe –François de Croy-Havré. Epousa Marie-Claire de Croy, fille de Charles-Alexandre duc de Croy, marquis d’Havré.(Havré est une petite ville voisine de Mons en Belgique où ces seigneurs avaient un magnifique château)

1650 à 1664 : Marie-Claire épouse de Philippe François

1664  1694 : Ferdinand François Joseph fils de Marie-Claire, homme de guerre se distingua à la tête des armées du roi d’Espagne

1694 à 1700 : Charles Antoine Joseph

 (Colonel des gardes wallonnes aux service de PHILIPPE V).

Guerre :

Tourcoing fut souvent occupée par les différents armées (du duc de lorraine, armée française, ) 

Impôts :

Ostroy sur la bière,
Contributions pour réparer l’Eglise endommagée par les guerres,

Impôts divers et varié sur après tout (y compris les maisons, …)

Il fallait payer de lourdes contributions à l’ennemi Philippe IV, restaurer les routes, …

Cultes :

A la fin du XVIIe siècle, la doyenné de Tourcoing fut réuni avec celle d’Helchin6wallon.
La paroisse devint ainsi indépendante d’Helchin (en Belgique), son patron était Mgr l’évêque de Tournay. Au cour du XVII e siècle l’église sera rénovée et agrandie (5 autels). En 1619 , elle changera de nom : de St Vaast – St Christophe ;

En 1676, il y avait des grandes chapelles (la chapelle Notre Dame des Anges, Notre Dames du Rosaire) et des plus petites (Chapelle des Mottes, Lambert et Gilles Mouton).

Notre Dames du Rosaire (achevée en 1668) deviendra Notre dame de la Marliére.

En 1627, Guillemette de Couci fut autorisé à ériger son château.

Sœurs Notre dames des Anges :

L’administration de l’hospice fondé en 1260 était aux mains de curé de la paroisse et de ses échevins, éprouve des difficultés en 1628.

En 1629, l’hospice et confié à sœur Isabeau du Bosquiel et ses compagnes pour le gérer  sous couvert de la juridiction de Tournai. L’intégration ne fût de plus facile (oubli d’avoir l’autorisation des Pères cordeliers sous la dépendance desquels elles étaient, ni du seigneur de Tourcoing et de sa tutrice.

Le 16  décembre 1630, tout était rentré dans l’ordre, le 25 décembre le réfectoire est terminé, le 2 février 1632 le cloîtré et le dortoir sont achevés, la chapelle l’est en 1656.

Le couvent prospéra, en 1689 quelques sœurs partirent fonder une maison d’éducation à Lille.

Mais il n’y avait pas encore de communauté d’hommes donc on faisait appel au  Récollets ou aux Dominicains de Lille

Ermite :  Il en existait quelques uns.

Les « Récollets » :

Religieux, disciples de St François, issus des ordres crées ente le XII et le XIXe siècle. Ils se seraient installés en France à la fin du XIV es siècle, très populaires.

Ils voulaient s’implanter à Tourcoing mais face à eux ils trouvèrent « les Carmes » qui apportaient à la Flandre leurs bienfaits de leur ministère .

Tous 2 essayaient de construire de nouvelles maisons dans la Flandres. Tourcoing se divisa en 2 camps, les tourquennois préférant que le nouveau couvent n’occasionna pas de dépenses publiques supplémentaire discutaient.

Pendant ce temps les Carmes essayèrent en 1663 d’acheter acheter un terrain à la Duchesse d’Havré avec cense et édifice sur la seigneurie des Poutrains.

Le 3 décembre 1664 le révérant Père provincial eu l’autorisation du roi d’établir un couvent à Tourcoing

Le 16 décembre 1664, le greffier du seigneur de Tourcoing  reçu l’acte de fondation de Collège de Tourcoing.

Cela créa beaucoup de remous, de procès divers. Tant et si bien que l’accord entre « les Pères Récollets » et les échevins ne fut signé que le 8 avril 1866.

Ils s’installèrent en 1669, construisirent un couvent et un collège, sous le patronage de Saint-Bonaventure.

L’église des Récollets fut construite en 1672 / 1674. (au début de la rue de Gand actuelle il me semble)

Industrie :

Lille continue d’essayer d’empêcher les gens des bourgs et de la campagne de faire autre chose que l’agriculture ;

Le 13 mars 1609, une ordonnance autorise Tourcoing à produire des « ouvraiges de trippes étaffos, bourratz et futennes et non aultres » . Mais Tourcoing continuait à fabriquer ‘autres tissus.

Suite à cessation de la domination de l’Espagne, Tourcoing perdit beaucopup des ses clients.(le tissus français était prohibé suite à la guerre entre la France, la Hollande, L’Espagne).

Les habitants de Tourcoing émigrèrent en Hollande, en Allemagne, en Afrique, au Transvaal (10000 personnes).

Au même moment les magistrats de Lille interdisent les gens de Tourcoing de vendre sur les marché de Lille ou d’apporter des tissus à teindre, à calender à Lille ;

Après moult bataille, il fut admis que Tourcoing ne devenait de plus en plus en plus industrielle tout en étant un centre agricole

Archers, canonniers, Arbalétriers, :

Les lettres de patentes des 2 confréries de 1576 furent renouvelées et une confrérie (St André) vint s’ajouter.

Incendies :

2 gros incendies sont à noter :

- 16 avril 1607 : 80 à 90 maisons suite à une chandelle mal gardé,

- 17 Aout 1613 : une grande partie de la place est détruite ainsi que le moulin tan utile aux tanneries (il fut reconstruit en 1620)      

Peste : ( en 1646)

Famine  : (1650 et 1693

Tremblement de terre :  en 1692,

Physionomie de Tourcoing : 

Il y avait 12000 habitants le 01 janvier 1676.

« 1 gros bourg d’une centaine de maison couvertes de chaumes autour de la place du marché avec au milieu de celle-ci un puit monumental. »

Une église assez vaste entourait le cimetière, face à elle une chapelle.

L’actuelle place de la République était un pré entouré d’arbres, utilisé comme place publique par les échevins.

Vers La CROIX (intersection de la rue du Château et de la rue de Tournai) se trouvait le manoir seigneurial entouré d’un large fossé approvisionnant en eau le bourg ,et à coté le modeste bâtiment de l’hospice. Entre la place et le cimetière, se trouvait de vastes constructions il y avait la Halle, la boucherie, l’école, la maison des égards.

Les rues (début du pavage à cette époque) menaient au quartier agricole dominé par les nombreux moulins installés sur les hauteurs.

Pierre de GUETHEM : 

Né en 1659, mort en 1709. Héros d’aventures singulières, nous pourrions en parler longuement.

Ainsi ce termine mon résumé du XVII e siècle.

A la semaine prochaine pour le XVIII e .

Hervé

histroire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 4)

Bonjour, 

Voici ce que je vais ajouter dans la page “Tourcoing (des Romains à Aujourd’hui) “

Reprenons, 

Nous avions terminé le XViéme siécle.

Nois voici donc au début du  XVIe siécle: 

A partir de 1526, le comté de Flandre passa des mains des Ducs de Bourgogne à celles des rois d’Espagne. (Jusqu’en 1667).

Nous faisions parti des Pays-Bas espagnols.

Cette influence fût nulle à Tourcoing (L’Espagne n’était intéressée que par l’argent qu’elle pouvait en retirer pour lutter contre la France, elle laissait le pouvoir aux hommes en place).

Les souverains espagnols ne seraient jamais venu à Tourcoing sauf peut être Charles-Quint en 1516 pour un bref passage.

 

Les seigneurs :

Ce furent Philippe de Lannoy (1501 à 1543), Baudouin de Lannoy, 2nd fils de Philipe (1543  à 1559), appelé aussi Monsieur de Tourcoing, peu présent de parts ses fonctions auprès de Charles-Quint mais très aimé des habitants. (son cœur fut retrouvé dans St Christophe dans un tonnelet d’étain), Philipe de Lannoy, son fils (1559 à 1594), François de Lannoy, son frère de 1594 à 1603.

 

Echevinage :

Les plaids (équivalent des audiences au tribunal) se déroulaient le jeudi de quinzaine en quinzaine sauf que si une fête solennelle se déroulait ce jour là, c’était reporté d’une quinzaine ou plus… Charles Quint autorisa le report au vendredi en cas de fête.

L’échevinage de Tourcoing fut aussi autorisé à suivre de prés le prononcé des sentences et qu’il ne fut pas possible de retarder l’application des appels (les villes commerçantes d’une certaine importance obtenaient ce droit).

L’échevinage de Tourcoing fut autorisé à faire graver un scel pour faire sceller toutes sentences et contrats volontaire, gage de rapidité pour le traitement des jugements.

L’échevinage est autorisé le 10 avril 1573 à faire «édits et statuts sur le prix te poids pains » pour permettre à tous les habitants de pouvoir s’acheter le pain quotidien.

 

Les guerres de religions

La religion de Luther s’infiltra dans les Flandres. Ils étaient anti baptiste et prirent le nom de « tout nuds, « d’hurlus », de « bocqueteux » et surtout de « gueux ».

Ils étaient reconnaissables à leur tenue (1 écuelle à la ceinture, 2 mains jointes pendues à un ruban porté en sautoir). Ils détruisirent des trésors artistiques considérables pendant 20 ans (une répression espagnole en vint à bout)

Tourcoing fut touché par « l’hérésie », comme d’autres villes alentours. De nombreuses destructions eurent lieu, de nombreuses répressions aussi pour stopper l’extension du mouvement, il y eu des condamnés à mort. (1560 à 1572, 1582)

 

Impôts

3 sortes d’impôts touchèrent Tourcoing

- La taille (pour le pouvoir souverain donc le roi d’Espagne)

- La dime (pour l’évêque de Tournai),

- L’octroy sur les laines, les bières et autres marchandises (pour l’échevinage).

Il y avait aussi des redevances diverses ou « les mamans » étaient tenus d’exécuter certains travaux tels le curage des fossés.

Les tourquennois, anéantis par les guerres, avait des difficultés à payer la taille, les chemins étaient en si mauvais état que les marchands délaissent le marché et doivent être réparés (création de l’octroy).

 

Arbalétriers – Archers 

Il y avait la compagnie des archers dite « confrérie de Monsieur Saint St Sébastien »

 

Vielles familles

Avant le 20 septembre 1792, c’est le clergé qui tenait le registre.

On retrouve déjà les noms de Motte, Masurel, Leplat , Flipo, Delamasure, De surmont, Destombes, …

 

Culte :

En 1588, le diocèse de Tournay fut divisé en 12 doyennetés dont Tourcoing. La chapelle de la Marliére fût fondée au milieu de XVIe siècle.

En 1554, le jésuite P. Bernard fonda une école où « de pieuses filles enseignaient aux enfants la doctrine chrétienne et les bonnes mœurs »

 

Situation de Tourcoing

- 607 feux soit 3000 habitants contre 1500 pour Roubaix,

- On y fait 3 sortes de tissus « scellez de façon différentes et signamment doublures »,

- L’agriculture tient une grosse place,

- Il y 4 moulins (2 à blés, 2 à huile (dont 1 tenu par Abraham Selosse censier de la cense des poutrains)),

- En 1504, il y 2 marchands de laynes, en 1554,il y en a  7 à 8

L’industrie est surtout celle des filets de sayettes ou laines peignées, industrie livrée à elle-même, sans règlement.

Tourcoing produisait moins chère que Lille, mais Lille considérait le droit de fabriquer comme un privilège du prince concédé à qui il lui plaisait dont pensait avoir le monopole à l exclusion du « plat pays » dont faisait partis Tourcoing. Lille voulu réglementer l’industrie tourquennoise pour la détruire.

Tourcoing, trop populeux pour vivre de sa seule agriculture tint bon pendant les 2 siècles de batailles (jusqu’au XVIII e siècle) et gagna.

 

Lettres de rémissions (lettres qui remettaient des peines à des condamnés)

Au vu des registres, le tourquennois semblait très querelleurs et toujours prêts à dégainer le couteau

 

Voilà ce que l’on peu retenir pour le XVI e siécle à Tourcoing.

Au fil de mes lectures, et des vôtres aussi pourquoi pas, je serai peut-être amené à compléter ces informations.

A bientôt.

 

histroire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 3)

 Voici ce que je viens de rajouter dans la page ” Tourcoing (des Romains à Aujourd’hui)”

 

Bonjour, 

Abordons aujourd’hui le XVe siècle.

La seigneurie fut tenue par la maison Blondel de JOIGNY-AUDENAERDE.

Les seigneurs furent Jean Blondel, Oudart Blondel et Josse Blondel.

Anecdote : Jean sans Peur, duc de Bourgogne empreint à l’occasion d’un voyage à Bourge, aux gens de Tourcoing 1 char et 4 chevaux. Il fut assaini en 1422, mais en 1423 ce char et les chevaux n’étaient toujours pas rendus à leur propriétaire.

1 – L’organisation municipale : celle qui est mis en place au XVe siècle perdurera jusqu’à la révolution.

Elles composée de gens de loi (le bailli, le lieutenant, les échevins et le greffier), du magistrat, de la loi ou de l’échevinage.

Le bailli, représentant le seigneur est l’équivalent du maire actuel. Le lieutenant est son adjoint.

Les échevins, nommés par le seigneur, sont les délégués. Ils font fonction d’administrateur, de juge, administre le temporel de l’église.

Pour centaines occasions, les notables, les manants (quelqu’un de stable dans une commune, participait aux charges de celle-ci).

Le greffier était souvent un notaire du lieu.

Un sergent était chargé de la police, de la signification des exploits.

Il y avait plusieurs échevinages sur la commune de Tourcoing.

2 – les guerres et pillages

A cette époque, Tourcoing fut souvent pillée et où incendiée, particulièrement à partir de 1477 lors .des guerres entre Louis XI, Charles le Téméraire et Marie de Bourgogne

3 – situation de Tourcoing

Au vue des enquêtes fiscales de l’époque, les gens de Tourcoing est à la fois rurale et industrielle, « gens vivant de draperie, laboureur et manouvrier, foulons et tisserands vivant sous la draperie. Il y a 4 à 500 feux soir environ 3000 habitants : 120 sont drapiers, 4 « tanturiers, des agriculteurs (présence de 20 à 22 paires de chevaulx servant à labourer »

4 – Franche foire

Bauduin de Lannoy seigneur de Tourcoing se fait accorder par Maximilien empereur d’Autriche (gouvernant la Flandres) des lettres patentes instituant une foire.

Il y avait déjà à l’occasion des fêtes de la dédicace de l’église paroissiale. Elles attiraient. monde et les marchands. Ces fêtes devint franche foire avec des prérogatives dont la principale était le non paiement d’impôts.

Plus tard, Tourcoing devenant un bourg important, elle eut son marché (qui n’est autre qu’une petite foire).

Cette foire classait Tourcoing parmi les grandes villes manufacturières. Beaucoup de marchands étrangers vinrent à Tourcoing ? Ce qui contribua au rayonnement de la ville.

5 – Eglise : Vu l’augmentation de la population, l’église de Saint-Vaast est agrandie.

6 – Anoblissements

2 tourquennois, moyennant finance, furent anoblies.

Le premier Jean DESCAMPS, fils de feu Pierre, le second Robert de CASTEIL

7 – Moralité : au vu des registres, elle n’était pas exemplaire.

Voilà ce que l’on pouvait dire sur le XVe siècle.

A bientôt 

Histoire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 2)

Bonjour,

Aujourd’hui, je vais vous parler du système féodal et des différents seigneurs de Tourcoing au XIV e siècle.

Introduction

Le système  a traversé les temps du Moyen-âge à la Révolution Française sans être ébranlé. C’était l’armature du pays.

Pour le comprendre,  
– il faut savoir, qu’avant le Révolution, l’unité administrative actuelle (mise ne place en 1790) n’existait pas, ni sous l’ancien régime. L’unité s’appelait « La paroisse de Tourcoing. »
– « Un fief était sur .. », « un habitant était originaire de la paroisse de … ».
– Plus tard, quand on commença à parler de bourg  ou de ville, la surface s’étendait sur plusieurs paroisses.
– Les habitants de la ville n’obéissaient pas aux même lois, ne servaient pas le même maitre, n’étaient pas justiciable par les même tribunaux, ni aux même titres
– Jusqu’en 1668 : l’autorité était organisée de la manière suivante : le roi de France et le comte des Flandres étaient les maitres souverain sur le pays (1668 à 1789, le roi seul, ) puis les seigneurs résignaient sur leur fief,  Tourcoing étant sous la gouvernance de plusieurs fiefs.
– Tourcoing, à cette époque occupait une surface de 962 bonniers  dont 650 pour la seigneurie de Tourcoing, ( unité variable suivant les lieux, = 1hectare) (aujourd’hui, c’est environ 1500 ha)
– Le seigneur de Tourcoing tenait sa terre de pleine justice, avec l’assistance de ses bailly, lieutenants, échevin, hommes de fief et vassaux.
– Tourcoing était une seigneurie (Roubaix un marquisé, Croix un comté, Bousbecque une baronnie
– La seigneurie de Tourcoing  était composée  la maison seigneuriale, le marché, la halle, la boucherie, 2 moulins, et des rentes.
– Les principaux fiefs  de la seigneurie de Tourcoing et alentour: Fief des Mottes, La grande Dime, le fief du Bus, La Haute rue, Les Marlieres, Les Queneaux (« fief haboutant au chemein qui maisne du pont des Piats à la justice dudit Tourcoin), les Obelets, La Motte des boitteaux, La Malcense, A Leux, Le Tilleul,
– A coté de la seigneurie de Tourcoing , il y avait le fief des Poutrains,
– En 1645, cela devint «  la seigneurie de Tourcoing et des Poutrains »
– Il y avait aussi les fiefs Franc (sur le quartier actuel du même nom) , relevais de l’Empire Germanique, formaient une partie de la Flandre Impériale ,le fief du Chatel, des fiefs sur Halluin, La Bourgogne,…

La situation Féodale était donc assez enchevêtrée.

Le XIVe siècle et ses seigneurs

-          La Première mention de Tourcoing, apparait vers 1038.( le 1er seigneur serai Raoul de Gand de 1036 à 1046 puis son fils Bauduin jusqu’en 1081.

-  La, 1er mention certaine de Tourcoing arrive 1080 : sous le règne de Philippe roi des Franc (gouvernement Robert le Frison) :  un certain « SASWALUS de TORCOIN » a  été témoin d’un transfert d’un transfert d’héritage . Tourcoing serai donc plus ancien que Lille (1054).

-1er seigneur Officiel  de Tourcoing : Baudin II (maison Gand-Alost),  de 1081 à 1098.
Il y avait un château (en substitution de l’antique « villa ») .En échange du cens et des dimes, la sécurité dans le château était assurée. Le château était une maison solidement bâtie, protégée pâr des fossés, des tours, des mâchicoulis, des murailles, la justice était rendue par les échevins, les impôts existaient déjà. Il y avait le vivier, le four, le moulin. En fait, la propriété romaine est devenue un « bourg ».

- 2iéme : Bauduin III (son fils) de 1097 à 1127, surnommé « le louche », « le Barbu », a joué un rôle important dans l’histoire des Flandres. On l’appelait « le premier entre les premiers des Flandres et brabants, le pair des pairs de Flandre, le plus illustres de tous les seigneurs Flamand ».

-3iéme : IWAN (son frère), de 1227 à 1145. Il aurait autorisé le chapitre de la cathédrale de Tounay à construire à Tourcoing une église en l’honneur de Saint –Waast.

- 4iéme : Thierry  (fils d(YWAN) de 1145 à 1165 ? pas de descendant.

-5iéme : Philippe d’Alsase en 1166.
A cette période, des poussées par un zèle de dévotions des gens se donnent à l’église. A Tourcoing, ce sont les Hommes de Saint-Vaast, 1er patron de la paroisse de Tourcoing .Parmi eux,  une noble matrone nommée LEDELDE
La 1ere église paroissiale est construite et on connait le 1er nom du curé : EVERARD

- 6iéme, 7 et 8 (maison Bourbourg) de 1166 à 1194) :  Bauduin puis Gautier (son frère) et Henri fils de Gautier. Au dire d’une tradition dont se sont fait échos certains, l’essor industriel de Tourcoing daterai de cet époque : Philippe d’Alsace aurai obtenu de l’Empereur d’Allemagne l’introduction sans droit des draps fabriqués en Flandres, ouvrant un grand débouché au manufacture de Tourcoing, de Lille

- 9iéme : Maison Gand-Guisnes Arnoult II, de 1144 à 1120 (suite à son mariage avec Beatrix de Bourbourg sœur de Henri). A cette époque on retrouve traces de Robertus de Tourcoing  dans certains actes.

- 10iéme : Bauduin III (fils d’Arnould II ) de 1120 à 1244 . Il eu à s’occuper de ses vassaux de Tourcoing. On note aussi que lors d’une guerre de clochers (très fréquent à l’époque) les habitants de Tourcoing Roubaix et bourgs voisins ont envahi à main armée Wattrelos et détruisirent la maison du vassal Allard-le-Arriveil.

- 11iéme : Arnoult III (fils de Bauduin III ), de 1144 -1292.  En 1244,  Mahaut de Guines reçoit des terres sises à Tourcoing. En 1260, Mahaut donne les 5 bonniers et demy de l’actuel Hospice d’Havré.

- 12iéme : Alix de Guines, de 1292 à 1294, succède à son père Arnoult III .
En 1292, Tourcoing ne semble pas encore être un centre manufacturier important car elle ne figure pas dans l’association des grandes cités drapières, la Hanse de Londres.

- 13iéme : Guillaume de 1er de Mortagne (Maison de Mortagne-Audenaere), de 1294 -1320.
La MaisonGand-Guines vend sa terre de Tourcoing suite d’importantes dettes. Guillaume  conclut un Concordat avec les habitant de Tourcoing : Ils étaient alors en conflit avec leur seigneur et le Concordat énumère les conditions de paix. Ce texte est capital pour l’histoire de Tourcoing. Il montre que l’autorité n’était pas sans limite et que les habitants traitaient avec lui. Il constitue une vrai charte municipale de Tourcoing qui fixe le conventionnement des rapports entre seigneur et habitants. Il fût respecté par tous les seigneurs de Tourcoing.
A la veille de la Révolution (1780), il était encore en vigueur.
Il y eu aussi des guerres dont celle de 1340 qui réduisit Tourcoing, entre autre,  à l’état de cendre.

- 14iéme : Guillaume II (fils de Guillaume Ier) 1321-1346.

- 15imé : Jean du Fay (époux de Marie de Mortagne fille de Guillaume II (décédé  à la bataille de Crécy ), de 1346 – 1362. Période mouvementée pendant laquelle les habitants ne savaient plus qui était leur seigneur. Ce fut le 16 décembre 1360, que Jacques Liquidéme, lieutenant du souverain bailli de Lille, désigna pour sceau de la draperie de Tourcoing, d’un côté les armes du seigneur de fay et de l’autre celles du seigneur du Quesnoy.

- 16iéme : Gossuin de Quesnoy, de 1363 – 1389 Le 8 juin 1372, il accorda un sceau de draperies aux habitants de Tourcoing, régla les dimensions et qualité des draps fabriqués sur la seigneurie, nomma des « égards » pour contrôler le règlement et édicta des amandes à l’encontre des contre – venants .  C’est à partir du sceau de Yolande de Mortagne (son épouse) que furent arrêtées les armureries de Tourcoing puis le blason actuel de la ville de Tourcoing.

- 17iéme :  Jean de Ville-Audregnies : (époux en 2nd noces de Yolande de Mortagne) de 1389  à 1396.

 

Voilà, nous avons parcourut ce XIX é siècle.

Lors du prochain épisode, nous aborderons le XVe siècle.

A bientôt

Histoire du Virolois : Histoire de Tourcoing (partie 1)

Bonjour,

Quand j’ai démarré le blog il y a 1 mois, Robert (il se reconnaîtra)  m’avait dit « tu devras apprendre l’Histoire de Tourcoing », j’avais répondu “cela viendra..”

J’y viens donc.

Dans un 1er temps, à partir du livre “Histoire de Tourcoing de J. E. VAN DEN DRIESSCHE paru 1928″ , je vais vous retracer les grandes lignes de l’Histoire de Tourcoing  jusqu’en 1918 en plusieurs épisodes.

Dans une 2iéme séries, je poursuivrai jusqu’à aujourd’hui.

Ceci  EN COMPLEMENT de vos souvenirs, annecdote….. bien entendu

 1- Généralités

-  Altitude au niveau de St Christophe : 42 m,

- Tourcoing est situé plus haut  que Lille (+ 26m) et Roubaix (+ 16m),

- Son Sous sol est  argileux, mêlé de sable

-  Il y a longtemps (avant 1928), lors de travaux pour un aqueduc il a été trouvé un calcaire coquillé très homogène, prouvant que jadis, les sols occupés par Tourcoing était recouvert d’eau.

- L’origine du mot Tourcoing est des plus incertain, vraisemblablement “Fort sur une  hauteur” de tur, tor : tour et ken : sommet (selon Brun Lavaine , Revue du Nord 1837)

-  L’ écriture a évolué : « TORCOING » -> XVI e siècle, puis TURCOIN. En flamand Tourcoing s’écrit « TORCONGE, en patois on prononce TORCOING et TOURCO

-  Démographie : en 1789 : 12184 habitants, en 1919 : 78011 habitants, en 2013 : 92178 habitants selon le site de la mairie de Tourcoing.

2 – Origines

- La ville était, au temps  de l’occupation romaine (au Ier siècle) traversée par une  route. Celle ci  reliait Tournai à  Wervicq,

- Tournai était, avec Tongres,  un centre commercial très important. Une route joignait ces 2 ports fluviaux, reliant ainsi la Lys et l’Escaut. Cette route faisait partie d’une route reliant l’Italie et l’Allemagne à l’Angleterre (de Rome, via Milan, Lyon, Reims, Bavay où elle rejoignait les routes venant de Asche (Belgique), Cologne, Trèves, St Quentin et Arras) . Entre Bavay et Wervicq, elle traversait Lannoy, Tourcoing (la rue du Tilleul, rue de Tournai, rue du calvaire, les Orions) puis Roncq et Bousbecque.. De Wervicq, elle partait direction Cassel et Boulogne.

- Il est probable que Tourcoing commença par être un refuge fortifié. Très proche, Tournai était le marché où Tourcoing écoulait ses produits. Au fil du temps cela devint, à cette époque, une petite agglomération sans importance, un embryon de bourg de la « Belgique Seconde » dont les métropoles étaient Reims et Tournai . Ce territoire s’étendait du Rhin aux approches des bord de Seines .

Tourcoing se situait à la frontière de 2 tribus : les Nerviens (occupant le Brabant et le Hainaut) et les Ménapiens (occupants de la Flandres et u Brabant du Nord).

3 – Introduction

- Des gens de Tourcoing sont d’origines de la Flandres ou Gallicante,

- Ils parlaient patois,

- Ils sont Flamand de géographie, d’histoire et de mœurs,

- Tourcoing se trouve sur l’ancien comté du Comte des Flandres,

- Le territoire de Tourcoing  devint français en 1790 lors de la création du Département du Nord (« L’un des plus arbitrairement découpé de la République »),

- Depuis toujours (jusqu’en 1918 tout au moins) la population exerçait les métiers de commerçants, fabricants, marchands de laine,

- L’histoire de Tourcoing, c’est l’Histoire de toutes les citée drapières de Flandres : une route , puis un bourg se développe à un endroit, ensuite un relais et une « villa »  sont construits pour organiser le domaine rural environnant , enfin un château est bâti ensuite  pour protéger la cité,

- L’entité administrative crée en 1791, avant tout était organisé  autour d’une paroisse,

- Le peignage et le tissage ne furent d’abord qu’un moyen de remédier à l’insuffisance des revenus du sol (la terre ne permettait pas de faire vivre des grandes familles (10 enfants et plus parfois), on travaillait donc la laine des moutons que l’on élevait, 

- Le bourg devint une petite ville avec sa « franche foire », sa halle échevinale, …

- La petite ville  vivait mais ne s’enrichissait pas, l’aristocratie n’était qu’une petite bourgeoisie vivant sans luxe.

- Au XVIII, Lille enserre son industrie dans de multiples règlements corporatifs, pour empêcher Tourcoing d’exercer aussi une industrie :  L’industrie Lilloise chute ,

- A la même période, Tourcoing invente alors sans cesse de nouveau tissus et profite du machinisme, son industrie se développe donc énormément,

-  Il est à noté que Tourcoing s’est construite et développée grâce à l’immense effort de volonté et de travail de ses habitants de toutes classes. Son développement n’est pas l’œuvre du pouvoir central républicain,

- Tourcoing, à la limite de 2 comté rivaux (celui des Flandres et du Hainaut ), fut le théâtre de luttes sans cesse renouvelées. D’où l’inexistence de pierres évocatrices du passé lointain.

- Tourcoing est resté longtemps un bourg en autosuffisance (alimentaire, travail, …) d’où un certain confort de vie, tout en étant puissant industriellement.

 

 Voila pour cette partie 1. 

J’espére qu’elle vous a plue.

Lors de la prochaine  (dans 1 petite semaine certainement) , j’aborderai  Tourcoing et  le Virolois à travers le système féodal, le moyen âge ; le XV e siècle, …