Histoire du Virolois : fier d’une cheminée

Bonsoir,

Voici 4 témoignages de cheminée :

1 de Faciladir

Une cheminée de la fenêtre du grenier.

Je la voyais lorsque j’ouvrais la tabatière du grenier de mes parents au 2ème étage rue du Caire à Tourcoing et que je tournais la tête à droite. Elle apparaissait au bout de l’alignement des conduits de cheminées de toutes ces maisons d’ouvriers et faisait partie du paysage. Je pense qu’il s’agissait de celle de l’usine qui s’appelait à l’époque Lepers-Duduve (entrée rue des Piats mais il y avait aussi une entrée rue du Caire ; il me semble qu’il y avait un autre nom sur la plaque informative à cet endroit ; je sais pourtant qu’il y avait un passage de l’une à l’autre) où a travaillé mon père jusqu’à sa fermeture, sur laquelle les Transports NUTTIN se sont installés ensuite pour faire place à présent au lycée Le Corbusier. Cette cheminée devait être visible de la rue du Caire à un certain endroit mais à l’époque ce n’était pas remarquable. Il y en avait partout. En tout cas j’ai pris cette photo, de piètre qualité mais souvenir, que j’ai ressorti d’une boîte aujourd’hui.”

cheminée contre maisons rue du CAIRE 1973

 

et 3 de moi

“La cheminée PJ Leurent

 

Depuis que je suis arrivée dans le quartier, j’ai tout de suite remarqué cette cheminée.
C’est comme un repère. Je sais qu’elle est situé presque à une des extrémités du quartier vers Wattrelos.
Elle se remarque de partout.
Depuis la transformation de l’ancienne usine Mallard en espace vert,  elle se remarque dés que l’on arrive à coté de « son ancienne collègue », la cheminée de Christory rue de Renaix. Elle a dû en vivre des aventures depuis sa construction en 1901. Si elle pouvait parler et nous les raconter pour les transmettre aux plus jeunes.
Elle doit être fier que les nouveaux propriétaires du « 92 la filature » ai décidé de lui redonner une nouvelle jeunesse et lui permettre de vivre encore un peu.”

cheminée PJ Leurent 2

 

“La cheminée Malip (ancienne usine Leplat).

Cette cheminée témoigne, qu’au milieu des habitations,  il y avait des usines où les habitants allaient travailler.
Elle marque le début du Virolois (quand on arrive de la Croix-Rouge.)
De cet endroit, on se rend bien compte que Tourcoing est une ville vallonnée : à gauche la rue Duguay Trouin  descend nettement vers la rue des Piats et à droite le rue de Guisnes descend vers la rue JB Lebas (ancienne rue du Collecteur où naguère coulait un petit ruisseau) avant de remonter vers la rue Winoc Chocquel et la gare. ”

la cheminée Malip Leplat

 

” La cheminée de la retorderie rue de Guisnes.

J’aime cette cheminée car elle ne paye pas de mine (un arbre à papillon pousse à son sommet depuis de nombreuses années) .Pourtant elle rappelle qu’à cette endroit il y avait en une retorderie vers 1900.
Elle se dévoile au détour du jardin botanique ou de la traversée verte en court de construction.
Elle se fait discrète à côté de sa grande sœur de Chritory.
Elle en a vécue des aventures depuis sa naissance (le site a changé plusieurs fois d’utilisation).
En ce moment, elle doit se demander si les nouveaux occupants (des futurs lofteurs) vont la garder et lui refaire une jeunesse ou la détruire comme beaucoup de ses anciennes collègues.”

cheminée retorderie

Histoire du Virolois : Histoire de la Société Emile Leplat et fils (suite)

Bonjour,

Il y a quelques jours, j’ai rencontré, avec Jean-Claude  habitant du quartier,  le directeur de la Sté MALIP (implanté sur le site de l’ancienne Filature Emile LEPLAT et Fils) à l’angle des rues de Guisnes et Duguay-Trouin.

La sté MALIP a été fondée en 1961 à Linsel,  est ensuite venue rue Lafayette à Tourcoing puis a occupé les anciens locaux des tissage POLLET avant de rejoindre ce site.

Ce monsieur est un héritier de la famille LEPLAT.

Il a complété les informations du document publié précédemment ( 15/03/13) :

- la filature a été fondée en 1886, sur un terrain qui appartenait à M. LEWILLE et DELPORTE

- en 1989 : incendie de l’usine. cela devient une friche. (aprés cette visite, Georges, habitant du quartier pompier à la retraite me dira : “je me souviens bien de cet incendie, je suis venu en renfort et ” j’ai ouvert la porte du bureau avec ma clé de maison””)

- la sté MALIP  rachète la friche et implante en 1992 un nouveau bâtiment.

Voici 3 photos montage Hier / Aujourd’hui . (Attention elles sont provisoires suite à manque de temps de notre ami Florian mais cela donne déjà une bonne idée)

 

leplat 3 leplat2 leplat1

 

 

 

 

 

 

– la filature LEPLAT et ses bâtiments occupaient une grande parcelle :

leplat4

- Une partie de cette parcelle est maintenant occupée par des Lofts (Usine Leplat) , une autre Stokea, quand à la Cour Leplat, elle n’exsite plus.

Au cours de la discussion j’apprend :

- que Tourcoing c’est beaucoup développé grâce à sa proximité de la frontière et au blocus continental fin XIXe et début XXe s., on allait acheter les métiers /les machines et se former en Angleterre, en Irlande.

- que les terrains autour de Tourcoing étant de mauvaise qualité, il y avait beaucoup de montons donc de la laine,

- que pendant le 2nd guerre mondiale, a été ramené beaucoup de terre dans les usines détruites pour cultiver des pommes de terre,

- que beaucoup de flamands traversaient la frontière très proche et venaient travailler dans les usines du quartier,

- qu’à cause du dénivelé (j’évoquerais dans un article le “relief” du quartier” ) le niveau  cave d’un bâtiment correspond au rez-de-chaussée du bâtiment  adjacent,

- qu’au début du terrassement du nouveau bâtiment, les engins se sont enfoncés jusqu’aux essieux (cela peut s’expliquer : autrefois il y avait certainement une marre -> le terrain ayant été abandonné -> l’eau est remontée à la surface (c’est aussi un futur article : l’eau dans le sol dans le quartier)

Merci au directeur de la Sté MALIP pour m’avoir recu avec Jean-Claude et pour l’acceuil et l’attention qu’il porte à ce projet.

Que cet article puisse -t – il aussi donner envie aux autres entreprises du quartier de me contacter pour évoquer leur  histoire.